Le hamas répond à la proposition américaine de cessez-le-feu

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Ce responsable du Hamas, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat en raison du caractère sensible des négociations, a affirmé que les amendements proposés portaient sur «les garanties


américaines, le calendrier de libération des otages, l’acheminement de l’aide et le retrait des forces israéliennes». Aucun autre détail n’a été fourni. Un communiqué distinct du Hamas


précise que la proposition vise un cessez-le-feu permanent, un retrait israélien complet de Gaza et un acheminement assuré de l’aide. Il précise que 10 otages vivants et les corps de 18


autres seraient libérés «en échange d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens». Sur les 58 otages toujours détenus, Israël estime que 35 sont morts. Sur les réseaux sociaux, M. Witkoff


a plutôt décrit un accord de cessez-le-feu de 60 jours qui permettrait de libérer la moitié des otages vivants à Gaza et de restituer la moitié des personnes décédées. Il a exhorté le Hamas


à accepter la proposition comme base de négociations qui, selon lui, pourraient débuter la semaine prochaine. Les responsables israéliens ont approuvé la proposition américaine de


cessez-le-feu temporaire dans cette guerre qui dure depuis près de 20 mois. Le président américain Donald Trump a dit que les négociateurs étaient proches d’un accord. Les négociations se


sont intensifiées alors que le désespoir grandit à Gaza. Des Palestiniens ont bloqué et déchargé des dizaines de camions de nourriture, a annoncé samedi le Programme alimentaire mondial des


Nations unies (PAM), alors que la faim s’aggrave après le blocus israélien de plusieurs mois. > Le PAM a indiqué que 77 camions transportant de l’aide, > principalement de la farine, 


ont été interceptés par des > personnes affamées qui ont emporté la nourriture avant que les > camions n’atteignent leur destination. Le blocus israélien de Gaza, qui dure depuis près


de trois mois, a poussé la population de plus de deux millions d’habitants au bord de la famine. Si la pression s’est légèrement atténuée ces derniers jours, Israël ayant autorisé l’entrée


d’une partie de l’aide, les organisations humanitaires affirment que l’approvisionnement alimentaire est loin d’être suffisant. Le PAM a dit que la crainte de famine à Gaza est élevée malgré


l’aide qui arrive actuellement. «Nous devons inonder les communautés de nourriture pendant les prochains jours afin d’apaiser les inquiétudes et de rétablir la confiance des communautés


quant à l’arrivée de davantage de nourriture», a soutenu l’organisation dans un communiqué. Il a ajouté que plus de 140 000 tonnes de nourriture, soit suffisamment pour nourrir les Gazaouis


pendant deux mois, étaient prêtes à être acheminées. Un témoin à Khan Younis, dans le sud du pays, a déclaré à l’Associated Press que le convoi de l’ONU avait été arrêté à un barrage routier


improvisé et déchargé par des milliers de civils désespérés. La plupart des personnes transportaient des sacs de farine. Il a raconté qu’à un certain moment, un chariot élévateur avait été


utilisé pour décharger des palettes. Le témoin a requis l’anonymat par crainte de représailles. Les Nations unies ont affirmé plus tôt ce mois-ci que les autorités israéliennes les avaient


contraints à emprunter des itinéraires non sécurisés dans les zones contrôlées par l’armée israélienne, à l’est de Rafah et de Khan Younis, où des gangs armés sont actifs et où des camions


ont été interceptés. L’armée israélienne n’a pas immédiatement répondu aux questions. ATTAQUES, GANGS ET MANQUE DE PROTECTION  Un document interne partagé avec des organisations humanitaires


concernant des incidents de sécurité, consulté par l’AP, indique que quatre incidents de pillage d’installations ont eu lieu en trois jours à la fin du mois de mai, sans compter celui de


samedi. L’ONU affirme ne pas avoir pu acheminer suffisamment d’aide en raison des combats. Vendredi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que seuls cinq camions de


marchandises avaient été récupérés du côté palestinien du point de passage de Kerem Shalom, les 60 autres ayant dû rebrousser chemin en raison de l’intensité des hostilités. Une nouvelle


fondation, soutenue par les États-Unis et Israël, a démarré ses opérations à Gaza cette semaine, distribuant de la nourriture sur plusieurs sites dans un contexte chaotique. Israël affirme


que la Fondation humanitaire pour Gaza remplacera à terme l’opération humanitaire menée par l’ONU et d’autres organisations pendant près de 20 mois de guerre. Israël soutient que ce nouveau


mécanisme est nécessaire, accusant le Hamas de détourner d’importantes quantités d’aide. L’ONU nie tout détournement important. La Fondation humanitaire pour Gaza travaille avec des


entrepreneurs armés, indispensables selon elle à la distribution de nourriture en toute sécurité. Les organisations humanitaires accusent la fondation de militariser l’aide. DES FRAPPES


ISRAÉLIENNES FONT 60 MORTS  Israël a poursuivi sa campagne militaire à Gaza, affirmant avoir touché des dizaines de cibles au cours de la dernière journée. Le ministère de la Santé de Gaza a


déclaré qu’au moins 60 personnes ont été tuées par des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures. Il a indiqué que trois personnes avaient été tuées par des tirs israéliens tôt


samedi à Rafah.  Trois autres personnes, des parents et un enfant, ont été tuées lorsque leur voiture a été touchée dans la ville de Gaza. Une frappe israélienne a aussi touché une tente


abritant des personnes déplacées à Khan Younis, tuant six personnes, a rapporté Weam Fares, porte-parole de l’hôpital Nasser.