"a trois jours près, je manquais son enterrement" : le désarroi d'un fils qui a appris le décès de sa mère un mois après sa mort

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C’est le mail d’un fils  encore sous le choc qui parvient à la rédaction, un jour de janvier : "J’ai appris, hier, le décès de ma maman survenu il y a près d’un mois." Rapidement


contacté, Renaud, Nantais de 38 ans, revient sur ce qu’il qualifie de "situation rocambolesque", tout en ne cachant pas sa colère et son désarroi. Parce qu’il n’arrive plus à


joindre sa mère, une Orléanaise de 69 ans, depuis plusieurs semaines, il s’inquiète et cherche par tous les moyens à contacter le gardien de son immeuble. Il finit par trouver son contact.


Ce dernier lui apprend la triste nouvelle : "Son corps a été retrouvé à son domicile le 11 décembre." Ce fils unique dépeint, avec sincérité, la nature des liens familiaux :


"À TROIS JOURS PRÈS..." Il exprime son incompréhension : "Visiblement, à la suite de ce décès, aucune enquête administrative n’a été faite afin de retrouver ma trace, ni celle


de son ex-mari, de son frère ou de sa soeur. Pourtant, une simple recherche Internet (même si je ne porte pas le même nom qu’elle) aurait permis de clore le dossier. Ma mère a travaillé


toute sa vie pour l’État français en tant qu’institutrice. Elle a vécu quarante ans à Orléans. Où sont le respect et la reconnaissance là-dedans ? Sommes-nous des êtres humains ou de simples


chiffres", lâche-t-il, atterré. Renaud apprend qu’il est orphelin de mère le vendredi. Reçoit l’acte de décès envoyé par les pompes funèbres le samedi. Découvre que l’inhumation est


programmée au mercredi qui suit. Juste à temps pour lui permettre d’organiser sa venue à Orléans : "À trois jours près, je manquais son enterrement." Le comité était très restreint


: "On était six à l’enterrement. Aucun proche n’avait été prévenu, je me suis chargé de contacter ceux que je pouvais." Mais au moins, la sexagénaire n’a pas été enterrée dans


l’anonymat. Ses obsèques ont été organisées par Caton, au grand cimetière d’Orléans, à la demande de la Mairie pour qui la société de pompes funèbres est prestataire.