Le coffre à outils magique de m. Guillaume

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À quoi ressemble ce coffre à outils? Bien peu de gens pourront le dire, puisqu’il est tout simplement... invisible! Pourtant, le technicien en éducation spécialisée (TES) fait de la magie


avec ce dernier au quotidien pour ses élèves aux prises avec des difficultés comportementales importantes. Son but? Leur offrir les outils nécessaires pour bâtir leur propre coffre à outils


afin de pouvoir leur faire vivre des expériences positives en classe. > «Pour moi, si je vois qu’ils progressent, qu’ils évoluent au > maximum de leurs capacités et qu’ils sont bien à 


l’école, > alors que ce n’était pas le cas avant, j’ai réussi ma _job_.» > —  Guillaume Giroux, TES à l'école Sainte-Marie On comprendra donc que ce fameux objet n’est pas réel,


bien qu’il soit à la base de toutes les interventions de M. Guillaume qui souhaite avant tout que ses élèves trouvent leur force intérieure. UN COFFRE À OUTILS POUR UN PROGRAMME UNIQUE Mais


pour bien comprendre de quelle manière le TES qui use de magie au quotidien arrive à laisser sa marque, il faut avant tout connaître sa réalité. Guillaume Giroux est évidemment un TES dans


une école primaire. Mais son rôle est pourtant bien différent. Chaque matin, il accueille ses élèves dans son local, pour un petit déjeuner, question de savoir comment chacun se porte, et


surtout, se sent. «Le matin, ils arrivent et on commence avec un petit déjeuner relaxe. Après ça, j’ai des élèves qui vont faire une première période avec moi et après, ils vont continuer


leur journée en classe. D’autres vont quant à eux revenir pour des privilèges ou des petits temps de pause dans la journée», explique-t-il. > C’est qu’avec une psychoéducatrice, Guillaume


 est à la barre > d’un modèle qui a fait ses preuves au cours des dernières > années: le Tremplin.  Il s’agit d’une nouvelle approche davantage centrée vers l’intégration progressive


et positive en classe des élèves, en travaillant notamment sur la gestion des émotions, la compréhension des réactions et la communication. «On veut faire l’inverse de ce qui était fait


avant. Donc quand l’élève arrive, il faut qu’il passe vers le Tremplin avant d’aller en classe. Ils viennent travailler des choses, on les sécurise, on fait baisser le niveau de stress et


quand ils sont prêts, ils peuvent aller en classe, mais on y va à leur rythme», précise-t-il. LE MODÈLE RASSURANT Pour y arriver, M. Guillaume sait qu’il doit gagner la confiance de ceux qui


ont l’habitude d’être plutôt méfiants à l’égard du personnel scolaire. «Je vais les encadrer, mais sans être trop rigide, sinon, ça ne marche pas. C’est vraiment de leur dire qu’on ne peut


pas accepter un tel comportement, mais quand ils vont être prêts, on va régler la situation ensemble. Je dois leur laisser le temps de retourner au calme, ensuite on prend le temps de


discuter.» Rapidement, les élèves qui passent par la classe du TES comprennent qu’ils sont en compagnie d’une personne à l’écoute de leurs besoins, aussi variés soient-ils. > «Ils savent 


qu’ils peuvent juste venir jaser et que s’ils se > désorganisent, je vais être là pour les accompagner. S’ils > veulent évacuer leur colère, je vais être à l’écoute de > leurs 


besoins.»  > —  Guillaume Giroux, TES Évidemment, ces techniques ne sont pas toujours synonymes de succès, mais peu importe, Guillaume Giroux a toujours une deuxième carte dans sa manche.


Une petite blague ou une situation que l’on tourne à la rigolade, il n’en faut souvent pas plus pour que tout revienne à la normale rapidement. «Ils aiment ça quand on tourne la situation


problématique en riant. Ça change les idées et après, ils sont prêts à faire leurs choses correctement», confie-t-il. UNE PRATIQUE REMARQUABLE Signe que le programme, mais également le


travail du TES a fait ses preuves au cours des trois dernières années, Guillaume Giroux a reçu dernièrement le prix Une pratique remarquable de la part du Comité québécois pour les jeunes en


difficulté de comportement. «Même si je sais ce que je peux apporter aux élèves, c’est gratifiant d’avoir ça, parce que c’est rare en éducation qu’on souligne notre travail. Ça fait du


bien.» «Ce qui me rend le plus fier, c’est de voir qu’on a réussi à faire quelque chose de différent, mais que ça fonctionne bien au final», conclut-il. VOUS CONNAISSEZ DES ENSEIGNANTS OU


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