Essai comparatif : audi q7 ii vs. Volvo xc90 ii

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Le marché des SUV haut de gamme est en plein renouveau. Audi et Volvo viennent notamment de présenter les secondes générations de leurs Q7 et XC90 respectant toujours le même cahier des


charges : luxe, confort et espace à bord. Lequel des deux aura le plus de chance d'attirer les familles aisées ? Réponse dans notre comparatif. Les clichés ont la vie dure, la preuve


avec les SUV haut de gamme. Taxés depuis longtemps de brutes épaisses irrespectueuses de l'environnement, ils tentent aujourd'hui de se refaire une réputation en cédant aux sirènes


du downsizing et des versions hybrides. Pourtant, leur succès n'a jamais été contesté, les clients appréciant leur capacité à allier confort, performances et espace à bord. Ils peuvent


même se targuer d'être désormais à la pointe de la technologie. Les meilleurs exemples, les nouvelles générations des Audi Q7 et Volvo XC90 ! Mais avec de tels pedigrees, nos


mastodontes de luxe sont forcément réservés à une clientèle très aisée. Le Q7 débute ainsi ses tarifs à 63.500 € (V6 3.0 TDI 272 ch) alors que le Volvo est moins gourmand dans son entrée de


gamme avec un ticket d'entrée à 50.050 € (D4 2.0 190 ch). Des prix qui s'envolent dans les finitions les plus hautes si on y ajoute en plus de nombreuses options : 86.155 euros


pour le Q7 V6 3.0 TDI S-Line et 85.060 euros pour le XC90 D5 2.0 225 ch Inscription Luxe. La dotation est évidemment richissime, notamment en matière de technologies embarquées : assistance


à la conduite en embouteillages, aide au stationnement ou encore freinage d'urgence aux intersections ne sont qu'une infime partie des nombreux équipements proposés. Le Q7


abandonne sa silhouette de SUV massif au profit d'un look de break surélevé.Le XC90 est une vraie réussite au niveau du style. A VIVRE L'autre point fort de nos deux concurrents du


jour, c'est leur sens de l'accueil. Et une fois n'est pas coutume, aucun des occupants n'est oublié. Les deux habitacles ultra-luxueux des Q7 et XC90 sont en revanche


radicalement opposés en termes de dessin. Le Suédois joue la carte du raffinement simple avec seulement quelques boutons et un grand écran tactile gérant la climatisation et


l'info-divertissement. De l'autre côté, le SUV aux Anneaux brille lui-aussi pour son luxe et son assemblage millimétré. Il est en revanche beaucoup plus compliqué à manipuler tant


les boutons sont nombreux et éparpillés aux quatre coins du poste de conduite. Dommage car le Virtual Cockpit fait son effet ! Avec leurs empattements impressionnants (2,99 et 2,98 m), les


Q7 et XC90 savent recevoir. L'espace aux places arrière est généreux même si le passager du milieu sera sans doute gêné par la présence du tunnel central. Chose plus rare, nos


baroudeurs des beaux quartiers offrent deux vraies places pour des adultes de taille moyenne à la troisième rangée. Matériaux luxueux et assemblage au poil, la partition est quasi-parfaite


chez l'Allemand.Le luxe et la simplicité sont à l'honneur dans le XC90. Audi Q7>Volvo XC90 Chez Audi, cette option coûte 1.690 € et offre en plus des commandes électriques


permettant de rabattre et relever les banquettes à partir du coffre ou des places arrière. Sur le XC90 7 places (1.500 € en plus), il faut mettre la main à la patte et changer de


configuration à l'aide de manettes. Au petit jeu de la modularité et du coffre, c'est le Q7 qui l'emporte. Si les deux SUV proposent une deuxième rangée coulissante et


fractionnable, c'est bien la malle badgée aux Anneaux qui est la plus volumineuse allant de 890 à 2.075 litres contre 692 à 1.868 litres pour le Volvo. Le Q7 peut sans doute remercier


ses 10 cm de plus en longueur (5,05 contre 4,95 m). SUR LA ROUTE Pour satisfaire aux normes anti-pollution, les mastodontes ont subi des régimes drastiques. Le nouveau Q7 a ainsi perdu plus


de 300 kg pendant que le XC90 s'allégeait lui-aussi d'un bon quintal. De quoi passer sous la barre symbolique des deux tonnes ! Cette cure d'amaigrissement est perceptible au


volant de nos deux bestiaux, notamment à bord du Q7 qui se révèle beaucoup plus dynamique que le XC90. Grâce au système de 4 roues directrices, le SUV d'Ingolstadt se montre étonnement


agile dans les courbes les plus contraignantes, là où le Suédois a plutôt tendance à s'affaler. Même niveau confort, le XC90 ne réussit pas à dépasser le Q7. Tous deux équipés


d'une suspension pneumatique (2.580 € chez Volvo et 2.790 € chez Audi), ils donnent l'impression de conduire… un tapis volant. Sauf que les énormes jantes du XC90 font vite


remonter les imperfections de la route contrairement au confort toujours très feutré de l'Audi. Le XC90 est confortable mais assez pataud. Le Q7 gagne en agilité et profite toujours


d'un excellent confort. Question motorisations, le duel est joué d'avance : V6 3.0 contre 4-cylindres 2.0. Deux cylindres supplémentaires en faveur du Q7 qui se ressentent


forcément sur les performances et l'agrément. Plus puissant (272 contre 225 ch) et plus coupleux (600 contre 470 Nm), il est forcément plus rapide avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,3 s


(7,8 s pour le Volvo) et une vitesse maximale largement supérieure de 234 contre 210 km/h. A l'usage, le bloc du Q7 se démarque logiquement de son homologue par des relances plus


énergiques, le tout dans une sonorité pas forcément désagréable pour un mazout. En revanche, c'est l'égalité parfaite en termes de boîte de vitesses puisque nos deux SUV optent


pour la même transmission automatique à 8 rapports qui s'avère être un modèle de douceur.