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* Le Hamas a annoncé avoir rendu sa réponse à la proposition des États-Unis en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, mais il n'a pas précisé explicitement s'il l'avait
acceptée. * Il s'est dit tout de même prêt à libérer 10 otages vivants et remettre 18 corps, "en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens". * Le mouvement
islamiste exige en revanche "un retrait complet" des forces israéliennes de l'enclave palestinienne. Suivez la couverture complète Israël et le Hamas en guerre Après des jours
de pourparlers, sa décision était scrutée de près. Le Hamas a annoncé, samedi 31 mai, avoir remis aux médiateurs sa réponse à la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza
(nouvelle fenêtre) où le mouvement islamiste palestinien est en guerre contre Israël depuis l'attaque sans précédent du 7-Octobre contre l'État hébreu, sans dire explicitement
s'il l'avait acceptée. Il a néanmoins indiqué être prêt à libérer 10 otages vivants et remettre le corps de 18 otages décédés, tous enlevés le 7 octobre 2023 (nouvelle fenêtre),
comme le stipule la proposition de l'émissaire américain Steve Witkoff. "Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a soumis aujourd'hui sa réponse à la dernière proposition
de l'émissaire américain, Steve Witkoff, aux parties médiatrices", a indiqué le Hamas dans un communiqué. "Dans le cadre de cet accord, dix prisonniers vivants de
l'occupation (Israël, ndlr) retenus par la résistance seront libérés, en plus de la restitution de 18 corps, en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens"
détenus par Israël, a-t-il ajouté. Soit un nombre identique à celui qui figure dans la proposition américaine. Sur les 251 personnes enlevées par le mouvement islamiste le 7 octobre 2023, 57
sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes. "Cette proposition vise à obtenir un cessez-le-feu permanent, un retrait
complet de la bande de Gaza (nouvelle fenêtre) et à garantir l'acheminement de l'aide à notre peuple et à nos familles dans la bande de Gaza", a-t-il aussi déclaré dans le
communiqué. Une source au sein du Hamas proche des négociations a précisé dans la soirée que le mouvement avait "informé les médiateurs de sa réponse officielle écrite, qui comprend une
réponse positive à (l'émissaire américain Steve) Witkoff", mais tout en répétant ces exigences, "en insistant sur la garantie d'un cessez-le-feu permanent et d'un
retrait total d'Israël" de la bande de Gaza. BENYAMIN NÉTANYAHOU JUGE "INACCEPTABLE" LA RÉPONSE DU HAMAS La réponse du Hamas est "complètement inacceptable et cela
ne fait que nous faire revenir en arrière", a déploré samedi M. Witkoff sur son compte X, ajoutant que le Hamas "devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base
pour des pourparlers, que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine", sans autres détails. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a lui aussi jugé
"inacceptable" la réponse du Hamas, estimant qu'elle faisait "reculer le processus", selon un communiqué de son bureau samedi. "Nous n'avons pas rejeté la
proposition de Witkoff", a réagi auprès de l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, affirmant que c'est la réponse israélienne à cette proposition "qui
était en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d'accord". "Néanmoins, nous avons maintenant répondu de manière positive et responsable, de
manière à satisfaire les exigences et les aspirations minimales de notre peuple", a ajouté ce responsable. Il a précisé que le Hamas exigeait une garantie qu'un cessez-le-feu de
60 jours soit respecté par Israël et s'accompagne d'un afflux d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre.
Lire aussi VIDÉO - Gaza : un entrepôt alimentaire de l'ONU pillé Les États-Unis avaient indiqué plus tôt dans la semaine avoir reçu l'assentiment d'Israël à la proposition de
l'émissaire américain, sans publier l'intégralité du texte. Vendredi, Israël a sommé le Hamas de l'accepter et de libération des otages sous peine d'"être
anéanti" (nouvelle fenêtre), selon les mots du ministre de la Défense, Israel Katz. Mais l'État hébreu n'a jusqu'ici pas indiqué non plus explicitement s'il avait
accepté la proposition américaine. Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire
palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première
nécessité. ------------------------- M.L. avec AFP