Éducation : en 2025, un brevet boosté, obligatoire pour l'entrée au lycée | tf1 info

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L'obtention du diplôme national du brevet conditionnera désormais l'accès au lycée, a annoncé ce mardi Gabriel Attal. "Les élèves qui ne l'auront pas" rejoindront


une classe "prépa-lycée", a-t-il précisé. Ces annonces font partie des "mesures fortes", développées par le ministre de l'Éducation, pour créer un "choc des


savoirs" dans les établissements scolaires. Suivez la couverture complète Réussir l'éducation de ses enfants L'éducation en France en passe de vivre une révolution ? Gabriel


Attal, le ministre de l'Éducation, s'est montré déterminé ce mardi 5 décembre lors de l'annonce de ses mesures visant à _"élever le niveau de l'école_". En


cela, l'étude Pisa 2022, dévoilée le même jour, lui donne plutôt raison, en pointant une baisse _"historique"_ du niveau des élèves français en mathématiques, mais aussi en


lecture. Ainsi, concernant le collège, au _"cœur de l'électrochoc"_, selon lui, les modalités du brevet vont changer _"dès la rentrée 2024"_, afin de _"donner


un sens et de l'exigence"_ à ce diplôme, a annoncé le ministre. L'EXAMEN COMPTERA POUR 60% DE LA NOTE FINALE En conséquence, la note aux épreuves d'examen représentera


60% du verdict final, contre 50% aujourd'hui. Dès le brevet 2025, le contrôle continu comptera donc pour 40% et se basera _"sur les notes réelles obtenues par les élèves tout au


long de l'année"_, plutôt que sur le système par compétences aujourd'hui appliqué, a déclaré Gabriel Attal.  Jusqu'à maintenant, les professeurs évaluaient les acquis des


élèves à la fin de l'année en utilisant quatre appréciations ("maîtrise insuffisante", "très bonne maîtrise"...) qui, additionnées, donnaient un total de 400


points. _"C'est au prix de ces changements que nous redonnerons son sens au brevet. Car je pose la question : quel est le sens d'un diplôme dont la valeur est de plus en plus


contestée ? Notre seul projet pour l'école peut-il être de faire augmenter d'année en année le taux de réussite à des examens dont on sait que le niveau d'exigence est bien


trop bas ?_", s'est interrogé le ministre. UNE CLASSE "PRÉPA-LYCÉE" POUR LES MOINS BONS Et surtout, l'obtention du brevet _"conditionnera"_ à partir de la


session 2025 _"l'accès direct au lycée"_. _"Les élèves qui ne l'obtiendront pas n'iront pas en seconde scolaire l'année suivante, mais devront rejoindre


une classe 'prépa-lycée'_ _pour consolider leur niveau, rattraper leur retard et être mieux armés pour la suite"_, a développé le ministre. La classe "prépa-lycée"


devra permettre de réussir la _"transition entre le collège et le lycée, où beaucoup se joue encore",_ a-t-il ajouté. L'objectif est de _"faire du brevet un véritable


examen d'entrée au lycée"_, a précisé Gabriel Attal lors de sa conférence de presse, affirmant que _"quand on échoue au brevet, cela signifie qu'on n'a pas le niveau


pour entrer au lycée"_. * Lire aussi Maths, redoublement : quelles mesures pour "remettre de l'exigence" à l'école ? En 2023, le taux de réussite au brevet a été de


89,1%, en hausse de 1,4 point par rapport à 2022, selon les résultats provisoires communiqués en juin par l'Éducation nationale. Mais Gabriel Attal le reconnaît, avec ses différentes


mesures présentées ce mardi, le taux de réussite au brevet et au bac _"diminuera probablement dans les années à venir". _C'est le prix à payer, selon lui, pour élever le


niveau des élèves. ------------------------- Virginie FAUROUX