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Pour réduire le déficit de la France, François Bayrou a ouvert la porte à l'instauration d'une TVA sociale.L'idée est de baisser les cotisations payées par les salariés en les compensant par
des points de TVA supplémentaires, pour financer la Sécurité sociale.Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet livre sa mise au point sur le plateau du 20H. Suivez la couverture
complète
Le 20H
C'est vrai que la TVA a des avantages. Elle est en apparence invisible, puisqu'elle est dissimulée dans le prix des biens et des services. Et elle rapporte beaucoup : un point
d'augmentation de la TVA, c'est 11 milliards d'euros. Et c'est l'un des rares prélèvements pour lesquels la France, à 20% pour le taux normal, se situe plutôt en
dessous de la moyenne européenne. Selon ses partisans, elle permet aussi de faire contribuer au budget les importations fabriquées hors de France, taxées par la TVA lorsqu'elles sont
consommées chez nous.
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Pour autant, il ne faut pas se tromper, il n'y a pas d'impôt indolore. Une taxe fait toujours une victime. Cette idée de faire contribuer les importations est un peu saugrenue. Si
on taxe la viande de bœuf, ce n'est pas la vache qui paye, c'est le consommateur de steak. La TVA majorée frapperait bien sûr les acheteurs français de produits étrangers.
Il faut ajouter que ce serait encore une fois une augmentation d'impôt pour épurer nos comptes plutôt qu'une baisse des dépenses, comme d'habitude... La présidence Macron aura
commencé avec des baisses d'impôt et des comptes en ordre, et elle se terminerait avec un déficit creusé et une avoinée fiscale.
La rédaction de TF1info | François Lenglet