Brest : appel à se mobiliser pour la libération d'un père de famille emprisonné au cra de rennes

feature-image

Play all audios:

Loading...

Joaquim est enfermé en Centre de Rétention Administrative à Rennes depuis près d’un mois et risque une expulsion. Les circonstances de son arrestation sont particulièrement odieuses : elle


fait suite à l’incendie de son appartement durant lequel sa compagne, une autre personne et lui ont cru qu’ils allaient perdre la vie. Il a deux enfants, dont un mineur, et leur mère est


morte en septembre dernier. Cela fait presque 20 ans qu’il réside à Brest et c’est à cause d’un refus de renouvellement de titre de séjour (pour lequel il a fait appel) qu’une OQTF


(Obligation de quitter le territoire français a été émise à son encontre. Cette menace d’expulsion est particulièrement ignoble et il est crucial qu’un maximum de Brestois se mobilisent dès


lundi pour la refuser vigoureusement. Voici le texte d’appel : > LIBERTÉ POUR JOAQUIM > Lundi 31 mars 2025, Joaquim et sa compagne se rendent au > commissariat de Brest pour y être 


entendus au sujet de l’incendie > qui a ravagé en partie l’appartement de Joaquim trois jours plus > tôt et qui aurait pu leur coûter la vie ainsi qu’à une > troisième personne sans


 l’intervention _in extremis_ des > pompiers. Alors que sa compagne est entendue dans une autre pièce, > Joaquim est immédiatement placé en garde à vue, puis, faisant > l’objet 


d’une Obligation de Quitter le Territoire Français, il > est placé en rétention et transféré dans la foulée au CRA de > Rennes dans lequel il est enfermé jusqu’à ce jour. >  > Il


 risque d’être expulsé à tout moment vers la Guinée-Bissau, > pays qu’il a quitté en 1986, à l’âge de 9 ans, pour > s’installer au Portugal avec ses parents qui y résident encore et


> ont depuis acquis la nationalité portugaise et renoncé à la > nationalité guinéenne. >  > Joaquim est arrivé en France en 2002 à Paris, puis s’est > installé en 2006 à Brest


 où il a construit sa vie depuis. Il y a > élevé avec son ex-compagne leurs deux enfants, né.e.s français, > âgé.e.s aujourd’hui de 15 ans et 20 ans. Leur mère est > malheureusement


 décédée le 11 septembre 2024. Un drame auquel > s’ajoutent aujourd’hui l’incendie de l’appartement de leur > père, son enfermement à 250 km de Brest et la menace permanente de > 


son expulsion à plus de 5 000 km dans un pays qu’il a quitté il > y a presque 40 ans. >  > Il est reproché à Joaquim de ne plus avoir en sa possession un > titre de séjour dont 


le renouvellement lui a été refusé en > novembre dernier alors qu’il travaillait depuis des années, > était complètement intégré dans le tissu social et culturel > brestois et 


prenait soin de ses enfants qui venaient de perdre leur > mère. Il lui est aussi reproché d’avoir toujours clamé son > innocence concernant des faits pour lesquels il a été condamné et


> a purgé la peine il y a de nombreuses années. Enfin, on lui > reproche de ne pas s’occuper de ses enfants alors qu’il a > toujours contribué à leurs besoins alimentaires et 


matériels > ainsi qu’à leur éducation. D’ailleurs, de nombreux > témoignages, démarches ainsi que les enfants eux-mêmes le > prouvent. > Joaquim vient de vivre deux traumatismes 


consécutifs, le choc de > l’incendie puis son placement en rétention deux jours plus tard. > Depuis lors, aucun accompagnement médical adapté n’a été mis > en place au CRA. > 


> Nous, enfants, compagne, ami.e.s… Joaquim nous manque. Nous nous > inquiétons pour lui et pour sa santé, et surtout pour son fils > mineur déjà privé de sa mère et maintenant de 


son père qui est > son seul représentant légal. Nous considérons que son enfermement > et la menace d’expulsion qui plane au-dessus de lui sont > profondément injustes. Nous 


demandons au préfet du Finistère sa > libération et la levée de son OQTF pour que Joaquim puisse enfin > rentrer chez lui auprès des siennes et des siens à Brest. COMITÉ « LIBERTÉ POUR


JOAQUIM » S’opposer aux politiques racistes menées par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et par le gouvernement Bayrou est plus que jamais nécessaire. Au moment où l’extrême


droite et le nationalisme se renforcent en France et dans le monde, il faut réaffirmer haut et fort que les prolétaires n’ont pas de patrie et lutter vigoureusement contre le racisme qui


divise notre classe. De la même manière que les enseignants se mobilisent contre les expulsions des élèves et de leurs familles en Loire-Atlantique, les Brestois doivent manifester leur


solidarité envers Joaquim et ses proches et exiger avec force sa libération. RENDEZ-VOUS, NOMBREUSES ET NOMBREUX, LE LUNDI 28 AVRIL À 18 HEURES, PLACE DE LA LIBERTÉ, À BREST.