L'accessibilité au coeur de la métropole, une priorité

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La métropole Nice-Côte d'azur dispose désormais de sa CIA. Une agence de renseignement à échelle locale ? Pas vraiment. Mais l'importance de la commission intercommunale


d'accessibilité n'est pas pour autant à minorer. Officiellement installée lundi, au CUM, en réponse aux exigences de la loi 2005 sur l'égalité des droits et des chances pour


les personnes handicapées, elle vise à garantir l'application de l'accessibilité sur le territoire. À en simplifier le cadre juridique, aussi. Via un espace de débats entre


politiques, représentants des personnes handicapées et techniciens, tous conseillers consultatifs bénévoles. TROP DE RETARD Pour le président de la CIA, le maire Christian Estrosi, _« le


handicap doit être une priorité nationale car nous avons accumulé trop de retard dans ce domaine ». _Et de rappeler malgré tout que Nice est, à ses yeux, _« l'une des grandes villes de


France à avoir fait le plus d'avancées ». _Les conseillers présents dans la salle devront pourtant se contenter d'imaginer le bilan. Elections régionales obligent. Profitant de


deux interventions dans l'hémicycle, l'édile glisse malgré tout quelques-unes de ses fiertés. _« On ne pouvait monter au 1er étage du CUM, ni à celui de l'opéra. De mémoire,


installer un ascenseur a coûté 4 millions d'euros mais on s'est dit tant pis, on repousse le reste. C'est trop important »._ Il évoque par ailleurs la signalétique en braille,


mise en place sous son mandat, ou encore le service de transport à la demande de Mobil'azur. Tant de décisions qui ont permis à la Métropole de passer de la 96e à la 48e place dans le


barème de l'accessibilité de l'Association des paralysés de France (APF). Responsable local de la structure, Denis Tacini espère qu'une telle commission sollicitera au maximum


les associations dédiées _« pour que les personnes concernées définissent elles-mêmes les priorités. Rien ne sera fait pour les personnes handicapées sans elles ». _ LES TRANSPORTS COMME


URGENCE Pour lui, ce sont essentiellement les transports qui doivent aujourd'hui être améliorés. Les lignes urbaines, bien sûr, mais aussi _« le matériel roulant et les quais »,_ qui


devront s'assortir d'une _« formation des personnels du transport »_. Vice-président de la CIA, Jacques Dejeandile précise que les trois nouvelles missions attribuées à la


commission vont en ce sens. Les volets du ferroviaire et des transports urbains seront effectivement débattus en priorité. _« Dans la métropole, il existe 2 500 arrêts de bus, _donne-t-il


pour exemple. _1 300 d'entre eux doivent encore être rendus accessibles… or chacune de ces opérations coûte 35000 e ». _Dernier point à aborder au sein de la CIA : les agendas


d'accessibilité programmée. _« Ce sont des engagements pris par les établissements recevant du public à se rendre accessibles d'ici 3, 6 ou 9 ans »_, décrypte Jacques Dejeandile,


avant de rappeler une date clé : le 11 janvier. Les trois sous-commissions seront alors établies. _« Beaucoup de travail nous attend mais c'est avec passions que nous nous y attelons »,


_conclut-il.