Pales d’éoliennes, oliviers, whisky : face à la pire crise de son histoire, la filière cognac se réinvente

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RÉCIT - Après le choc d’annonces chinoises et américaines, les sous-traitants, viticulteurs et maisons de négoce tentent de se diversifier dans l’urgence. Tout en reconnaissant que les plus


fragiles ne passeront pas le cap. Dans les allées de la tonnellerie Taransaud de Merpins, dont les racines remontent au milieu du XVIIe siècle, les flammes vives des braseros chauffent le


bois des douelles. Dans quelques semaines, ces lattes soigneusement sélectionnées et assemblées en fût, accueilleront vins fins, whiskys, mais aussi la précieuse eau-de-vie locale, le 


cognac. Et si l’odeur de bois fumé donne au visiteur des envies de flânerie, le rythme est effréné au sein de cette maison renommée, de laquelle sortent plusieurs centaines de barriques par


jour. En cette mi-mai, les 200 artisans de la société s’activent pour expédier au plus vite les commandes de viticulteurs américains. Plus précisément avant que ne tombe le possible couperet


 des taxes douanières américaines, une épée de Damoclès pour l’entreprise de 80 millions d’euros de chiffre d’affaires qui réalise 60 % de son activité à l’export. _« L’effervescence


contraste avec le calme que nous risquons d’avoir dans quelques semaines »_, confirme Nicolas Tiquet-Lavandier…