Postes canada a enregistré une perte de 1,3 milliard l’an dernier

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La société d’État a maintenant enregistré sept pertes annuelles consécutives, totalisant 3,8 milliards de dollars avant impôt depuis 2018, a-t-elle indiqué. Sa dernière proposition comprend


la fin des heures supplémentaires obligatoires, une prime à la signature allant de 500 $ à 1000 $, ainsi que des paiements d’indemnité de vie chère déclenchés à un seuil d’inflation plus


bas. L’offre de la direction d’une augmentation salariale cumulative de près de 14 % sur quatre ans demeure inchangée, tout comme le projet d’embauche de personnel à temps partiel pour la


livraison la fin de semaine, un point de friction majeur dans les négociations. Postes Canada vise également à lancer un «acheminement dynamique» — initialement dans 10 installations de


traitement — qui pourrait permettre aux facteurs de modifier quotidiennement leurs itinéraires en fonction du volume de colis. Dans un communiqué, la société d’État a cité un rapport


commandé par le gouvernement fédéral, publié plus tôt ce mois-ci, qui recommandait des itinéraires dynamiques et des postes à temps partiel la fin de semaine avec des taux de rémunération,


des avantages sociaux et des régimes de retraite similaires à ceux des postes à temps plein. > «Postes Canada est confrontée à une crise existentielle: elle est > insolvable ou en 


faillite», a écrit le commissaire William Kaplan > dans son rapport. «Le monde a changé et Postes Canada et le [syndicat] doivent évoluer et s’adapter. Les modifications ponctuelles au


statu quo ne sont plus une option», a-t-il ajouté. GRÈVE Une grève d’un mois l’automne dernier, découlant des mêmes négociations contractuelles, a coûté 208 millions de dollars à


l’organisation, selon le rapport annuel publié mercredi soir. Les revenus tirés des colis ont chuté de 683 millions, soit 20 %. Le syndicat était en position de grève depuis vendredi, mais a


plutôt opté pour l’interdiction des heures supplémentaires. Postes Canada a avancé que l’incertitude persistante a fait chuter les volumes de colis de 65 % par rapport à la même période


l’an dernier. L’organisation est confrontée à de grandes questions quant à son modèle d’affaires et à son avenir, alors que les volumes de lettres chutent, avec des pertes dépassant les 4


milliards $ depuis 2018 et un prêt fédéral d’un milliard $ en janvier qui la maintient à flot. UNE SOLUTION DIFFICILE À TROUVER Lorraine Muller, qui a travaillé comme factrice à Postes


Canada jusqu’à l’automne dernier, lorsqu’elle s’est tournée vers le tri du courrier dans une installation de Montréal, affirme que les travailleurs ont obtenu un «mauvais accord» et qu’une


réforme structurelle est nécessaire. Il est toutefois difficile de trouver une solution aux problèmes postaux. «C’est la question la plus difficile, a-t-elle mentionné lors d’une entrevue


mercredi. Que faites-vous? Je ne sais pas.» Mme Muller a rappelé les précédentes suggestions d’expansion dans le secteur bancaire — comme le service postal en France et en République tchèque


— compte tenu de la fuite des succursales bancaires des petites villes. > «Beaucoup d’entre nous ont un sens profond du service public et > du bien commun, alors laissez-nous faire 


notre travail. Nous ne > sommes pas encore des robots, a-t-elle témoigné. Mais arrêtez de > faire fuir les clients.» DÉLAISSÉ Les expéditeurs ont fui Postes Canada en masse lorsque les


travailleurs ont débrayé le 15 novembre. De nombreux clients sont revenus après qu’une directive ministérielle a incité les employés à retourner au travail le 17 décembre. Mais plutôt que


d’être prises au dépourvu une deuxième fois, de nombreuses entreprises de commerce électronique ont joué la sécurité ce mois-ci en faisant appel à d’autres coursiers. Les agents du service à


la clientèle, qui peinaient à gérer la forte hausse d’activité de l’automne dernier, «étaient tout simplement débordés», a indiqué Timothy Byrnes, propriétaire de l’entreprise de livraison


de colis Jet Worldwide. Son entreprise était mieux préparée à l’afflux d’envois cette fois-ci, a-t-il ajouté. Par ailleurs, les employés pourraient ressentir la menace de licenciements,


notamment en raison de la proposition de Postes Canada concernant les emplois à temps partiel. «Le report d’une plus grande partie de la livraison de colis aux fins de semaine et le fait que


cette tâche soit effectuée par des travailleurs à temps partiel représentent une menace potentielle pour le volume de travail attribué aux travailleurs à temps plein pendant la semaine», a


expliqué Stephanie Ross, professeure agrégée à l’École d’études sociales de l’Université McMaster. > «Existe-t-il une voie vers un emploi à temps plein ou vers la > conversion de ces 


postes en emplois à temps plein?» s’est-elle > demandé. Mme Ross a également souligné les points de tension potentiels entre les travailleurs. «Certains membres du syndicat verraient la


possibilité d’occuper un emploi permanent à temps partiel au même salaire et avec accès aux retraites et aux avantages sociaux comme une nette amélioration par rapport au travail temporaire,


car il existe déjà du travail temporaire à la poste», a-t-elle déclaré. Dans une version précédente du texte, La Presse Canadienne disait que les employés urbains recevraient des primes à


la signature de 1000 $ et les employés ruraux 500 $. Les deux types d’employés sont en fait éligibles aux deux montants, selon leur status d’emplois et leurs heures travaillées.