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Cette affaire ne détournera pas le patron d’UniCredit, Andrea Orcel, de poursuivre son plan stratégique. Publicité UniCredit s’invite au capital de Generali. À la surprise générale, la
deuxième banque italienne a annoncé dimanche avoir acquis environ 4,1% du géant transalpin de l’assurance. Cette participation « _est un pur investissement financier_ _»_, a précisé la
banque avant d’ajouter : « _Nous n’avons pas d’intérêt stratégique dans Generali_. » De fait, la question se pose : Unicredit soutiendra-t-il, comme Mediobanca, Philippe Donnet, qui postule
pour un quatrième mandat à la tête de Generali ? Ou sera-t-il dans le camp des autres actionnaires, deux milliardaires italiens qui demandent le départ du patron de l’assureur ? En tout cas,
cette affaire ne détournera pas le patron d’UniCredit, Andrea Orcel, de poursuivre son plan stratégique : d’abord mener à bien son offre publique d’échange (OPE) lancée en novembre sur
Banco BPM, troisième groupe bancaire italien. Cela n’est pas gagné : le prix proposé pour cette opération (10,1 milliards d’euros) a été jugé insuffisant par la cible qui préfère rester
indépendante. Début janvier, Banco BPM a même parlé de projet d’acquisition « _prédateur_ ». Le gouvernement de Giorgia Meloni a lui aussi fraîchement accueilli cette offre : il avait plutôt
en tête de marier Banco BPM et Monte dei Paschi di Siena, un grand acteur bancaire. La deuxième priorité d’Andrea Orcel ? Pousser son avantage chez Commerzbank, dont il a pris 28% en
décembre. Le combat sera dur. Le gouvernement allemand a qualifié cette montée au capital à hauteur de 28% de manœuvre « _inappropriée_ », « _non concertée_ » et « _inamicale_ ». Andrea
Orcel, lui, n’affiche pas clairement ses intentions : il indique ne pas être pressé de prendre le contrôle de Commerzbank. Il n’exclut pas de se retirer du projet mais assure qu’il
attendrait d’abord le résultat des élections législatives allemandes le 23 février pour prendre parti.