Enfin le grand jour pour jean pascal

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L’athlète de 42 ans peine à s’expliquer pourquoi cela a pris autant de temps de temps après son départ de la boxe amateur (2004) avant d’être honoré. Avant son grand saut, le natif d’Haïti a


été champion canadien à sept reprises en plus d’être sacré boxeur amateur de l’année au pays à trois occasions (2001, 2002 et 2003). Le produit du club de boxe Champion de Saint-Michel de


Montréal a terminé sa carrière amateur avec 103 victoires en 121 combats. On ne peut donc pas dire que Jean Pascal est tombé en bas de sa chaise lorsque les dirigeants de Boxe Canada lui ont


annoncé qu’il ferait son entrée parmi les plus grands de son sport. «Si je suis bien franc avec toi, je me suis dit qu’il était temps! lance-t-il avec sa franchise légendaire. Ça fait 21


ans que je suis allé aux Jeux olympiques d’Athènes et que je suis retiré de la boxe amateur.» > «Quand je suis allé voir la cérémonie d’intronisation de Troy > Amos Ross, l’an dernier,


 je me suis dit que je ferais peut-être > partie de la prochaine cuvée!» > —  Jean Pascal, nouvel immortel de la boxe canadienne HEUREUX ET FIER Jean Pascal refuse d’en faire tout un


plat. Il est heureux et content «de recevoir les fleurs» de son vivant. «Ça fait du bien, j’ai l’impression d’être reconnu pour ma contribution au sport et à la boxe canadienne.» Le sport le


plus marquant de sa vie a fait des pas de géants depuis son ascension jusqu’au titre de champion du monde WBC chez les mi-lourds en 2009. Jean Pascal se revoit encore comme jeune étudiant à


l’école Georges-Vanier de Laval, le seul à fréquenter un programme sports-études en boxe, alors que les joueurs de hockey, de football, de tennis et de basketball couraient les rues. «J’ai


un peu initié le programme sports-études boxe au Québec et au Canada, s’enorgueillit-il. Maintenant, il y en a plein et ça me rend très fier.» INSPIRER LES JEUNES La cérémonie de samedi soir


(18 heures) aura une saveur spéciale pour Pascal. Son ascension parmi les étoiles de la boxe amateur se fera au Peps de l’Université Laval dans le cadre du Québec Open, un événement tenu en


même temps que les Championnats canadiens. «Je suis content d’être intronisé dans ma province, dans ma langue maternelle, ajoute-t-il. Il y a beaucoup d’émotion dans l’air, je suis pas mal


excité. Si je peux encore inspirer des jeunes à voir grand, à aller plus loin, je serai bien content.» UNE TAPE DANS LE DOS L’ex-détenteur des ceintures WBC des mi-lourds, WBA, IBO, NABF,


WBO Intercontinental, NABO et The Ring Magazine remonte jusqu’en 2001 lorsqu’on lui demande quel est son plus beau souvenir chez les amateurs. Champion chez les juvéniles et chez les


juniors, on disait alors souvent à Pascal que la «vraie _game_» commencerait seulement en catégorie senior, chez les 18 ans et plus. Tout juste majeur, le Québécois d’adoption n’avait pas


raté sa rentrée à sa première compétition internationale en décrochant l’or contre l’Égyptien Mohamed Abdel Mangoud. «Quand j’ai battu ce gars-là, je me suis dit que je pouvais être le


meilleur et aller loin», se souvient-il à propos des Jeux de la Francophonie de 2001, à Hull. UNE BELLE ÉVOLUTION Celui qui n’exclut pas d’effectuer un saut en politique à la fin de sa


carrière professionnelle ne peut s’empêcher de constater à quel point son sport a évolué pour le mieux. À leurs débuts, Jean Pascal et Jacques-Élie Bien-Aimé pouvaient compter sur les doigts


d’une main le nombre de compatriotes noirs ou métis dans la boxe québécoise. «Il n’y avait pas beaucoup de Noirs, d’Arabes et d’immigrants alors que, maintenant, il y en a plein. Le sport


s’est vraiment diversifié et je suis heureux d’avoir pu contribuer à ça.» Jean Pascal (37-7-1, 21 K.-O.) se en «pleine forme», à peu près comme si son âge avait été inversé (24 ans) à moins


d’un mois de son combat du 28 juin prochain à la Place Bell de Laval. UN SPECTACLE À DONNER Pascal se mesurera au Polonais Michal Cieslak dans un combat de championnat du monde WBC par


intérim chez les lourds légers. Il souhaite en mettre plein la vue à la quinzaine de joueurs de la Ligue nationale de football (NFL) qui ont confirmé leur présence. «La boxe québécoise a


manqué un peu de piquant dans les dernières années, croit le nouvel immortel de la boxe amateur canadienne. Ce sera un événement incontournable à ne pas manquer. Je demande aux partisans de


montrer aux joueurs de la NFL qu’en boxe, c’est au Québec que ça se passe.»