Les fans de hunger games, de la fiction à l'engagement


Play all audios:

Loading...

Qui penserait qu’une œuvre de fiction peut conduire ses admirateurs à devenir des activistes ? Pourtant, c’est ce que les fans de The Hunger Games ont fait, grâce à l’utilisation d’Internet


et des réseaux sociaux. Mélanie Bourdaa Publié le 27 mars 2015 Les fans, longtemps dépréciés et marginalisés du fait de leurs pratiques de réception au-delà de la norme, ont acquis une


légitimité certaine grâce à l’étude pionnière de Henry Jenkins sur les Trekkies, les fans de la série télévisée de science-fiction _Star Trek_. Grâce à une étude empirique auprès des fans de


la série, Jenkins a mis en exergue les nombreuses activités accomplies par les fans et a qualifié ceux-ci « de consommateurs qui produisent, de lecteurs qui écrivent, de spectateurs qui


participent »1. Les fans se rassemblent en communauté, le _fandom_, et grâce à leur appropriation et utilisation des nouvelles technologies, de plus en plus « les pratiques d’une communauté


(de fans) transpirent dans la culture de masse ; les changements dans les technologies en rapport avec les produits culturels ont rendu encore plus poreuses les frontières entre les


pratiques de la culture fan »2. Les pratiques de fans se métamorphosent alors en pratiques _mainstream _qui sont réutilisées par les différents publics. David Peyron3 rappelle d’ailleurs que


pour Jenkins « la culture fan est un laboratoire de pratiques qui vont ensuite être intégrées par un plus large public », signifiant le caractère novateur attribué aux fans. Ce public


particulier effectue des activités dans une communauté virtuelle qui constitue donc pour eux un lieu d’appartenance4. Une typologie des activités de fans permet de les classer en cinq


catégories qui témoignent de la grande participation et activité des fans et de l’adoption d’une posture de décodage active dans la réception. La première catégorie relève de la création de


liens sociaux à travers l’usage des réseaux sociaux, comme par exemple la pratique du _live-tweeting_ lors de la diffusion des épisodes de séries. La seconde activité s’attache à décrire le


rôle de médiateurs culturels des fans notamment à travers la pratique du _f__ansubbing_, le sous-titrage par les fans. La troisième se concentre sur l’importance de l' « intelligence


collective »5 au sein des communautés de fans, intelligence collective qui permet par exemple de cartographier des univers sériels dans des wiki. La quatrième, probablement la plus évidente,


a trait aux processus de créations à travers l’écriture des fanfictions, la mise en ligne de Tumblr ou de sites web ou encore le montage de fanvidéos pour n’en citer que quelques-unes. Mais


il existe une dernière activité des fans : l’engagement civique._ _L’exemple de l’engagement activiste des fans de la trilogie littéraire puis cinématographique _The_ _Hunger Games _permet


de mieux saisir les enjeux politiques sous-jacents dans l’organisation collaborative et communautaire du _fandom_. Les thématiques développées dans la trilogie portent déjà en elles des


ambitions politiques. Il est alors intéressant de voir comment les fans, et en particulier les plus jeunes d’entre eux, se réapproprient le texte médiatique et les thèmes de _The Hunger


Games_ pour développer un engagement activiste, qui tend vers une prise de position politique. Comment la communauté des fans s’organise-elle pour mettre en place les actions ? Quels outils


technologiques permettent une visibilité de leurs actions ? Quels enjeux ces actions recouvrent-elles pour les fans ? LES ACTIVITÉS D’ENGAGEMENT CIVIQUE Parmi les activités de fans, celles


ayant un lien avec un engagement social, politique ou civique, impliquent une organisation particulière dans la communauté et engagent souvent les fans dans un choix social important.


Cependant, cet activisme n’a qu’un sens politique limité lorsque les fans s’organisent dans cette activité en premier lieu pour sauver leur série lorsque celle-ci est menacée d’annulation.


Comment le rappellent Melissa M. Brough et Sangita Shresthova, dans une revue de la littérature scientifique sur le sujet, « l’activisme fan a souvent été associé à des actions de lobbying


des fans concernant un programme, tel que le sauvetage d’une série[…], la représentation des minorités raciales ou sexuelles […] ou la promotion de thèmes sociaux dans le programme […] »6.


Mais il est important de noter que, comme toute autre activité de fans, ce lobbying demande une forte coordination et énormément d’investissement temporel et personnel de la part des fans.


Cette forme d’activisme a commencé à la fin des années 1960 lorsque les fans de _Star Trek_ ont envoyé 115 000 lettres de soutien à NBC après les fortes chutes d’audience au cours de la


diffusion de la saison 2 de la série. L’exemple contemporain le plus pertinent est celui de _Chuck,_ lorsque les fans ont décidé de s’organiser pour sauver la série de l’annulation par le


_network_ NBC. La série de genre _Chuck_ programmée par NBC face à _Monday Football_ et à _Dancing with the stars_, deux programmes très populaires aux États-Unis, a été menacée d’annulation


après la fin de la seconde saison. La communauté des fans s’est alors mobilisée en créant un site Internet, intitulé WeGiveAChuck.com, pour sauver leur série. Leur idée était à la fois


d’attirer l’attention du diffuseur mais également du sponsor, la franchise de restaurants Subway. Ils ont alors créé la campagne de sauvetage « _finale and a footlong_ » sur les réseaux


sociaux, en proposant aux fans d’aller acheter des sandwiches Subway et de laisser des mots dans le livre d’or disponible dans chaque magasin, à propos de leur action. Devant le succès de


cette campagne de sauvetage, Subway a sponsorisé la série pour trois saisons de plus, soit 56 épisodes. Ces actions sont importantes pour plusieurs raisons, parmi lesquelles « renforcer les


liens sociaux entre les fans, définir leurs intérêts communs et mettre en place leur statut public »7. Cependant, comme le note Christina Savage dans son analyse de _Chuck_, il existe un


paradoxe dans cette activité de fans. En effet, la communauté de fans met en avant son activité et son travail collaboratif, mais elle participe par ce biais au système capitaliste des


chaînes de télévision américaine et des sponsors de séries8. Selon la définition de Henry Jenkins, l’activisme fan « fait référence à des formes d’engagement civique et à une participation


politique qui émerge de la culture fan elle-même, souvent en réponse aux intérêts partagés des fans (…). J’entends par civique ces pratiques qui cherchent à améliorer la qualité de vie et à


renforcer les liens sociaux à l’intérieur de la communauté, définie par des contraintes géographiques ou non »7. La communauté de fans va donc permettre de faire émerger, à travers des


discussions et des actions, des désirs communs de défendre des causes sociales, caritatives ou politiques. Dominique Cardon et Fabien Granjon soulignent l’importance jouée par les nouvelles


technologies dans cet activisme de fans. Pour ces deux chercheurs, le « mediactivisme »9 en appelle à un système de partage, d’organisation dans une communauté et de compétences techniques


pour diversifier les sources de production de l’information, voire pour se libérer d’une quelconque (auto)censure appliquée par les médias officiels. Mais principalement, cet activisme 2.0


tire ses origines de deux mouvements : la montée en puissance des médias communautaires et le phénomène du Do It Yourself (DIY), qui s’incarnent dans une expertise et un usage des nouvelles


technologies à des fins sociales et politiques. Bien au-delà d’un phénomène du don et du contre-don10 souvent appliqué aux pratiques créatives des fans, l’activisme et l’engagement civique


des fans correspondent bien à une organisation, des compétences, des choix et une posture politique qui placent la communauté des fans dans une attitude active. L’exemple le plus édifiant de


cet activisme des fans est la création de la _Harry Potter Alliance_ _(Consulté le 16 juillet 2012)_(HPA) par Andrew Slack. Cette alliance compte aujourd’hui 100 000 membres à travers le


monde et se bat pour diverses causes du droit au mariage homosexuel à la lutte contre le virus du SIDA aux États-Unis mais également dans les pays en développement. Les 40 membres payés ou


volontaires de l’Alliance ont créé des partenariats avec Médecins sans frontières, Free Press ou encore The Gay-Straight Alliance. Plutôt que de promouvoir les films, la HPA préfère


rediriger son énergie vers des problèmes réels en un mouvement que Slack a lui-même qualifié d’ « acupuncture culturelle ». L’acupuncture culturelle favorise une participation civique en


s’inspirant des problèmes de la fiction pour résoudre des problèmes de la vie réelle. Ce qui est intéressant avec cette initiative est qu’elle donne une tribune politique et un sentiment


d’_empowerment_ aux jeunes publics et aux jeunes fans de _Harry Potter_. Jenkins rappelle que la HPA propose des actions imaginatives et ludiques, offrant des métaphores et des analogies que


les jeunes fans connaissent bien. L’ANALYSE DES TRACES NUMÉRIQUES, UN OUTIL DE RECHERCHE DE PLUS EN PLUS PERTINENT Si l’on cherche à mieux saisir les pratiques de réception des amateurs de


séries télévisées, il devient alors nécessaire d’utiliser Internet comme outil d’analyse. Au vu de ces « nouvelles pratiques de réceptions »11des fans, il faut analyser les pratiques


virtuelles au sein de communautés, ou tout du moins au sein d’échanges ayant lieu sur la toile. La technique la plus pertinente pour le recueil de données autour des pratiques des fans


paraît alors être l’analyse des traces numériques et socionumériques12, puisque les pratiques de réception des fans se développent avant tout dans un environnement numérique13. La définition


de la communauté virtuelle par Paul Booth atteste de cette nouvelle posture de réception : « par communauté, j’entends le groupe social d’individus partageant des intérêts communs,


rassemblés par une adhésion sous forme de membre ; l’organisation d’un groupe de fans qui à la fois aiment les textes autour de l’objet médiatique et qui créent des contenus additionnels


autour de ce texte médiatique »14. Ce chercheur explique que les contenus médiatiques doivent être désormais appréhendés sous un angle nouveau : au vu des mutations des pratiques de


réception, les chercheurs doivent désormais étudier la relation entre le texte, le médium et la technologie. Cela induit le changement de paradigme que Paul Booth décrit, qui entraîne de


nouvelles études sur les médias. C’est donc l’analyse des traces laissées sur Internet par les activités des fans activistes de _The Hunger Games_ et leurs créations - le site web


oddsinourfavor.org, le Tumblr « We are the Districts » et le hashtag #WeAreTheDistrict15, - qui donne à comprendre comment des fans peuvent passer de la fiction à un engagement activiste.


UTILISER LA FICTION COMME LEVIER ACTIVISTE : LE CAS DE THE HUNGER GAMES _The Hunger Games_ est une trilogie littéraire pour jeunes adultes, qui vient d’être adaptée au cinéma et est


distribuée par la société Lionsgate sur grands écrans. Les livres et les adaptations cinématographiques s’attachent à décrire un futur dystopique dans lequel un Dictateur, le Président Snow,


force 12 Régions, appelées Districts, à sacrifier deux enfants entre 12 et 18 ans, des Tributs, dans un combat à mort. Cette « moisson » annuelle répond à la rébellion d’un des Districts,


le 13, contenue par le gouvernement.. Ce combat donne lieu à des jeux annuels télévisés, diffusés en direct 24 heures sur 24. L’héroïne Katniss Everdeen, une adolescente appartenant au


District 12, qui remporte les jeux tout en refusant de le faire au détriment de la vie d’autrui, devient le symbole de la nouvelle rébellion. Le récit porte ainsi un message de courage et de


détermination qui résonne auprès des publics de jeunes adultes. La solidarité qui existe entre les personnages opprimés et torturés de _The Hunger Games_ transpire alors dans les actions


des fans et dans leur engagement social et politique. Pour développer leur engagement civique, les fans de _The Hunger Games_ ont rejoint la HP Alliance, profitant ainsi d’une organisation


déjà bien rôdée et d’un soutien et d’une expertise pertinente pour lancer leurs actions. Leur objectif était bien entendu de s’appuyer sur la narration de la trilogie littéraire et de mettre


en avant le « vrai » _The Hunger Games _: les inégalités sociales, les abus de pouvoir, la pauvreté, l’exploitation et la lutte contre la famine. Pour la sortie du premier film de la saga,


les fans et l’Alliance avaient lancé une campagne pour lutter contre la famine en Afrique avec le concours de l’organisation à but non-lucratif Oxfam. Pour rendre leur action visible et


récolter des fonds, ils ont lancé un hashtag sur twitter #HungerIsNotAGame pour relayer les informations et partager les actions. Lionsgate, le distributeur des films, a mis rapidement fin


aux ardeurs activistes des fans en leur demandant de cesser la campagne en invoquant le droit de la propriété intellectuelle. En effet, les fans utilisaient le nom et l’univers du film pour


déployer leur action et essayer de toucher le plus grand nombre. La communauté des fans de _The Hunger Games_ s’est remobilisée pour la sortie du deuxième opus cinématographique de la saga,


et leurs actions d’engagement civique ont alors pris de l’ampleur. Dans le second film, tout comme dans le second livre de la trilogie littéraire, le personnage principal, Katniss Everdeen,


devient le symbole de la résistance des Districts face à la dictature. La révolte s’étend peu à peu, embrasant tous les districts. Les fans ont vu dans cette narration une opportunité pour


donner corps à leurs actions et développer leurs engagements dans la société. Ils ont repris le slogan du Capitole « May the odds be ever in your favor », qui atteste de l’oppression de la


Dictature sur les Districts, comme signe de ralliement pour leurs actions. Cependant, les fans activistes ont remarqué que Lionsgate utilisait cette phrase à des fins promotionnelles et pour


vendre des produits dérivés. Ils expliquent leurs motivations de la façon suivante16 : « la sortie de _Catching Fire _représente une parfaite opportunité pour mettre en avant nos propres


problèmes et faire avancer les choses. Pourtant, le film est utilisé par Lionsgate pour vendre du maquillage et des sandwiches. Et notre réponse face à cela est très simple : nous allons


nous battre ». Clairement, avec ce témoignage de leur action, les fans cherchent à s’emparer de l’histoire et à l’utiliser à des fins d’engagement civique pour lutter contre des


discriminations ou des injustices. Leurs actions se sont divisées en deux phases : une première phase de circulation et de visibilité, et une seconde phase d’actions pures. Dans un premier


temps, les fans activistes ont créé un site Internet qu’ils ont intitulé « Odds in our favor ». L’emploi du pronom « nous » leur permet d’inverser la tendance du film à rabaisser les


minorités et ainsi de reprendre en main l’histoire du film mais également leurs actions. Cette première phase de leur campagne a surtout permis aux fans activistes de faire connaître leurs


activités. Dans cette optique, ils demandaient aux autres fans de _The Hunger Games_ et _Harry Potter_ de prendre un « selfie »17 en arborant le salut avec trois doigts, symbole de la


résistance dans le film. Les fans devaient alors ensuite partager leurs photos avec le hashtag (mot dièse) #JoinTheResistance sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook ou Tumblr. Cette phase


de publication de l’action se base sur la théorie de Jenkins de la circulation des contenus médiatiques par les fans18. Dans le phénomène de circulation des contenus médiatiques, le fan


adopte une position active et choisit de sa propre initiative ce qu’il va partager avec sa communauté. Les contenus circuleront ensuite au-delà de la communauté grâce au _like_ de Facebook


ou au RT (_Retweet_) de Twitter, touchant et recrutant de plus en plus de monde dans ce cas-ci. Les fans pouvaient également faire connaître le mouvement lors des projections du film. Pour


cela, ils avaient à leur disposition sur le site un modèle à découper du salut, qu’ils distribuaient avec un argumentaire bien détaillé aux spectateurs, en prenant soin de les renvoyer vers


le site. Cette première phase de recrutement et de circulation de l’action accomplie, les fans activistes ont enclenché la deuxième phase en créant un Tumblr, nommé « We Are The Districts 


»19, une référence au film. Ce Tumblr est la pierre angulaire de l’action des fans activistes de _The Hunger Games_. Pour coller à la fois à la narration du livre / film et à leur engagement


social, ils ont séparé leurs actions en 12 catégories faisant échos aux 12 districts opprimés : accès aux soins, accès aux logements, accès aux médias, accès aux votes, chômage, accès aux


transports, accès à l’éducation, inégalités de genre, accès à l’alimentation, environnement, réfugiés politiques et sans-papiers, violence. Sur ce Tumblr, les fans sont acteurs de leur


propre engagement. Ils proposent des causes à défendre selon une charte bien établie : le nom du fan ou de son « chapter »20, le district qui se rapproche le plus de l’action menée ou à


mener, et le pays où l’action est / sera menée. Le sérieux des fans activistes transparait dans la rigueur des actions et dans la circulation de ces actions, mais également dans les


documents mis à disposition des fans et des publics pour expliquer le travail de l’Alliance et des fans activistes. Par exemple, sur ce Tumblr, un lien est proposé vers un Google Doc rédigé


entièrement par les membres de la HP Alliance qui explique comment choisir la correspondance entre son action et le district. Un ensemble d’actions déjà en cours est également présenté pour


signifier les avancées de l’Alliance et la mise en marche des fans activistes. Dans ce document extrêmement bien détaillé, tout comme dans les autres plateformes mises en place pour ces


actions sociales, ce qui importe avant tout, ce sont la solidarité et la collaboration entre fans activistes ainsi que leurs engagements. L’ENGAGEMENT CIVIQUE DES FANS : ENTRE SOLIDARITÉ ET


ORGANISATION > La mobilisation des fans témoigne d’un souci de se réapproprier > la fiction comme vecteur de changement social Cette étude autour de la trilogie _The Hunger Games_


permet de dessiner les contours d’un engagement civique et d’un activisme de fans. Comme pour toute activité de fans, l’activisme se déploie et s’organise dans une communauté, un _fandom_,


puis s’étend ensuite dans la sphère publique grâce à une circulation des contenus sur les réseaux sociaux. La mobilisation des fans pour des actions sociales témoigne à la fois d’une grande


coordination et d’une grande collaboration dans la communauté, mais également d’un souci de se réapproprier la fiction comme vecteur de changement social. Les fans deviennent acteurs,


engagés, et « bruyants » pour défendre des causes dont la signification résonne avec la narration fictionnelle. Il est alors important de prendre ces activités de fans en compte comme un


levier d’action, de production et de création au sein d’une communauté. RÉFÉRENCES Paul BOOTH, _Digital Fandom. New Media Studies, _Peter Lang publishing, 2010 Mélanie BOURDAA,« Taking a


break from all your worries. Battlestar Galactica et les nouvelles pratiques télévisuelles des fans », _Questions de Communication_, n°22, 2012, pp. 235-250. Melissa M. BROUGH et Sangita


SHRESTHOVA, "Fandom Meets Activism: Rethinking Civic and Political Participation”, _Transformative Works and Cultures,_ no. 10, 2012. (consulté le 16 juillet 2012). Dominique CARDON,


Fabien GRANJON, _Médiactivistes_, Les presses de Sciences Po, 2010. Clément COMBES, « La consommation des séries à l’épreuve d’Internet. Entre pratique individuelle et activité collective »,


_Réseaux_, n°29, 2011, pp.137-164. Henry JENKINS, _Convergence Culture. Where old and new media collide_, NYU Press, 2006. Henry JENKINS, « La “filk” et la construction sociale de la


communauté des fans de science-fiction », _Cultural Studies Anthologie, _Armand Colin, 2008, pp. 212-222. Henry JENKINS, « “Cultural Acupuncture”: Fan Activism and the Harry Potter Alliance 


», _Transformative Works and Cultures,_ no. 10, 2012. Henry JENKINS et al. (2013), _Spreadable Media : creating value and meaning in a networked culture, _NYU Press, 2013. Pierre LEVY,


_L’intelligence collective. Pour une anthropologie du cyberespace, _La Découverte, 1994. David PEYRON, _La culture Geek_, FYP éditions, 2013. Sharon Marie ROSS, _Beyond the box. Television


and the Internet_, Blackwell, 2008. Hector POSTIGO, « Video Game appropriation through modifications : attitudes concerning intellectual properties among fans and modders », _Convergence :


The International Journal of Research into New Media Technologies_, vol. 14 :1, 2008. Christina SAVAGE, « Chuck vs. The ratings : Savvy fans and ‘save our show’ campaigns », _Transformative


Works and Cultures, _n°15, 2014. -- Crédits photos : _The Hunger Games : Catching Fire_. Choo Yut Shing / Flickr _Logo_. The Harry Potter Alliance _Logo_. Oddsinourfavor _Hunger Games Mall


Tour_. The Conmunity - Pop Culture Geek / Flickr * 1Henry JENKINS, « La “filk” et la construction sociale de la communauté des fans de science-fiction », Cultural Studies Anthologie, Armand


Colin, 2008, pp. 212-222 * 2Hector POSTIGO, « Video Game appropriation through modifications : attitudes concerning intellectual properties among fans and modders », Convergence : The


International Journal of Research into New Media Technologies, vol. 14 :1, 2008, p.71. * 3David PEYRON, La culture Geek, FYP éditions, 2013, p.68. * 4Mélanie BOURDAA,« Taking a break from


all your worries. Battlestar Galactica et les nouvelles pratiques télévisuelles des fans », Questions de Communication, n°22, 2012, pp. 235-250. * 5Pierre LEVY, L’intelligence collective.


Pour une anthropologie du cyberespace, La Découverte, 1994 * 6Melissa M. BROUGH et Sangita SHRESTHOVA, “ Fandom Meets Activism: Rethinking Civic and Political Participation ”, Transformative


Works and Cultures, no. 10, 2012 * 7a7bHenry JENKINS, « “ “Cultural Acupuncture”: Fan Activism and the Harry Potter Alliance  », Transformative Works and Cultures, no. 10, 2012. *


8Christina SAVAGE, «  Chuck vs. The ratings : Savvy fans and ‘save our show’ campaigns  », Transformative Works and Cultures, n°15, 2014. * 9Dominique CARDON, Fabien GRANJON, Médiactivistes,


Les presses de Sciences Po, 2010. * 10Paul BOOTH, Digital Fandom. New Media Studies, Peter Lang publishing, 2010 * 11Clément COMBES, « La consommation des séries à l’épreuve d’Internet.


Entre pratique individuelle et activité collective », Réseaux, n°29, 2011, pp.137-164. * 12L’activité des fans sur les réseaux sociaux * 13Paul BOOTH, Digital Fandom. New Media Studies,


Peter Lang publishing, 2010 * 14Paul BOOTH, Digital Fandom. New Media Studies, Peter Lang publishing, 2010, p. 22. * 15Qui permet de suivre la circulation des contenus sur Twitter *


16oddsinourfavor.org (consulté le 25 avril 2014). Traduction de l’auteur de l’article * 17Se prendre soi-même en photo. * 18Henry JENKINS et al. , Spreadable Media : creating value and


meaning in a networked culture, NYU Press, 2013. * 19(consulté le 25 avril 2014). * 20Le « Chapter » fait référence aux filiales locales et nationales de la Harry Potter Alliance. Par


exemple, un « chapter » français existe, la beauxbâtons academy qui possède un Tumblr, une page Facebook et un compte Twitter. Les chapters agissent dans le cadre de la HP Alliance mais


peuvent proposer des actions plus locales et nationales.