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The New York Times, le célèbre quotidien new-yorkais, lance un nouveau laboratoire d'innovation collaboratif sur le Web : "beta620", mis en ligne le 8 août 2011. Claire
KERHUEL Publié le 29 août 2011 Le site « beta620 », destiné aux lecteurs, journalistes et contributeurs du journal, leur permet de tester et de proposer de nouvelles manières d’accéder à
l’information. Le New York Times utilise ainsi l’aspect participatif du Web pour tester des applications innovantes, en adéquation avec les futures pratiques des utilisateurs ou lecteurs.
C’est le géant Google qui avait lancé la collaboration participative sur le Web avec le Google Lab. Si le site est aujourd’hui fermé, l’idée a germé chez les responsables techniques du New
York Times qui privilégiaient jusqu’ici la participation par l’intermédiaire de concours. Marc Frons, le chef du service numérique, a indiqué dans un communiqué : « Certains produits et
idées qui germeront sur “beta620” pourront se retrouver sur le site Internet du New York Times et d’autres en seront écartés. Mais peu importe l’issue des différents projets, le partage des
idées est une source précieuse pour les développeurs du New York Times. » Le quotidien possède déjà un laboratoire interne, Insight Lab, qui permet aux lecteurs de la version numérique comme
papier de plus de dix-huit ans d’échanger avec les acteurs du journal sur son avenir. L’Insight Lab compte environ 2 000 membres et a pour l’instant conduit seize expérimentations. Par
exemple, le 7 mars 2011, le pôle de recherche sur les pratiques des lecteurs des titres du groupe New York Times a été mandaté pour conduire une enquête auprès de 591 abonnés à l'offre
de journal à domicile et membres de l'Insight Lab. 251 personnes ont répondu au questionnaire sur leur expérience de lecture, et les résultats ont permis d'ajuster rapidement la
mise en page du Sunday Magazine pour qu'il soit plus conforme à leurs attentes. Ainsi, le New York Times n'en est pas à ses débuts en matière d'interaction avec le lecteur. Un
poste de « Social Media Manager » a d’ailleurs été créé en 2009 pour tirer parti des réseaux sociaux. Depuis, l’expertise des réseaux sociaux est partagée par l’ensemble des employés du New
York Times et les services Web et papier ont fusionné. _Les locaux du New York Times à New York. Beta620 est une référence à l'adresse postale du journal. _ Mais avec le projet «
beta620 », le New York Times vise à présent un public illimité, peu importe s’il est lecteur du journal ou non. Celui-ci peut dès à présent tester sept applications et les commenter. Seule
une inscription sur le site est nécessaire pour donner son avis. L’application The Buzz, par exemple, indique le nombre d’adhésions que reçoivent les articles du New York Times sur les
réseaux sociaux. Le projet « beta620 » semble être vecteur de trafic puisque la consultation de cette application a incité tout de suite à réagir sur son manque de clareté. Le Times
Companion, quant à lui, permet aux utilisateurs de rassembler des informations sur l’article qu’ils sont en train de lire tout en continuant la lecture. Times Instant est un moteur de
recherche qui permet de visualiser les résultats en même temps que l’on tape l’objet de la recherche. La vitesse de résultats est confortable ainsi que le système de mots clés qui
s'affichent automatiquement. Smart Search Bar fait ressortir les résultats et les exposent tout en restant sur la page consultée. NYTimes Crossword Web App est une version HTML 5 de la
célèbre grille de mots croisés du New York Times. L’application Longitude permet, quant à elle, de représenter sur une carte les actualités du journal par lieu. En tapant « Londres », par
exemple, la carte fait un focus sur la zone géographique et les articles associés sont rendus disponibles via un menu déroulant. Cette application a été créée par un ingénieur sémantique au
laboratoire de recherche et développement du _New York Times_. Pour chaque projet, on peut d'ailleurs trouver des informations sur son créateur et engager une conversation virtuelle
avec lui. Pour l’instant, seuls les employés du journal peuvent proposer des applications à tester. Mais le New York Times envisage d’étendre cette possibilité à tous les participants au
projet « beta620 ». Le New York Times avait été l’un des premiers à lancer son site Internet en 1996, avec des services personnalisés et des contenus interactifs. Le journal est en pointe
dans le développement d’une stratégie de présence sur la Toile. Ses pratiques sur le réseau social Facebook ont été distinguées par le cabinet de conseil italien Innova e Bella qui l’a
déclaré « journal utilisant le mieux Facebook ». Pour parvenir à ce résultat, Innova e Bella a comparé le nombre de fans des différents titres internationaux ainsi que le nombre d’outils
d’interaction proposés, leur qualité et la régularité de la communication avec la communauté. La page Facebook du New York Times compte plus d’un million et demi de fans. En ligne de mire,
le journal cherche à tirer parti d’Internet pour dégager de nouvelles recettes publicitaires, déjà accrues grâce au trafic généré par la présence du journal sur les réseaux sociaux.
Aujourd'hui, le numérique représente 28 % des revenus publicitaires du _New York Times,_ contre 25,9 % il y a un an. Cependant, le nouveau système de consultation payante du quotidien
peine, lui, à décoller. --- Crédits illustrations :