Video. Expert en pigeons à 24 ans, jean-baptiste david est juge avicole à la foire de souillac dans le lot

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l'essentiel Ce week-end se tient à Souillac au nord du Lot, la 41e exposition avicole organisée par la société avicole du Quercy et Périgord noir. Plus de mille bêtes : poules, pigeons,


palmipèdes en tout genre, lapins s'affrontent dans une quarantaine de concours pour savoir qui est le plus beau ! Dès ce vendredi, à huis clos, 16 juges ont arpenté les allées pour


scruter, observer et noter les animaux. Reportage aux côtés du lotois Jean-Baptiste David de Lachapelle-Auzac. Les chants de la basse-cour résonnent au-delà du gymnase de la plaine des jeux


à Souillac mais en ce premier jour d'exposition avicole ce vendredi : c'est un huis clos. Seuls les juges sont habilités à y entrer munis de leur blouse blanche, de leurs mètres et


de leur stylo pour noter les animaux dont ils sont les experts. Canards, oies, coqs, poules, dindons, lapins ou encore pigeons concourent à celui qui sera le plus beau, surtout le plus


proche des critères de sa race. Une quarantaine de prix seront décernés dimanche matin. Ils n'ont que des numéros, tout est anonyme, les noms des éleveurs n'apparaissent pas, par


soucis d'équité. Les 16 juges arpentent les allées, les visages sont concentrés, ils sortent un à un les animaux de leurs cages, scrutent le moindre détail, le moindre défaut, chacun


est spécialisé sur plusieurs races et a environ 80 bêtes à juger. ELÈVE-JUGE PENDANT TROIS ANS Et parmi eux Jean-Basptiste David, 24 ans, est aujourd'hui le plus jeune, spécialisé sur


les pigeons de couleur. "Tête colorée de Brive noir" ou "Tête colorée de Brive rouge", des races locales et millénaires de pigeons qu'il juge avec précision. Les


petites taches sur les ailes, la couleur des yeux et de leurs contours, la forme globale du corps ou celle de la tête, le ventre trop blanc ou trop petit, le pigeon en main est observé avec


minutie. "La bague à leur patte nous indique son année de naissance et son matricule, on la note sur la fiche où l'on met nos commentaires, ça indique qu'on a bien sorti


l'animal pour le juger. Ensuite on écrit les points positifs et les souhaits : ce qu'il aurait fallu pour obtenir une meilleure note, les défauts qu'on a pu observer. On note


sur 100 : la plupart du temps les notes vont de 90 à 97. Pour les meilleurs sujets, on délibère avec un autre juge" explique le Lotois.  Jean-Baptiste David vient tout juste d'être


diplômé en janvier dernier en tant que juge pigeon après cinq années de formation. "Normalement la formation dure trois ans, mais avec le Covid et la grippe aviaire, de nombreuses


foires avicoles ont été annulées. On est d'abord élève-juge, on apprend auprès d'un collègue plus expérimenté, on doit faire six expositions avicoles par an avec lui. On a aussi


cinq devoirs maison à rendre et un examen chaque année. Il faut maîtriser le maximum de races pour pouvoir toutes les juger. On se spécialise avec les races qu'on élève déjà et


qu'on apprécie le plus bien sûr" ajoute le jeune homme. Il est tombé dans cette passion dès l'âge de 11 ans, grâce à son cousin, et a commencé très tôt les concours


puisqu'il faut cinq ans d'expérience avant de postuler pour être juge. Et quand il n'est pas juge avicole, il poursuit des études de droit notarial à Toulouse. DES RACES


MILLÉNAIRES À PROTÉGER Ce vendredi, Jean-Baptiste David est pour la 5e fois juge officiel, l'exposition de Souillac est d'autant plus importante pour lui qu'il est


vice-président de la Société avicole du Quercy et Périgord noir qui organise l'événement. Il retrouve aussi Rémi Laffont, 28 ans, qui a passé l'examen de juge pigeon en même temps


que lui et est devenu un ami. "On voit de belles bêtes, on fait de belles rencontres, on échange avec les collègues, ça nous fait avancer sur nos connaissances personnelles, c'est


enrichissant. Et puis on participe à protéger des races, à conserver un patrimoine génétique" termine-t-il.