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l'essentiel "Ce n'est pas l'Etat qui éduque les enfants, mais les parents", a dit Eric Dupond-Morettic e vendredi 30 juin suivant les déclarations d'Emmanuel
Macron qui appelle à rétablir "l'autorité parentale". Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a détaillé dans une circulaire ce vendredi 30 juin la réponse pénale
"rapide, ferme et systématique" qu'il souhaite à l'encontre des auteurs de violences urbaines après la mort de Nahel, y compris à l'égard des mineurs et de leurs
parents. "L'ampleur des exactions commises depuis plusieurs jours dans de nombreuses villes du territoire national appelle une organisation qui permette d'apporter un
traitement efficient des procédures initiées sur ces faits, à même de donner une réponse pénale rapide, ferme et systématique à l'encontre de leurs auteurs", indique le ministre
dans cette circulaire adressée aux parquets. "SANCTIONS SÉVÈRES" Il y rappelle la possibilité de contrôler les identités et véhicules, même en l'absence de comportement
suspect, pour rechercher des armes, explosifs ou autres produits permettant par exemple la préparation de cocktails Molotov. "Le drame qui s'est déroulé à Nanterre, la mort de ce
garçon, ne peuvent pas servir de prétexte aux exactions dont nous sommes tous les victimes", a déclaré le ministre devant la presse. Il a demandé "des sanctions sévères"
contre "ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique" des policiers et magistrats et de "ceux qui saccagent les biens de gens honnêtes qui travaillent". Le
ministre a également indiqué qu'il avait demandé aux procureurs de faire des réquisitions judiciaires à l'encontre d'opérateurs type Snapchat. "Je souhaite que tous ces
jeunes sachent qu'on peut parfaitement trouver leur adresse IP et bien sûr leur identité". "Je souhaite qu'il n'y ait pas d'impunité et que les jeunes se
rendent compte que l'on ne peut pas se réfugier derrière le téléphone pour ne pas être poursuivis", a-t-il insisté. Pour les mis en cause qui ne seraient pas jugés immédiatement,
il est demandé - "sous réserve de la nécessaire individualisation de la peine" - d'envisager, pour les faits les plus graves, des mesures de sûreté comme le maintien en
détention ou l'interdiction de se rendre sur les lieux des manifestations, précise la circulaire. "CE N'EST PAS L'ETAT QUI ÉDUQUE LES ENFANTS" Pour les mineurs,
"lorsque la nature des faits le justifie", il devra être envisagé, en attendant l'audience de jugement, de placer les jeunes dans un foyer ou de prononcer des interdictions de
sortir à partir d'une certaine heure. La circulaire insiste enfin, comme l'a fait Emmanuel Macron plus tôt dans la journée, sur la "responsabilité des parents". "Ce
n'est pas l'Etat qui éduque les enfants, mais les parents", a dit Eric Dupond-Moretti. "Chaque fois que des parents seront en capacité d'exercer leur autorité
parentale et qu'ils ne le feront pas, il y a une responsabilité pénale que je souhaite mettre en œuvre", a-t-il annoncé en précisant que les peines encourues allaient de deux ans
de prison à 30 000 euros d'amende. La circulaire rappelle qu'il est possible d'avoir recours à la force publique pour faire venir les parents qui ne se présenteraient pas à
une convocation de leur enfant devant la justice, ou de les condamner directement à une amende ou un stage de responsabilité parentale. Il est aussi souligné que les parents sont civilement
responsables des infractions commises par leurs enfants, et donc des dommages et intérêts à payer. "Lorsque les circonstances le justifieront", dit aussi la circulaire, les parents
eux-mêmes pourront être poursuivis en cas de "graves manquements" à leurs obligations légales.