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l'essentiel La manifestation des agriculteurs à Toulouse ce jeudi 8 avril a coûté plusieurs milliers d'euros. Le fumier déversé a nécessité la mobilisation de 15 agents de la
métropole. La paix a un prix, la colère aussi. Les différentes actions des agriculteurs lors de la manifestation du jeudi 8 avril ont mobilisé des agents de la métropole et de la Direction
Interdépartementale des routes du Sud-Ouest (DIRSO). Le déversement d’une cinquantaine de pneus sur l’A64 n’a pas « endommagé la voie publique », selon la DIRSO. Le trafic a cependant été
perturbé et les automobilistes ont été contraints d’emprunter une déviation. Le point d’orgue de la manifestation, le déversement de fumier, a nécessité 62 heures d’intervention cumulées
entre 16heures et 00 h 30, d’après la métropole.15 agents ont enlevé entre « 200 et 250 tonnes » de fumier. L’opération a coûté 5374, 35 euros. « Ce que nous avons collecté est actuellement
sur un site transitoire. Il faut que l’on vérifie si l’on peut composter le fumier », indique la Ville. « ENCORE UNE JOURNÉE DE PERDUE » Ce vendredi matin, la rue avait encore des traces de
l’action de la veille. La couleur de la terre se dénotait du gris morne du bitume sur de nombreux mètres. Les commerçants installés à la fin de la rue de Metz ont également été impactés. Ils
ont dû nettoyer leur devanture et n’ont pas pu ouvrir ce jeudi. « On n’a pas pu travailler. C’est un jour de moins dans un contexte déjà très compliqué. Ils auraient dû déverser devant les
enseignes de grande distribution. Ce sont eux leurs ennemis, pas nous », raconte l’un d’entre eux qui a souhaité rester anonyme. Dominique Avrilleau, gérant de la librairie Saint-Etienne, a
reçu un message d’excuse sur les réseaux sociaux.« Un bout de mon enseigne s’est cassé. Un des manifestants m’a écrit pour s’excuser pour la gêne occasionnée par le rassemblement et pour
préciser que le responsable de la casse est « le canon à eau des forces de l’ordre », sourit-il. J’ai été touché par son message. Je comprends leur colère. J’ai perdu une partie de mon
chiffre d’affaires de la semaine, c’est tout de même assez dur ». La manifestation qui n’était qu’un « avertissement » selon les agriculteurs n’a pas été sans conséquences.