Paris: ce que l'on sait sur les jets de peintures ciblant des lieux de la communauté juive, dont trois synagogues

feature-image

Play all audios:

Loading...

Le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi 30 à samedi 31 mai. Un homme vêtu de noir a été aperçu sur les images


de vidéosurveillance jetant de la peinture, des actes vivement condamnés par la classe politique. Cinq établissements fréquentés par la communauté juive, dont trois synagogues, ont été


ciblés par des jets de peinture dans les 4e et 20e arrondissements de la capitale, dans la nuit de vendredi 30 à samedi 31 mai. Les faits, vivement dénoncés par la classe politique locale et


nationale, ont été découverts par une patrouille de police. • CINQ BÂTIMENTS VISÉS, DONT TROIS LIEUX DE CULTE Peu après 5 heures du matin ce samedi 31 mai, une patrouille de police qui


circule dans le 4e arrondissement de Paris constate que des lieux de la communauté juive ont été ciblés par des jets de peinture verte. Il s'agit du Mémorial de la Shoah, de la


synagogue des Tournelles, de la synagogue Agoudas Hakehilos, et du restaurant "Chez Marianne". Selon les informations de BFMTV, un cinquième lieu a été aspergé de peinture verte,


la synagogue située rue de Pali-Kao, dans le 20e arrondissement de Paris. Contacté, le parquet de Paris confirme que cinq lieux fréquentés par la communauté juive ont été dégradés dans la


nuit par des jets de peinture. Les jets de peinture ne s'accompagnent d'aucun motif ni inscription, comme l'a appris BFMTV de source policière, confirmant une information de


RTL. Un pot de peinture verte entamé a été retrouvé devant l'un de ces lieux. • UN SUSPECT FILMÉ, UNE ENQUÊTE OUVERTE Les images de vidéosurveillance montrent, aux alentours de 4h30,


soit quelques dizaines de minutes avant le passage des policiers, un homme vêtu de noir jeter de la peinture, dans le 4e arrondissement. "Je suis très prudent sur l'identité de


celui ou celle qui a commis ces dégradations. Il faut attendre l'enquête de police (...) Gardons la tête froide mais cet acte s'inscrit dans des semaines où ils se sont


multipliés", a expliqué sur BFMTV le maire de Paris Centre, Ariel Weil, évoquant des précédents ces derniers mois. Dans un communiqué, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, a


indiqué avoir demandé "au service de la propreté d'intervenir en urgence". "Nous porterons plainte", a ajouté l'édile. Le parquet de Paris a indiqué à BFMTV


avoir ouvert une enquête pour "dégradations commises en raison de la religion", confiée à la Sûreté territoriale. • LA CLASSE POLITIQUE EXPRIME SON "IMMENSE DÉGOÛT" Les


faits ont provoqué l'ire de la classe politique, à l'échelle locale et nationale. Anne Hidalgo, dans le même communiqué, a condamné "avec la plus grande force ces


intimidations, l'antisémitisme n'a pas sa place dans notre ville et dans notre République". > Sur BFMTV, Ariel Weil a fustigé "une dégradation du patrimoine > 


public inacceptable", mettant en garde sur cette "violence > symbolique, qui finit toujours par déboucher sur de la violence > physique". "Après la peinture rouge,


la peinture verte", avait écrit dans la matinée sur X Ariel Weil, en faisant référence aux "mains rouges" peintes sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024 - un acte finalement


identifié par les autorités comme une tentative de déstabilisation russe. "Les actes 'militants', on sait où ça commence, pas où ça finit", avait-t-il conclu.


"Immense dégoût devant ces actes odieux qui visent la communauté juive", a dénoncé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, dans un message posté sur le même réseau


social. "La République ne laissera jamais passer. Je me suis entretenue avec le préfet de police de Paris. Tout est mis en œuvre pour identifier les auteurs", a de son côté écrit


Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de


France (Crif), Yonathan Arfi, a fait part à l'AFP de "beaucoup de tristesse et d'indignation". "Que ce soit une tentative de déstabilisation ou pas de


l'extérieur, c'est un acte qui vise la communauté juive de France et qui produit pour les juifs le sentiment de stigmatisation qui est toujours un sentiment violent", a-t-il


poursuivi, en évoquant "des images qui blessent". Alexndra Gonzalez avec Fanny Rocher