Villeurbanne: les enseignants du collège jean-macé en grève pour dénoncer la montée des violences

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Les enseignants du collège Jean-Macé à Villeurbanne (Rhône) sont en grève ce jeudi 22 mai. Il dénonce la montée des violences au sein de l’établissement, qui les empêche, selon eux,


d’exercer leur métier dans de bonnes conditions. La rectrice a annoncé que les équipes seront prochainement reçues. "La multiplication des violences, c’est plus possible". Sur le


parvis du collège Jean-Macé à Villeurbanne (Rhône), plusieurs dizaines d’enseignants, soutenus par des parents d’élèves, se sont rassemblés et mis en grève ce jeudi 22 mai. Face à des


incidents répétés qui dégradent le climat scolaire de l'établissement accueillant plus de 560 élèves, les enseignants affirment être empêchés "de faire bien notre travail."


"On n’a pas peur de nos élèves, on les aime, on a envie qu’ils progressent. Mais par contre, la dégradation du climat scolaire (...) c’est plus possible pour nous les enseignants, les


personnels et pour les élèves," déclare à BFMTV Lilas Bigret-Combes, professeure d’histoire-géographie. "UN ÉTABLISSEMENT QUI FONCTIONNE SANS PRINCIPALE ADJOINTE" Les


enseignants dénoncent également un manque de moyens. Exemple symbolique, depuis mars "une collègue" a été missionnée pour occuper temporairement le poste de principale adjointe,


vacant depuis son arrestation en novembre dernier. > "Donc on a un établissement qui fonctionne sans principale adjointe > cette année. C’est quand même extrêmement problématique 


dans > un établissement de plus de 560 élèves comme le nôtre," souligne > l’enseignante. Depuis le début de l’année, il y a eu dix conseils de discipline pour cinq exclusions


définitives. Encore la semaine dernière, une professeure a été giflée par un élève. Un autre, en classe de cinquième, a eu une attitude menaçante envers une enseignante. Et un professeur


d'histoire-géographie a été visé par un jet de pétard en novembre dernier. "Ce n’était pas un simple claquement de doigt, mais un assez gros pétard. La situation, à ce moment-là, a


été traitée rapidement: l’élève a été identifiée en moins d’une heure, exclue trois jours, puis est revenue en classe sans problème. Malheureusement, depuis, la situation s’est nettement


dégradée au collège-Jean Macé", regrette l'enseignant. L'ACADÉMIE RÉAGIT À LA MOBILISATION Malgré les nombreux signalements adressés "depuis les mois de janvier et


février" par les enseignants à "notre hiérarchie et à "l’académie [de Lyon]", les retours concrets se font attendre. Sur le plateau de Bonjour Lyon ce jour, la rectrice


de l’académie de Lyon, Anne Bisagni-Faure, a réagi à la mobilisation. Elle affirme que "la direction académique est particulièrement attentive à cet établissement", mais aussi à


"ce territoire." "Nous travaillons systématiquement sur les moyens, dans le cadre de ce qu’on appelle une allocation progressive des moyens, qui permet à des établissements


d'avoir plus de taux d’encadrement en classe et en moyen de surveillance," précise-t-elle. > "La préparation de la rentrée n’est pas terminée. Les équipes > seront 


reçues à la direction académique prochainement, ils vont > pouvoir en discuter", promet-elle. Enfin, l’académie indique vouloir renforcer les dispositifs de sécurité à l’entrée de


l’établissement, notamment en mettant en avant les fouilles opérées par les forces de l’ordre. Romain Ethuin avec Alexandre Simoes