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La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a annoncé ce mardi que l'Union européenne va lancer un réexamen de son accord d'association avec Israël alors que l'État
hébreu intensifie ses bombardements contre la bande de Gaza. L'Union européenne va lancer un réexamen de son accord d'association avec Israël à la lumière des derniers événements à
Gaza, a annoncé ce mardi 20 mai la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l'article 2 (sur le respect des droits
humains) de notre accord d'association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a-t-elle déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires
étrangères de l'UE à Bruxelles. "Les relations entre les parties, ainsi que toutes les dispositions de l'accord lui-même, sont fondées sur le respect des droits de
l'homme", indique cet article. UN ACCORD EN VIGUEUR DEPUIS 25 ANS Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a appelé ce mardi à "réexaminer" cet accord
d'association afin de "montrer si Israël respecte ses obligations". "Une fois qu'il est établi qu’une violation est manifeste, il existe une possibilité de
suspension", a précisé le ministre sur France Inter. Jean-Noël Barrot a déploré que la bande de Gaza soit devenue "un mouroir, pour ne pas dire un cimetière", décrivant une
situation "insoutenable" dans l'enclave. Cet accord signé en 1995 et entré en vigueur en 2000 constitue "la base juridique des relations commerciales de l'UE avec
Israël", indique la Commission européenne sur son site. "L'accord vise à fournir un cadre juridique et institutionnel approprié pour le dialogue politique et la coopération
économique entre l'UE et Israël", toujours d'après l'Union européenne. 22 PAYS EXIGENT UNE "REPRISE COMPLÈTE DE L'AIDE" Plusieurs pays de l'UE ont
dénoncé l'escalade en cours à Gaza où la situation est catastrophique après plus de deux mois de blocage de l'aide vitale pour la population. Israël a autorisé l'entrée lundi
à Gaza de moins de dix camions d'aide de l'ONU transportant entre autres de la nourriture pour bébés. > "J'ai le sentiment personnel que la violation des droits
humains ne > fait aucun doute", a déclaré le chef de la diplomatie belge Maxime > Prévot, ajoutant néanmoins qu'il ne voulait pas "préempter la > décision" de la
Commission européenne. Si celle-ci devait conclure à un manquement d'Israël dans le respect de l'article 2 de l'accord d'association, une suspension de ce dernier
pourrait être alors décidée, selon Maxime Prévot. Vingt-deux pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l'Australie, ont exigé lundi d'Israël
une "reprise complète de l'aide à la bande de Gaza, immédiatement", demandant qu'elle soit organisée par les Nations unies et les ONG. "Les pressions extérieures ne
détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire", ont indiqué mardi les autorités israéliennes dans
un communiqué. Le Royaume-Uni a annoncé de son côté suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l'ambassadrice de ce pays au Royaume-Uni, Tzipi
Hotovely, en réponse à l'intensification de l'offensive israélienne à Gaza. Matthieu Heyman avec AFP