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Les autorités allemandes ont arrêté cinq jeunes hommes membres d'un groupe néo-nazi accusé notamment de s'être attaqué à un centre de réfugiés en janvier dernier. La justice
allemande a annoncé mercredi 21 mai avoir démantelé une cellule d'extrémistes de droite violents et arrêté cinq personnes soupçonnées d'avoir mené et planifié des attaques contre
des migrants. Les suspects, mineurs au moment des faits, appartiennent à "une organisation terroriste d'extrême droite" dont "l'objectif est de provoquer
l'effondrement du système démocratique (...) par des actes de violence visant principalement des migrants et des opposants politiques", a indiqué le parquet dans un communiqué.
Fondé "au plus tard à la mi-avril 2024", ce groupuscule est soupçonné d'avoir mené au moins deux attaques dans l'est de l'Allemagne ces derniers mois.
"L'ALLEMAGNE AUX ALLEMANDS" En octobre, ils ont mis le feu à un centre culturel dans lequel se trouvaient plusieurs personnes. En janvier, ils ont tenté de tirer à
l'intérieur d'un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile et tagué plusieurs slogans comme "Ausländer raus" (Dehors les étrangers), "Deutschland den
Deutschen" (L'Allemagne aux Allemands). Ces actes n'ont pas fait de blessés, précise le parquet. La cellule baptisée "Letzte Verteidigungswelle" se considère comme
"la dernière instance de défense de la 'nation allemande'" et planifiait "notamment des incendies criminels et des attentats à l'explosif contre des centres
d'hébergement pour demandeurs d'asile et des installations de la gauche politique, pouvant entraîner la mort". Entrée en fonction la semaine dernière, la nouvelle coalition
gouvernementale dirigée par le chancelier conservateur Friedrich Merz doit faire face à une progression des idéologies extrémistes de droite. Le nombre de délits liés à l'idéologie
d'extrême droite a augmenté de 48% en Allemagne l'an dernier, selon des chiffres publiés mardi par le ministère de l'Intérieur. Quasiment une infraction à motif politique sur
deux était liée à l'extrême droite, selon les mêmes statistiques. Le parti d'extrême droite AfD est désormais la première force d'opposition à la chambre des députés après
avoir obtenu un score record aux législatives de février. François Blanchard avec AFP