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Une école de musique pour aider les enfants à surmonter les traumatismes des guerres. C’est l’objectif que se donne le Chœur des Petits Chanteurs de la Résurrection de l’archidiocèse de
Bukavu, à l’est de la RD Congo. Aujourd’hui, la structure, fondée depuis deux ans, enregistre 400 enfants qui apprennent différents instruments de musique. Dans une interview accordée à
Vatican News, Daniel Rugamika, fondateur et maître de ce Chœur, a souligné la pertinence de cette école de musique pour la RDC. STANISLAS KAMBASHI, SJ – CITÉ DU VATICAN L’école de musique,
qui appartient au Chœur des Petits Chanteurs de la Résurrection, veut contribuer à la formation musicale, humaine, artistique et spirituelle des enfants, «_afin de leur redonner la joie de
vivre, malgré les conséquences désastreuses des différentes guerres, de les aider à surmonter les épreuves et les affres des conflits armés et de leur permettre de se divertir_», a expliqué
Daniel Rugamika. C’est un groupe d’encadrement des jeunes et des enfants, fondé sur l’apprentissage du chant liturgique, d’initiation à l’art de la musique sacrée, et de développement des
vertus chrétiennes, a-t-il précisé. Sa mission est notamment l’animation des offices religieux à la cathédrale de l’archidiocèse de Bukavu et dans les paroisses, la promotion de la musique
chorale autour de la voix des enfants et des jeunes, l’éducation à l’autonomie et à la responsabilité, à la persévérance et à la maîtrise de soi. Lire aussi 16/02/2023 La République
démocratique du Congo s'épuise dans un conflit oublié depuis plus d’une vingtaine d’années. Ce conflit s’acharne sur la population civile notamment à travers les ... LA MUSIQUE COMME
THÉRAPIE, POUR UNE CROISSANCE ÉQUILIBRÉE DES ENFANTS Les régions de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) souffrent d’une instabilité qui dure depuis trois décennies, provoquant
des millions de morts et de déplacés, selon des rapports officiels et plusieurs autres statistiques. Parmi les victimes de ce qui est désormais connu comme une agression étrangère, se
trouvent les enfants: certains sont nés sous les bombes et ne connaissent comme enfance que des situations de déplacements; d’autres ne vont pas à l’école et bien d’autres encore font face à
des traumatismes des guerres et attaques à répétition. Dans un tel contexte, la musique ne va pas seulement aider à adoucir les mœurs, mais sert aussi comme thérapie. Pour les enfants, qui
apprennent à jouer au piano et à d’autres instruments, à solfier, «_cela peut les aider à oublier l’horreur de la guerre et à développer leurs facultés et capacités_»_. _«_J’espère que la
musique pratiquée en groupe peux devenir un moteur de développement humain chez les enfants comme chez les adultes_», a souligné le maître de chœur. Suivre Daniel Rugamika UN LIEU PROPICE
D’ENCADREMENT DE LA JEUNESSE En fondant cette école, les jeunes de Bukavu voulaient doter à leur archidiocèse de chantres compétents pour la liturgie et organiser des concerts pour les
collectes de fonds, afin d’aider des enfants démunis et orphelins. Les formations sont organisées pour les enfants de la capitale du Sud-Kivu, mais aussi pour ceux qui viennent d’ailleurs et
qui manifestent leur intérêt. Pour Daniel Rugamika, dans une région où il n’y a pas beaucoup de structures d’encadrement, cette école de musique offre aux jeunes enfants un lieu
d’encadrement propice où ils apprennent les valeurs du vivre-ensemble, de partage, de prière, ect. A travers les chants, ces enfants lancent également un message de paix, d’évangélisation et
de vivre-ensemble. Les formateurs sont des anciens petits chanteurs de la Résurrection ou des instructeurs provenant d’autres villes et pays, qui offrent leurs talents musicaux pour ces
jeunes. Daniel Rugamika a lui-même été formé au conservatoire de Paris et à l’école grégorienne de la capitale française. Lire aussi 01/02/2023 Vatican News publie en intégralité les
témoignages des délégations de victimes de la violence dans l'Est de la République démocratique du Congo lors de leur rencontre avec le Pape ... UN DÉBUT TIMIDE, MAIS DÉJÀ UNE RENOMMÉE
INTERNATIONALE L’école de musique des Petits Chanteurs de la Résurrection «_a commencé timidement il y a deux ans_», grâce aux encouragements de Mgr François-Xavier Maroy, archevêque de
Bukavu, et des parents. Aujourd’hui, elle compte plus de 400 petits chanteurs inscrits aux projets de formation en musique. Sa renommée dépasse désormais les limites du seul archidiocèse de
Bukavu. Elle a notamment été invitée dans d’autres diocèses, comme Dungu-Doruma, Kisangani, Mahagi-Nioka, etc. Les parents souhaitent que le chœur aille livrer aussi un concert au sanctuaire
des Martyrs de l’Ouganda. Parmi ses projets, l’école des Petits Chanteurs prépare un concert de paix qu’elle doit livrer en 2025, en Allemagne. Elle a aussi le projet d’apprentissage des
instruments de musique et de gestion des chœurs pendant les grandes vacances, en juillet 2024. Parmi ses réalisations, l’école de musique des Petits Chanteurs de la Résurrection a déjà
composé plusieurs chansons, dont un portant sur la devise du Pape François, «Miserando atque eligendo»; un chant pour le synode sur la synodalité; un autre intitulé «Fiat voluntas tua», qui
est la devise de Mgr Maroy, ect. Elle a aussi produit des recueils des chants, dont un qui a pour titre «Te Deus laudamus», qui est le résultat des compositions des enfants de cette école
de musique et de leurs maîtres des chants. Cette école n’a malheureusement pas encore ses propres structures. Elle fonctionne dans les locaux de l’archidiocèse de Bukavu. Daniel Rugamika
lance un appel à l’aide à l’endroit de toute personne de bonne volonté, qui peut apporter une expertise, un conseil ou une contribution financière. Lire aussi 31/01/2023 Dès le début de son
40e voyage apostolique, le Pape François s’est élevé contre les multiples formes d’exploitation menées en Afrique et plus spécialement en République ... DES FAUTEURS DES TROUBLES, SOUTENUS
PAR DES PAYS ÉTRANGERS Les régions Est de la RDC sont en proie à plusieurs attaques armées depuis plus de trente ans, dont celle du groupe armé M23, soutenu, selon des rapports des experts
de l’ONU, par le Rwanda. Les combats se sont intensifiés ces derniers jours, notamment vers Sake, cité située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma et considérée comme un
«_verrou_» sur la route de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Depuis la semaine dernière, des manifestations ont lieu contre la Monusco, la mission onusienne en RDC, et des ambassades, à
Kinshasa et Lubumbashi (sud-est), accusées de soutenir le Rwanda. La Représentation des étudiants du Congo Section Nord-Kivu a appelé à la suspension des activités académiques lundi 12 et
mardi 13 février 2024, pour «_dénoncer la persistance de cette malheureuse situation, honorer la mémoire des victimes de cette guerre qui nous est imposée et soutenir nos forces armées au
front_». Elles a également appelé à «_un deuil collectif est organisé ce Mardi 13/02/2024 à 16h00 au stade de Basket de L’ISC GOMA_»