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À quoi doit ressembler Paris dans les prochaines décennies ? C’est la question que se pose Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l’urbanisme, de l’architecture et du
Grand Paris. Dans un long texte révélé par franceinfo ce mardi 17 septembre, il présente _« le nouvel urbanisme parisien »._ Le document, publié par Terra Nova, est diffusé dans le cadre
d’une opération pour les municipales. Le think thank a l’intention _« de jeter les bases d’une discussion de fond sur les grands enjeux de ces élections, sans exprimer une préférence
partisane ». _ Selon Jean-Louis Missika, la distance moyenne parcourue sur le périphérique est de seulement 5 km._ "Paris est devenue l’une des dernières grandes métropoles dont le
_cœur _est traversé par une infrastructure utilisée majoritairement pour le transit. Car le périphérique est une autoroute urbaine qui se trouve en plein _cœur _du Grand Paris",
_déplore-t-il. L’élu compare la situation à Londres où la London Inter Ring Road est "_un boulevard urbain avec feux de signalisation". _Dès 2020, Jean-Louis Missika estime
possible d’abaisser la vitesse maximum et de réserver une voie aux véhicules propres, au covoiturage et aux transports en commun. Une autre voie pourra être plantée, consacrée aux vélos et
aux circulations douces avec notamment l’installation de feux tricolores et des passages piétons installés avant 2024. Autre propostion de Jean-Louis Missika : transformer les portes de
Paris en places du Grand Paris. L’objectif est de mettre fin _« à l’accaparemen__t de l’espace public par l’automobile sur ces sites"._ L’adjoint en charge de l’urbanisme souhaiterait
voir le périphérique changé en boulevard. Selon lui, cela améliorerait la qualité de vie des riverains et réduirait la fracture entre Paris et sa banlieue _ »en créant les conditions
d’existence mêmes du Grand Paris". _Cependant, la création du Grand Paris va nécessiter_« un choc de coopération car les effets positifs de la métropolisation ne tomberont pas du ciel
». _ L’adjoint à la mairie de Paris propose également d’aménager les dernières emprises ferroviaires parisiennes. Il faut faire de ces lieux des_ "lieux de vie"_ plutôt que des _«
lieux de destination », _estime Jean-Louis Missika_. _Parmi les pistes proposées, l’élu parisien plaide pour une_ "trame verte reliant tous les espaces verts parisiens, avec pour
objectif de faire en sorte que tous les habitants vivent à moins de 200 mètres de cette « trame verte ». _ Alors que Paris a perdu des habitants ces dernières années, l’élu constate que
Paris compte 107 000 logements vides et 115 000 répertoriés comme résidences secondaires. _« C’est comme si tous les logements des 16e et 17e arrondissements étaient inoccupés », _
regrette-t-il. Selon lui, il faut continuer à construire dans Paris en cherchant _« une densité raisonnée »_ qui permettrait d’éviter la gentrification dans la capitale. Il faut surtout
éviter le zonage : _« Un quartier ne vit bien que lorsqu’il est mixte (…) C’est à la Défense qu’il faudrait arrêter de construire des bureaux, au profit de logements ». _ L’adjoint à la
mairie de Paris plaide pour plus de rénovation que de destruction. Il propose notamment de mieux réemployer les matériaux en prenant l’exemple de la crèche rue Bourdan dans le 12e
arrondissement, où 97 % des déchets issus de la déconstruction seront recyclés, soit plus de 1 000 tonnes de matériaux. Autre exemple : des sociétés vont réemployer les 1 200 portes qui
seront démontées lors du chantier de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul dans le 14e arrondissement Enfin Jean-Louis Missika plaide pour végétaliser la ville en mettant en place des
forêts urbaines. De tels projets ont déjà été lancés par la Ville en juin 2019 sur le parvis de l’Hôtel de Ville, derrière l’opéra Garnier, gare de Lyon et sur les berges. L’objectif est de
créer des îlots de fraîcheur mais aussi de réduire les tensions urbaines.