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_A plusieurs reprises ces dernières semaines, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a appelé les chefs d’Etat et de gouvernement des vingt plus grandes économies de la planète
à maintenir la dynamique de coordination internationale qui a permis, jusqu’ici, de juguler la crise et de conjurer un scénario déflationniste de type années 30. Le dernier G20, à Toronto,
a en effet marqué de réels signes d’essoufflement de cette dynamique. Les appels de DSK seront-ils entendus lors du prochain G20 de Séoul ? _ _A Séoul, les membres du G20 devraient décréter
une trêve à la guerre des changes qui sévit depuis septembre et menace la reprise mondiale, appeler à nouveau à la préservation du libre-échange commercial, et acter un nouveau pas dans la
réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international. _ _Le G20 sera aussi l’occasion de mesurer l’avancement de l’agenda de réforme de la supervision du secteur financier, qui mêle
aujourd’hui de vraies avancées et de réelles déceptions. _ _Un an et demi après le lancement du nouveau « cycle G20 » au Sommet de Londres en avril 2009, les déséquilibres de la croissance
mondiale restent très importants. Avec trois questions fondamentales pour l’avenir. _ _Sur le dossier des disparités monétaires et des échanges commerciaux, comment mieux piloter en amont,
sous la houlette du FMI, les « déséquilibres globaux » (global imbalances) des pays, qui menacent la croissance mondiale? C’est tout l’enjeu d’un encadrement des excédents commerciaux à un
certain pourcentage du PIB souhaité par les Etats-Unis, et sur lequel la Chine réserve sa position avant ce Sommet. _ _Sur le terrain de la réforme financière, quels outils contraignants
mettre en place pour assurer une application homogène des décisions du G20 sur les multiples chantiers lancés depuis 18 mois sur les décombres de la crise financière ? _ _Sur la question de
la croissance, enfin, les gouvernements ont jusqu’ici répondu à la crise financière par des mesures massives de stimulation budgétaire qui se sont montées à plus de 2.600 milliards de
dollars pour 2009 et 2010. Ces injections budgétaires demeurent nécessaires : les perspectives de redémarrage de la demande au niveau mondial restent faibles et d’importantes causes de la
fragilité du secteur financier n’ont pas encore été traitées. Mais elles deviennent de plus en plus difficiles à maintenir, du fait du niveau critique d’endettement public atteint par de
nombreux pays à travers le monde, notamment en Europe. Dans ce contexte, la définition des scénarios optimaux, entre risques pour la croissance d’une consolidation budgétaire prématurée et
risques sur la dette souveraine liés à la poursuite des déficits budgétaires, sera encore au centre des débats de Séoul._