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Depuis le 23 juin 2016, date du vote britannique en faveur du « Brexit », et jusqu’au 29 mars 2019, date prévue de sortie effective de l’Union européenne, l’actualité politique est rythmée
outre-Manche par la préparation des nouvelles relations que le Royaume-Uni souhaite instaurer avec ses partenaires européens et réciproquement. Ce dossier, à la fois extrêmement technique et
très politique, connaît de multiples rebondissements au fil des mois et réserve encore certainement quelques surprises dans un pays profondément divisé sur ce sujet. Ce feuilleton à
rebondissements invite à prendre du recul et à situer le moment actuel dans une trajectoire historique plus longue. Au moment où la sortie de l’Union européenne devrait permettre, pour ses
plus optimistes partisans, la redéfinition d’une stratégie mondiale baptisée « _global Britain_ », il est particulièrement intéressant de retracer, dans la longue durée, le rapport des
Britanniques à l’espace international. Celui-ci repose, selon la présente analyse de Jean-Marc Daniel, à la fois sur des avantages comparatifs singuliers et sur l’idée que l’intérêt national
britannique se situe à l’intersection de trois cercles : la relation transatlantique, la relation européenne et la relation avec les composantes de l’ancien empire (Commonwealth). Le
problème est que, d’une part, les avantages comparatifs du Royaume-Uni se sont estompés avec le temps et que, de l’autre, l’intersection entre les trois cercles est devenue toujours plus
improbable.