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42% des salariés français se sont vu prescrire au moins un arrêt maladie en 2024, révèle le dernier baromètre annuel de l'absentéisme de Malakoff Humanis.Selon ce rapport publié ce jeudi 5
juin, le niveau est resté stable par rapport à l'année précédente. Le gouvernement a fait de la réduction du nombre d'arrêts maladie l'une de ses priorités, notamment via la baisse
des indemnités journalières entrée en vigueur en avril dernier. Alors quelle est la situation, et comment a-t-elle évolué au cours de l'année 2024. Selon le dernier baromètre annuel de
l'absentéisme de Malakoff Humanis*, paru ce jeudi 5 juin, le niveau est resté "stable mais toujours très élevé". Ainsi, 42% des salariés se sont vu prescrire un arrêt maladie en 2024,
comme en 2023.
Dans le détail, les jeunes de 18 à 34 ans sont plus touchés que l'ensemble des salariés (47%, +1 point par rapport à l'an dernier, et même 49% chez les 18-30 ans), tandis que les
seniors de 50 ans et plus le sont moins (32%, -5 points). Une tendance relativement logique tant les nouvelles générations ont des aspirations différentes et un besoin d’équilibre sans doute
supérieur à celles qui les ont précédés. Cela dit, ces chiffres dessinent également "un attachement profond au travail, loin des clichés de désengagement", souligne Malakoff Humanis. Des
disparités apparaissent aussi en fonction des secteurs d'activité, avec celui de la santé en tête (53% des salariés ont bénéficié d'un arrêt), devant le BTP (48%, +8 points),
l'industrie (44%), le commerce (40%), les services (39%) ou encore les transports (38%).
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Par ailleurs, après les maladies ordinaires (grippe, rhume, angine...) et le Covid (40%), les troubles psychologiques et/ou l'épuisement professionnel s'installent comme deuxième
motif d'arrêt (16%, contre 15% les deux années précédentes). Derrière, les troubles musculo-squelettiques (14%) et les accidents/traumatismes (13%) reviennent régulièrement. Conséquence
directe, les arrêts courts (1 à 3 jours) restent la norme et ont même tendance à progresser (30%, +2 points). Les arrêts moyens (4 à 30 jours), eux, reculent (60%, -3 points) tandis que les
arrêts longs (plus de 30 jours) restent stables (10%). À noter, qu'un arrêt long sur quatre est lié à des troubles psychologiques (+3 points), un signal qui doit interpeller.
*L'enquête, menée depuis 2016, a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 400 dirigeants d'entreprises et 3.000 salariés du secteur privé du 6 au 30 janvier 2025.
M.G avec AFP