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Une surveillante a été blessée par un tir de mortier d'artifice en plein lycée ce lundi à Angoulême. Ces derniers mois, ce type d'incident s'est multiplié dans les
établissements scolaires. TF1 a rencontré des élèves et des enseignants inquiets. Suivez la couverture complète Le 20H La scène a eu lieu lundi 26 mai dans un lycée d'Angoulême et les
images ont fait le tour des réseaux sociaux. On y voit des feux d'artifice tirés au beau milieu des couloirs de l'établissement scolaire, probablement par un élève. Une
surveillante a été blessée au pied. Les lycéens et l'équipe éducative sont formels : ce n'est pas la première fois qu'un tel incident se produit. _"Ils ne géraient pas
les tirs, ça pouvait être dangereux, ça pouvait aller dans les yeux"_, témoigne un adolescent. _"Ça fait peur d'aller en cours"_, s'inquiète une jeune fille. Les
parents non plus ne sont pas rassurés : _"On se pose quand même des questions, notamment sur comment ça peut rentrer dans un lycée"_, interroge l'un d'eux. Depuis les
premiers tirs de mortiers d'artifice il y a quelques mois, des contrôles visuels aléatoires des sacs sont effectués à l'entrée du lycée. Des effectifs supplémentaires ont été
déployés depuis les événements : _"Ces dispositifs sont mis en œuvre pour dissuader les élèves d'avoir ce type d'objet dans leur sac. On n'arrive pas à faire 100% mais on
s'y emploie"_, affirme Jean-Louis Piedebout, conseiller technique sécurité auprès du recteur de l'académie de Poitiers. UNE ENSEIGNANTE VISÉE EN PLEINE CLASSE Ce lycée
d'Angoulême est loin d'être un cas isolé : voici déjà quelques années que des établissements scolaires sont pris pour cibles par des élèves munis de mortiers d'artifice. Il y
a deux semaines, à Annemasse (Haute-Savoie), une professeure de français a été visée en plein cours. Le projectile a atterri sur son ordinateur et l'enseignante n'a heureusement
pas été blessée. La semaine dernière, à Échirolles (Isère), trois élèves ont été légèrement blessés dans la cour de récréation de leur lycée. En mars, la cour d'un collège de Crosne
(Essonne) avait connu un spectacle semblable. Pour éviter ces scènes, des syndicats d'enseignants demandent à changer la loi, afin d'éviter que ce matériel dangereux puisse entrer
aussi facilement dans les collèges et les lycées : _"Il faut permettre à au moins une personne dans un établissement scolaire de pouvoir fouiller le sac d'un élève",_ réclame
Maxime Reppert, vice-président du syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC). DES ÉQUIPEMENTS TRÈS RÉGLEMENTÉS Que dit la législation actuelle ?_ "Seul un
officier de police judiciaire ou un gendarme peut fouiller dans les effets personnels d’une personne dans les cadres définis par la loi"_, selon le code de procédure pénale. Des
contrôles visuels de l'intérieur des sacs, sans fouille, peuvent également être réalisés par des agents de sociétés de sécurité privée. * Lire aussi Tirs de mortiers sur le domicile
d'un couple de policiers dans l'Oise : deux personnes en garde à vue Quant aux mortiers d'artifice, en raison du caractère dangereux de leur utilisation, le code de
l'environnement dispose qu'ils _"sont destinés à être utilisés uniquement par des personnes ayant des connaissances particulières"_. Leur achat est donc réservé
_"aux personnes majeures titulaires d’un certificat de qualification et d’un agrément"_, une description qui exclut bien sûr les collégiens et lycéens. L'acquisition, la
détention et l'utilisation illégale de mortiers est punie d'une amende de cinquième classe, la catégorie la plus grave des contraventions, pouvant atteindre 1.500 euros.
------------------------- IM | Reportage TF1 : Jeanne QUANCARD, Anaïs LEBRANCHU et Brieu LETURMY