Arrêts maladie : ils explosent dans le privé, la santé mentale n'est plus un tabou | tf1 info

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* Une étude publiée ce jeudi montre une explosion du nombre d'arrêts maladie dans le privé. * Trois catégories se distinguent : les femmes, les seniors et les cadres de moins de 40 ans.


* Depuis la crise sanitaire, les troubles psychologiques, le stress et le burn-out sont la première cause d'arrêts de longue durée. Suivez la couverture complète Le 20H Au pied de ce


quartier d'affaires, ces salariés le reconnaissent : qu'il soit d'une journée ou de plusieurs semaines, l'arrêt maladie les concerne tous. "Je crois que ça a dû


m'arriver une fois pour une grippe, mais j'ai la chance d'avoir une bonne santé", déclare l'un d'eux, dans le reportage de TF1 visible en tête d'article.


"J'ai souvent des collègues qui sont en arrêt prolongé pour des burn-out ou autre", confie un autre. "Ça peut être surtout la pression, la charge mentale, l'ambiance


au travail qui peut amener à y aller un peu à reculons", avance une troisième. QUI EST CONCERNÉ ? Selon une étude d'Axa (nouvelle fenêtre), publiée jeudi 6 mars 2025, trois


catégories se distinguent. Les femmes, les seniors, et plus surprenant, les cadres de moins de 40 ans. Mais ce qui porte surtout l'absentéisme en entreprise, ce sont les arrêts maladie


de longue durée, de plus de deux mois, en hausse de 7,5% sur un an. "On voit que la population qui a ces troubles de santé mentale, rajeunit. Depuis 2019, ça a rajeuni de trois ans à


peu près", observe Diane Milleron-Deperrois, directrice générale d'Axa santé et collectives. DE QUOI SOUFFRE-T-ON ? Depuis la crise sanitaire, ce sont les troubles psychologiques,


stress, burn-out, qui sont la première cause d'arrêt maladie de longue durée. Ce ne sont plus les problèmes de santé physique, la santé mentale n'est plus un tabou en entreprise.


"Peut-être que les personnes, les générations les plus jeunes, sont dans une approche plus préventive que l'étaient nos aînés, qui finalement attendaient souvent tardivement,


peut-être parfois trop tardivement, pour se mettre en arrêt de travail", analyse le Pr Sophie Fantoni-Quinton, pésidente de la Société française de santé au travail (SFST). Lire aussi


Arrêts maladie, consultations gratuites... Voici les bonnes et les mauvaises nouvelles du budget 2025 de la Sécu Selon cette médecin, le rapport au travail a aussi changé. La loyauté envers


ses collègues, son employeur, passe après la santé. Les salariés n'hésitent plus à se mettre en arrêt maladie. Mais comment être sûr qu'il s'agit bien d'un burn-out ? 


QUELS CONTRÔLES ? En 2023, l'assurance maladie a contrôlé 260.000 personnes. Dans un tiers des cas, l'arrêt de travail n'était plus justifié et a donc pris fin.


------------------------- La rédaction de TF1 | Reportage : Caroline PHILIPPE, Elise COUSSEMACQ