Cambriolages : la technique de la "canne à pêche" dévalise les magasins de vélos | tf1 info

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* Les vélos les plus sophistiqués peuvent atteindre des milliers d'euros. * Les magasins de cycles sont devenus, pour les voleurs, aussi intéressants que des bijouteries. * Un mode


opératoire semble particulièrement prisé des malfaiteurs : la technique dite "de la canne à pêche". Suivez la couverture complète Le 20H C'est en pénétrant sur leur lieu de


travail que les employés de cette boutique de vélos réalisent avoir été cambriolés. L'alarme ne s'est pas déclenchée, et la porte d'entrée est intacte. Mais le plafond, lui,


comporte plusieurs ouvertures béantes. Car les voleurs ont opéré depuis le toit, sans poser un pied au sol. Un mode opératoire déjà connu pour ce type de vols, surnommé "la technique de


la canne à pêche". Pour cela, ils ont notamment utilisé la longue perche noire, découverte par le personnel sur les lieux. "On suppose qu'ils l'ont utilisée pour


attraper les vélos", explique la co-gérante de ce magasin de cycles de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Au total, une dizaine de modèles ont été dérobés. Et les malfrats savaient


précisément quels vélos les intéressaient. "C'est ce genre de modèles qu'ils sont venus chercher, on est à peu près à 4.800 euros", explique-t-elle en montrant un de ceux


qu'ils n'ont pas emportés. Pour Aurélie Sdrigotti-Feutrier, le préjudice total est de l'ordre de 60.000 euros. CAMÉRAS, DÉTECTEURS, FUMIGÈNE Sur ce marché, où le prix de


certains modèles a explosé ces dernières années, les cambriolages de magasins de vélos se sont multipliés aux quatre coins de la France. Des vols très bien préparés, avec presque à chaque


fois le même mode opératoire. La technique de la canne à pêche permet aux malfrats d'attraper leur butin depuis le toit des boutiques, sans déclencher les alarmes disposées à


l'intérieur. La forme et le poids de ces deux-roues rend l'opération particulièrement simple, et rapide à exécuter. Ensuite, les vélos haut de gamme, difficilement traçables, sont


souvent revendus directement sur des sites de petites annonces.  À une quarantaine de kilomètres de là, dans le Lot-et-Garonne voisin, le magasin de cycles de Lafox a déjà subi deux


cambriolages. Le gérant a investi plus de 10.000 euros en systèmes de sécurité. "On a mis 10 caméras dans les magasins, on a 15 détecteurs, on a fini par installer le fumigène. De façon


à avoir un brouillard blanc épais dans le magasin, on ne peut plus rien voir", montre le co-gérant. Et malgré tous ces investissements, il a encore été visé, il y a deux jours, par une


nouvelle tentative de cambriolage. L'alarme a joué son rôle, et les voleurs sont repartis.  Lire aussi Pour dissuader les voleurs de vélo, cet antivol innovant diffuse une odeur de


mort ! "Ça devient épuisant, franchement, moi, j'adore ce que je fais, mais là, ça commence à devenir usant", témoigne-t-il. "Le prochain coup, quand on se sera fait


cambrioler, l'assurance va nous radier, et on n'aura plus de solution", redoute le commerçant. Pour tenter de mettre fin à ces tentatives de vol, il réfléchit désormais à


installer un système de sécurité directement sur le toit du magasin. ------------------------- La rédaction de TF1info | Reportage : A. BOURDARIAS, A. BRIGNOLI, M. HOLLENDER