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* Ce mardi 3 juin, les Sud-Coréens ont élu leur nouveau président, le candidat progressiste Lee Jae-myung. * L'ancien ouvrier et avocat des droits humains devrait prendre ses fonctions
dès mercredi matin. Le suspens n'aura pas été long. Ce mardi 3 avril, la population sud-coréenne a élu son nouveau président. Le candidat de centre gauche Lee Jae-myung a devancé son
principal adversaire, le conservateur Kim Moon-soo, lequel a reconnu sa défaite dans la soirée (heure de Paris). Le nouveau chef d'État devrait prendre ses fonctions mercredi matin,
lorsque la Commission électorale nationale aura certifié les résultats. Une élection survenue six mois après la tentative ratée du précédent président, Yoon Suk-yeol, d'imposer la loi
martiale (nouvelle fenêtre). Lee Jae-myung avait alors diffusé en direct sa course vers le Parlement, où, cerné par l'armée, il avait voté la motion de censure déjouant le coup de force
du président Yoon. UNE ASCENSION SOCIALE ET POLITIQUE Lee Jae-myung incarne sans doute mieux que quiconque le mythe du self-made man. Né le 22 décembre 1964 à Andong, dans l'est du
pays, il grandit dans un milieu très modeste. Dès ses 11 ans, il quitte l'école pour travailler à l'usine. Alors qu'il semblait voué à devenir ouvrier, un drame change le
cours de sa vie. À 13 ans, il est victime d'un accident. Son bras reste coincé dans une presse, ce qui entraîne un handicap permanent. Après une sévère dépression, il décide de suivre
des cours du soir pour obtenir son diplôme de fin d'études secondaires. Sa détermination lui permet d'entrer à l'université Chung-Ang, où il suit des études de droit. En 1986,
il devient avocat et se spécialise dans les droits humains. Lire aussi Corée du Sud : à son procès pour "insurrection", le président Yoon dit avoir voulu empêcher une
"dictature" Sa carrière politique commence réellement en 2010, lorsqu'il devient maire de Seongnam, 13ᵉ plus grande ville de Corée du Sud (nouvelle fenêtre). Huit ans plus
tard, en 2018, il devient gouverneur de la province de Gyeonggi, voisine de Séoul, où il met en place une politique sociale. Sous sa gouvernance, des allocations sont distribuées aux jeunes,
les uniformes scolaires deviennent gratuits, et des soins pris en charge par la région sont prodigués aux femmes enceintes. Pendant la pandémie, il crée le premier fonds d'aide du
pays, un geste acclamé par la population locale. UNE FIGURE POLITIQUE CONTROVERSÉE Le véritable tournant de sa carrière politique survient fait lors de l'élection présidentielle de
2022, où il est investi pour la deuxième fois comme candidat du Parti démocrate. Battu de justesse par le conservateur Yoon Suk-yeol, il devient néanmoins la figure de proue de
l'opposition. Et un candidat très sérieux à la succession du chef d'État, accusé de dérives autoritaires. Le 2 janvier 2024, alors qu'il se trouvait dans la ville portuaire de
Busan (nouvelle fenêtre), au sud du pays, M. Lee est victime d'une tentative d'assassinat. D'après la police coréenne, son assaillant, qui s'était fait passer pour un
partisan afin de l'approcher, voulait l'empêcher de devenir président. Lire aussi En Corée du Sud, la Cour constitutionnelle confirme la destitution du président Yoon Suk-yeol Au
sein de son propre camp politique, Lee Jae-myung ne fait pas non plus consensus. Ses nombreux déboires judiciaires – ce dernier est soupçonné de corruption, de transfert financier illégal
vers la Corée du Nord et de détournement de fonds – ont terni sa réputation. Des poursuites qui sont désormais suspendues. L'article 84 de la Constitution coréenne stipule qu'aucun
président en exercice ne peut être accusé d'une infraction pénale. ------------------------- Athenais CORNETTE DE SAINT CYR