
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Un séparatiste ukrainien est décédé des suites de ses blessures après une explosion à son domicile lundi à Moscou.Armen Sarkissian, qui avait quitté l'Ukraine dès 2014, était accusé par Kiev
d'avoir aidé la Russie dans son offensive de 2022. Suivez la couverture complète
Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Séparatiste, baron du crime mais aussi chef d'un bataillon luttant contre l'armée ukrainienne… Depuis une dizaine d'années, Armen Sarkissian cultive son pedigree anti-Kiev.
Est-ce pour cela que les services secrets ont décidé de le mettre hors d'état de nuire ? Cet homme est décédé à Moscou après une explosion dans sa résidence.
Si les circonstances de l'attaque restent floues et l'identité de ses auteurs méconnue, l'agence d'État Tass a néanmoins assuré que celle-ci avait été "soigneusement
planifiée". Elle s'est produite lundi 3 février dans l'entrée d'"Alyïé Paroussa", un complexe résidentiel du nord-ouest de Moscou, selon le Comité d'enquête russe.
C'est là que, selon la chaîne Telegram Mash, un explosif aurait été placé dans le hall d'entrée, entre les ascenseurs et l’entrée principale. Elle aurait été déclenchée à distance,
blessant grièvement Armen Sarkissian : placé dans le coma, il aurait été amputé de sa jambe gauche avant de décéder en soins intensifs.
Dans le viseur de Kiev depuis des années Pour l'heure, rien n'indique que l'Ukraine est suspectée. Elle n'a pour l'instant pas commenté l'attaque. Mais
difficile de ne pas y voir des similitudes avec celle ayant tué Igor Kirillov, un haut gradé de l'armée russe tué à Moscou en décembre lors d'une explosion d'une trottinette
devant l'entrée de son immeuble.
Seule certitude : Armen Sarkissian, lui, était dans le viseur de Kiev depuis plusieurs années. En décembre dernier, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient indiqué qu’il était
impliqué dans la rébellion séparatiste prorusse dès 2014. Depuis cette époque, de larges pans de la région ukrainienne de Donetsk et de celle avoisinante de Lougansk échappent au contrôle de
Kiev.
Lire aussi
VIDÉO - Général assassiné à Moscou : ce que l'on sait de l'attentat revendiqué par Kiev
Sarkissian, lui, avait recruté des prisonniers pour se battre à ses côtés. D'après le SBU, le bataillon "Arbat" a combattu dans l'est de l'Ukraine avant d'être transféré
dans la région russe de Koursk, où Kiev a lancé en août une offensive transfrontalière. Les autorités russes l'avaient chargé de créer cette "nouvelle formation armée" après le début de
leur offensive de 2022, selon le SBU.
Armen Sarkissian s'était d'abord fait connaître comme "baron du crime" dans la zone avant de se rapprocher de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch,
d'après le SBU. L'ex-dirigeant avait fui son pays en 2014, après la mort d'une centaine de personnes dans la tentative de répression de la révolution pro-européenne du Maïdan.
Aussi connu sous le nom d'Armen Gorlivsky, Armen Sarkissian était d'ailleurs recherché depuis 2014 pour avoir "organisé des meurtres" à Kiev. Il aurait supervisé des "titouchkis",
ces unités qui, durant le Maïdan, ont participé à des affrontements entre des opposants et la police spéciale antiémeute au sein de la capitale.
T.G.