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* Deux ponts ont explosé dans la nuit dans des régions russes frontalières de l'Ukraine, provoquant des déraillements de train. * Dans l'un des cas, sept personnes ont été tuées et
des dizaines blessées, selon les autorités russes locales. * Le Comité d'enquête russe a un temps évoqué des "actes de terrorisme", mais Moscou ne dresse pas de lien pour
l'heure avec le conflit en cours en Ukraine. Deux incidents d'ampleur, à quelques heures d'intervalle seulement. Deux ponts se sont effondrés après des explosions (nouvelle
fenêtre) dans la nuit de samedi 31 mai à dimanche 1er juin dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière ukrainienne, provoquant des accidents de trains dont l'un a fait au moins
sept morts, selon les autorités russes. Ces dernières ont affirmé pendant un temps enquêter sur des "actes de terrorisme", avant de faire disparaître ce terme de leur dernier
communiqué. Les incidents ont eu lieu dans les régions de Koursk et Briansk, toutes deux frontalières de l'Ukraine, mais Moscou ne fait pas de lien pour l'heure avec le conflit en
cours. UN TRAIN DÉRAILLE SUR UNE LIGNE RELIANT MOSCOU, PLUSIEURS MORTS Dans les deux cas, ce sont des explosions qui ont provoqué l'effondrement des ponts (nouvelle fenêtre), selon les
autorités russes. La première catastrophe s'est produite samedi soir dans la région de Briansk. "Un pont routier s'est effondré à la suite d'une explosion", a
annoncé le Comité d'enquête de Russie, faisant état dans son dernier communiqué de personnes "blessées et tuées". "L'effondrement d'un pont sur des voies
ferrées a fait sept morts", a écrit de son côté le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de 66 blessés, dont trois enfants. Les Chemins de
fer de Moscou ont quant à eux fait état sur Telegram du déraillement d'un train qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, a déraillé à 22h44 locales (21h44 à
Paris) au niveau de Pilchino-Vygonitchi. Selon la compagnie nationale, l'effondrement du pont a été provoqué par une "interférence illégale dans l'opération de
transport". Mais elle a ensuite supprimé ce message, selon NBC News (nouvelle fenêtre). Elle a précisé par ailleurs que la circulation des autres trains n'était pas perturbée. Le
parquet des transports interrégionaux de Moscou a ouvert une enquête, selon l'agence de presse russe Tass. Alexandre Bogomaz a annoncé trois jours de deuil, à compter de lundi. > A
passenger train derailed as a result of a bridge collapse in the > Vygonichsky District of the Bryansk Region. Seven people were killed > and 33 were injured. TASS has assembled the
main facts about the > incident: https://t.co/fekDvGSn7z pic.twitter.com/fBbfH3yB37 — > TASS (@tassagency_en) June 1, 2025 Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des
secouristes s'activer sur les lieux, alors qu'un important éboulis recouvrait ce qui semble être un train de la compagnie. Un journaliste de l'AFP a constaté dans le centre de
Moscou des ambulances garées à la gare de Kiev, l'une des neuf gares principales de la capitale russe, attendant l'arrivée de passagers blessés. Le lieu de la catastrophe se situe
à environ une centaine de kilomètres de l'Ukraine (nouvelle fenêtre), contre laquelle la Russie a lancé une offensive d'ampleur depuis février 2022. Mais les autorités russes
n'ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit avec Kiev, laquelle n'a pas officiellement commenté l'effondrement des ponts. UNE LOCOMOTIVE DE TRAIN DE MARCHANDISES CHUTE
Dans la région voisine de Koursk (nouvelle fenêtre), "un pont ferroviaire a également été détruit par une explosion", a ajouté le Comité d'enquête de la Russie. Dimanche
matin, le gouverneur Alexandre Khinshtein, a rapporté sur Telegram l'effondrement de cet autre pont, ferroviaire cette fois-ci, sur lequel circulait un train de marchandises, dont les
trois wagons étaient vides, selon Tass. Lire aussi Soldats nord-coréens à Koursk : "Poutine en a besoin" pour assurer "sa réécriture de l'histoire", estime Aline Le
Bail-Kremer sur LCI Une partie du train est alors tombée : la locomotive a "chuté" sur l'autoroute en contrebas et "pris feu", a ajouté le gouverneur. Les
conducteurs, dont il n'a pas précisé le nombre, ont été blessés et conduits à l'hôpital, a-t-il poursuivi. Sur une image partagée par le gouverneur, on distingue un pont en partie
effondré et brûlé, tandis que des wagons se tiennent toujours dessus, une partie de leur structure tournée vers le vide. De son côté, le Comité d'enquête a indiqué que "le
conducteur et deux de ses assistants ont été blessés". Comme Belgorod et Briansk, la région de Koursk est frontalière de l'Ukraine. Les forces de Kiev s'y étaient un temps
emparées de 1.400 km² après un assaut surprise en août 2024, avant qu'elle ne soit reprise en avril (nouvelle fenêtre). LE COMMUNIQUÉ DU COMITÉ D'ENQUÊTE RUSSE ÉVOLUE De son côté,
le Kremlin a indiqué que Vladimir Poutine avait été tenu informé de ces explosions. "Tout au long de la nuit, le président a reçu des rapports du (renseignement russe) FSB et du
ministère des Situations d'urgence sur les événements impliquant des trains dans les régions de Koursk et Briansk", a-t-il écrit sur Telegram. Les enquêteurs russes traitent ces
événements comme des "actes de terrorisme", a déclaré dans un premier temps Svetlana Petrenko, porte-parole du Comité d'enquête russe, citée par l'agence de presse
d'État RIA. Mais dans son dernier communiqué, ces termes avaient disparu, tout comme ceux d'"explosions". Des investigations sont en cours pour "établir toutes les
circonstances de l'incident", est-il seulement précisé. DE RÉCENTS CAS DE SABOTAGE DANS LA ZONE Ces explosions s'inscrivent dans un contexte de fortes tensions dans les zones
à proximité de l'Ukraine, où des cas de sabotages de voies ferrées russes se sont déjà produits (nouvelle fenêtre). Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest),
non-frontalière de l'Ukraine mais relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison d'un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable d'avoir mis le feu à des
infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'acte pro-Ukraine. Dans la région voisine de Saratov (sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et
12 ans de prison dans une affaire similaire. La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs. De son côté, l'Ukraine ne commente généralement
pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes légitimes aux offensives de la Russie contre
son propre réseau ferroviaire. Ces incidents surviennent par ailleurs à la veille d'une nouvelle rencontre diplomatique à Istanbul, où Kiev comme Moscou ont annoncé envoyer une
délégation en vue de pourparlers. Mais l'Ukraine a exprimé de fortes réticences, son président Volodymyr Zelensky estimant que les intentions russes n'était pas claires et que la
réunion s'annonçait "pas très sérieuse". ------------------------- M.L. avec AFP