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* 2 ponts se sont effondrés à quelques heures d'intervalle dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin en Russie. * Ils ont provoqué des déraillements de train, faisant au moins
7 morts et de nombreux blessés. * Les enquêteurs russes ont évoqué "des explosions" et enquêtent sur des "actes de terrorisme". Au moins sept morts et des dizaines de
blessés : le bilan est lourd après l'effondrement de deux ponts sur des voies ferrées dans l'ouest de la Russie dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin. Selon le Comité
d'enquête de Russie, des "explosions" ont provoqué des déraillements de trains. L'EFFONDREMENT DÛ À UNE "INTERFÉRENCE ILLÉGALE" La compagnie ferroviaire a
évoqué une "interférence illégale" comme cause de la première catastrophe, qui s'est produite samedi soir dans la région de Briansk. "L'effondrement d'un pont
sur des voies ferrées a fait sept morts", a écrit le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de 66 blessés, dont trois enfants, dans une mise
à jour tôt dimanche, après avoir précédemment fait état de 69 blessés. L'accident du train N.86, qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod à Moscou, s'est produit à 22h44
heure locale (21h44 heure de Paris) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont indiqué les Chemins de fer de Moscou sur Telegram. Selon la compagnie nationale, l'effondrement du pont est dû
à une "interférence illégale dans l'opération de transport". Elle a précisé que la circulation des autres trains n'était pas perturbée. DES ACTES DE SABOTAGE ? Des vidéos
publiées sur les réseaux sociaux montrent des secouristes s'activer sur les lieux, alors qu'un important éboulis recouvre ce qui semble être un train de la compagnie. Le secteur
du désastre se situe à environ une centaine de kilomètres de l'Ukraine, contre laquelle la Russie a lancé une offensive d'ampleur en février 2022. Un journaliste de l'AFP a
constaté dans le centre de Moscou des ambulances garées à la gare de Kiev, attendant l'arrivée de passagers blessés. Dimanche matin, le gouverneur de la région voisine de Koursk,
Alexandre Khinshtein, a rapporté sur Telegram l'effondrement d'un autre pont, ferroviaire cette fois-ci, sur lequel circulait une locomotive qui a "chuté" sur
l'autoroute passant en dessous et "pris feu". Les conducteurs, dont il n'a pas précisé le nombre, ont été blessés et conduits à l'hôpital, a-t-il poursuivi.
L'effondrement des deux ponts a été provoqué par "des explosions", ont déclaré les enquêteurs russes. Dans la région de Briansk "un pont routier s'est effondré à la
suite d'une explosion", a déclaré le Comité d'enquête de Russie dans un communiqué. Dans celle de Koursk, "un pont ferroviaire a également été détruit par une
explosion", a ajouté le Comité. "Ces actions ont été classées comme des actes de terrorisme", a déclaré Svetlana Petrenko, porte-parole du Comité d'enquête russe, citée
par l'agence de presse d'État RIA. Lire aussi EN DIRECT - Guerre en Ukraine : Paris rappelle la nécessité d'une "coordination" avec les États-Unis contre la Russie
Comme Belgorod et Briansk, la région de Koursk est frontalière de l'Ukraine. Les forces de Kiev s'y étaient un temps emparées de 1.400 km² après un assaut surprise en août 2024,
avant qu'elle ne soit reprise en avril. Des cas de sabotages de voies ferrées russes se sont produits dans les zones à proximité de l'Ukraine. Début avril, la justice de la région
de Volgograd, non-frontalière de l'Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison d'un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable
d'avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'actes pro-Ukraine. Dans la région voisine de Saratov, dans le sud-ouest du pays, deux
hommes de 24 ans ont reçu des peines de quatorze et douze ans de prison dans une affaire similaire. La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs.
L'Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes
légitimes aux offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire. ------------------------- Zoé SAMIN avec AFP