Une amie de la chanteuse Cassie accuse P. Diddy de l'avoir "suspendue dans le vide" depuis le 17ᵉ étage

Le procès du rappeur-producteur pour trafic sexuel se tient à New York depuis le 5 mai dernier.Ce mercredi, c'était au tour de Bryana Bongolan, une amie de son ex-compagne Cassie, de décrire

les violences dont elle a été victime.Une agression surréaliste, survenue en 2016 sur le balcon de l'appartement de la chanteuse à Los Angeles. Affaire P. Diddy : le rappeur américain au

cœur d'un scandale

Affaire P. Diddy : le rappeur américain au cœur d'un scandale

Nouveau témoignage accablant à l’encontre de P. Diddy. Au 16ᵉ jour du procès du magnat du hip-hop devant un tribunal de New York, c’était au tour de Bryana Bongolan, une amie de longue date

de son ex-compagne, la chanteuse Cassie, de prendre la parole ce mercredi. À la barre, cette styliste de 33 ans a décrit une scène surréaliste, survenue le matin du 26 septembre 2016 dans

l’appartement de l’interprète de "Me & You" à Los Angeles. 

Après s’être introduit dans la chambre d’ami où elle dormait, P. Diddy aurait soulevé Bryana Bongolan depuis le balcon du 17ᵉ étage, la jeune femme se retrouvant "suspendue à la rambarde"

dans le vide pendant 10 à 15 secondes. "Tu sais ce que tu as fait !", lui aurait-il hurlé à plusieurs reprises, a raconté la jeune femme qui ne sait toujours pas à ce jour ce qu’il lui

reprochait, des années après.

Parfois, je crie dans mon sommeilBryana Bongolan Après l’intervention de Cassie, réveillée par les cris de son amie, P. Diddy l'aurait projetée contre des meubles, une agression qui l’a

traumatisée. Des photos du balcon et une image de ses contusions à l'issue de cet incident ont été présentées au jury. La jeune femme a également affirmé que ce jour-là, le

rappeur-producteur avait lancé un couteau en direction de sa compagne.

Bryana Bongolan fait partie d’une dizaine de personnes qui ont porté plainte contre P. Diddy au civil ces dernières années, souhaitant "obtenir justice pour ce qui s'est produit sur le

balcon". "Parfois, je crie dans mon sommeil", a-t-elle déclaré aux jurés mercredi, expliquant souffrir d'un syndrome de stress post-traumatique. 

Diddy et Cassie au gala du MET en mai 2018, l'une de leurs dernières apparitions communes. - AFP À la question de savoir pourquoi elle n’avait pas contacté la police à l’époque, la styliste

a expliqué qu’elle avait "simplement peur de Puff", l'un des surnoms de Sean Combs. Durant son témoignage, elle a relaté une séance de photos de Cassie sur une plage de Malibu au cours

de laquelle le patron de Bad Boy Records se serait rapproché de son visage avec un air menaçant avant de balancer : "Je suis le diable et je pourrais te tuer".

Mercredi, l'avocate de la défense, Nicole Westmoreland, a attaqué la crédibilité de Bryana Bongolan, soulignant qu’elle consommait énormément de drogues, ce qui aurait brouillé sa

mémoire. Elle l’a également accusée d'avoir coordonné sa plainte au civil avec celle de Cassie en novembre, qui s'est soldée par un accord à l'amiable en moins de 24 heures.

D’après elle, les deux femmes se seraient entendues sur une même version des faits.

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Depuis le début de ce procès hyper médiatisé, P. Diddy nie l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Si sa défense reconnaît des épisodes de violence sur Cassie, elle affirme que

celle-ci participait de son plein gré aux rapports sexuels avec d'autres hommes. Durant son témoignage, la chanteuse a au contraire assuré qu'elle n'avait pas le choix. S’il

est condamné, son ex-compagnon risque la prison à perpétuité.

Jérôme VERMELIN