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Une vingtaine d'associations de consommateurs a déposé plainte jeudi 5 juin contre la marque Shein pour "pratiques litigieuses".Le géant chinois rejette ces accusations et assure travailler
de manière constructive avec les autorités de protection des consommateurs. Nouvel épisode dans le dossier Shein (nouvelle fenêtre). Jeudi 5 juin, une vingtaine d'associations
européennes de consommateurs a déposé plainte contre la marque chinoise auprès de la Commission européenne pour son utilisation de "techniques litigieuses", aussi appelées "dark patterns".
Ces techniques, qui incluent l'affichage sans fin de produits ou la mention erronée "stock faible", poussent les consommateurs à l'achat, selon un communiqué.
Déjà fin mai, à l'issue d'une enquête menée par les services de contrôle de quatre États (nouvelle fenêtre) - la France, la Belgique, l'Irlande et les Pays-Bas - l'Union
européenne avait exigé de l'entreprise qu'elle mette un terme à plusieurs pratiques trompeuses envers les consommateurs européens, comme les faux rabais ou la pression à
l'achat, sous peine de sanctions financières. Les 25 associations de consommateurs européennes membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) espèrent par leur plainte
compléter l'enquête de l'UE "en apportant des preuves supplémentaires sur les pratiques litigieuses". L'entreprise est également visée par une proposition de loi, examinée
lundi 2 juin au Sénat, visant à réguler ses pratiques.
Une absence de dialogue L'association française de défense des consommateurs et usagers (CLCV), membre du BEUC, a également déclaré à l'AFP avoir effectué un signalement similaire
à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). "Ces techniques poussent les consommateurs à acheter plus que prévu et alimentent les
problèmes environnementaux et sociétaux causés par l'industrie de la fast fashion", alertent les associations plaignantes.
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Shein (nouvelle fenêtre) estime de son côté que "les consommateurs européens seraient mieux servis si le BEUC acceptait de nous rencontrer" comme l'entreprise en a fait la demande,
affirmait le géant dans une réaction transmise jeudi à l'AFP.
Déjà sous le feu des critiques depuis plusieurs mois, l'e-commerçant d'origine chinoise, mais basé à Singapour, a réaffirmé "travailler de manière constructive avec les autorités
nationales de protection des consommateurs et avec la Commission européenne pour démontrer notre engagement à respecter les lois et réglementations de l'UE". Le "refus de dialogue" du
BEUC "est extrêmement décevant, d'autant plus que Shein connaît une popularité croissante auprès des consommateurs européens, qui reconnaissent que notre plateforme offre un meilleur
rapport qualité-prix", a-t-il conclu.
AC avec AFP