Pour Guy Accoceberry, ancien demi de mêlée de Bègles, les vacances, c’était les copains d’abord

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Guy Accoceberry est né le 6 mai 1967 à Vittel. Sélectionné dix-neuf fois en équipe de France au poste de demi de mêlée où il vaincra les All Blacks à deux reprises dans la même tournée, il a


fait toute sa carrière de joueur à Tyrosse puis au club de Bègles. Père de trois enfants, il gère depuis une vingtaine d’années, avec son épouse Stéphanie, une pharmacie à Mérignac. Guy


Accoceberry est consultant pour Radio France depuis 2013. Il raconte à "Sud Ouest" ses souvenirs de vacances.


«L’été, pour moi, c’est Tyrosse et la plage d’Hossegor, toujours avec les copains. Chez nous, c’était aussi l’habitude, dès qu’on avait 14 ou 15 ans, de travailler un peu pendant les


vacances. Ma mère était institutrice et nous habitions dans un logement de fonction. Quand nousétions petits, il y a vaittoujours quelqu’un pour nous emmener en voiture à la plage et puis


plus tard, c’est juste à une dizaine de kilomètres, on se débrouillait pour y aller en vélos et en mobylettes. »


« En juillet, je partais toujours une quinzaine de jours dans la Soule, chez mes grands-parents maternels, à Montory. Montory, Haux, j’allais de petit village en petit village où je


retrouvais plein d’autres gamins. Nous allions voir les animaux dans les fermes et nous faisions du poney. Nous regardions le gros cheval de trait tirer la charrue et, un peu plus tard, nous


ramassions les foins, comme tout le monde à cette époque de l’année. Depuis toujours, le Pays Basque c’est le foin, la castration du maïs, c’est dans les Landes. Avec les copains, on se


retrouvait autour de la fontaine du village. On jouait sur le fronton, on crapahutait dans la montagne. »


« Quand je rentrais à Tyrosse, nous allions à la plage sud d’Hossegor, je ne sais pas pourquoi, c’était comme ça, c’était la plage Sud. En grandissant j’ai emprunté la Honda de ma sœur, une


mobylette avec une forme bizarre qui se traînait vraiment par rapport aux Peugeot 103. Plus tard, j’ai fait aussi du surf, avec les mêmes potes. On se connaissait tous. On jouait au rugby


les uns contre les autres toute l’année. On fréquentait le même lycée Borda, à Dax. Vers 13, 14 ans je castrais le maïs, comme tout le monde. A la fin de la journée, l’agriculteur ouvrait,


comment dirais-je, l’atelier Ricard, pour nous initier aux apéros. Je vous garantis que lorsque vous deviez vous taper au retour douze kilomètres à vélo, vous appreniez vite où étaient vos


limites ! »


« Dès l’adolescence, il n’y avait pas de vacances sans petits boulots. En guise de séances de musculations, lorsque j’ai 16, 17 ans, le club de rugby nous faisait embaucher, avec un copain,


comme éboueurs. A l’époque, il n’existait pas de système de bennes et ramasser les poubelles, c’était vraiment physique. Et très bien payé ! Je bossais de 6 heures à midi, pour 7 500 balles


et, après, nous avions toute la journée pour profiter de la plage. J’ai aussi travaillé aux arènes où je louais des places pour les corridas, les courses landaises et les concerts. Imaginer


quand même que Serge Lama et Dalida ont joué à Tyrosse. C’était vraiment un boulot peinard. Je me souviens de l’arrivée des toros, on les voyait avant tout le monde. C’était quelque chose.


Et bien sûr, c’est incontournable, il y eu l’initiation aux ferias. Elle se faisait crescendo, du plus petit village des Landes jusqu’au couronnement de Pampelune. »


« J’ai intégré l’équipe première de rugby à 18 ans et le travail pendant mes vacances allait aussi payer sur les terrains de rugby. Début août, je me levais à 5 heures pour me coltiner des


poubelles de 6 heures à midi, après je fonçais nager à la plage et je finissais la journée par un footing avec les copains de l’équipe. Avec Tyrosse, nous avions fait, cette année-là, un


début de saison époustouflant avec, au passage, à la maison, une victoire sur la grosse équipe d’Agen. J’avais 19 ans et des jambes de feu. A part peut-être lors de certains matches avec


l’équipe de France, je crois que je n’ai jamais été aussi en forme de ma vie. »


« C’était ça l’été à Tyrosse : la plage, le soleil et les copains. En fin de saison, on s’embarquait avec toute l’équipe de rugby pour une grosse nouba d’une semaine aux Baléares ou ailleurs


mais j’en garde des images assez floues. C’est avec ma future épouse, en fait, que je me suis construit mes premiers souvenirs de vacances loin des Landes. J’ai rencontré Stéphanie à la fac


de pharmacie à Bordeaux et nous sommes partis cette année-là, rien que tous les deux, pour tomber sous le charme de la Corse. »


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