Université de pau : trois personnes interpellées après avoir recouvert des tags d'extrême-droite

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Des graffitis tels que “Vive Pétain” ou “Travail/Famille/Patrie” accompagnés d’une croix celtique, symbole de ralliement néofasciste, ont été découverts le matin du 9 mai sur les murs de


l’université de Pau. Des inscriptions ouvertement racistes, homophobes et pétainistes taguées par l’extrême-droite sur une université, au lendemain de la date officielle de commémoration de


la défaite de l’Allemagne nazie et de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Dimanche 11 mai, trois jeunes ont été interpellés par la police alors qu’ils recouvraient ces inscriptions. La


présidence de l’université a depuis annoncé avoir porté plainte à leur encontre. Une répression scandaleuse, permise par la direction de l’université qui met sur le même plan des tags


ouvertement fascistes et leur recouvrement. Dans un communiqué de ce lundi 12 mai, la présidence de l’UPPA affirme ainsi sa « _plus vive consternation face à la multiplication de tags


violents et haineux sur les murs de notre université_ » en visant notamment des inscriptions « ACAB » et contre la police utilisées pour recouvrir les tags d’extrême droite. > Quel 


plaisir (non) d'arriver à l' @universite_uppa et de découvrir > que les fachos se sont sentis pousser des ailes. > Tag royalistes, poutinistes, homophobes, racistes, n*zis...


> Florilège non exhaustif@LaRepDpyrenees pic.twitter.com/MQdpSUGwF9 >  > — mharion 👁🦋 (@Mhkzo) May 9, 2025 Ces interpellations s’inscrivent dans la continuité des dernières


offensives qui visent le mouvement étudiant. Cette semaine, la police armée est entrée dans Paris 8, tasant et interpellant deux autres étudiants. Depuis le début du génocide à Gaza, les


arrestations et les intrusions de la police dans les universités se multiplient, couplées à des poursuites disciplinaires et judiciaires qui visent à faire taire les étudiants mobilisés. La


rhétorique de Laurent Bordes, président de l’université de Pau, appelant à la “plus grande fermeté” est symptomatique de la politique menée par les directions d’université, relais du


gouvernement pour réprimer les étudiants et véritable marchepied de l’extrême droite. Ces inscriptions immondes arrivent en effet dans une séquence marquée par la prise de confiance des


groupes d’extrême-droite, qui profitent du contexte xénophobe et des politiques gouvernementales pour avancer leur agenda idéologique et politique. Le lendemain de la découverte des tags se


tenait la manifestation fasciste du Comité du 9 mai sous protection policière et de l’Etat. L’extrême-droite n’a plus qu’à surfer sur l’offensive raciste et autoritaire du gouvernement


Bayrou pour dérouler ses idées, entre criminalisation du soutien à la Palestine, dissolution d’organisations antifascistes et propagande patriotique pour justifier la militarisation du pays.


Face aux attaques autoritaires et aux provocations de l’extrême-droite sur nos facs, le mouvement étudiant doit s’organiser et ce en indépendance de l’Etat et de ses institutions, y compris


des présidences qui administrent la répression. Mais il doit aussi chercher à construire un internationalisme conséquent, seul remède face à la montée des idées racistes et réactionnaires.