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Hier, un nouvel épisode de violence policière a éclaté à Berlin, à l’occasion d’un rassemblement commémoratif des 77 ans de la Nakba. Dès les premières minutes, les forces de l’État ont
encerclé le cortège pour l’empêcher de se déployer dans les rues de la capitale allemande. Un dispositif policier massif a été déployé : les rues à l’avant de la manifestation ont été
entièrement bloquées, tandis que deux canons à eau étaient positionnés, prêts à intervenir. Plusieurs unités policières supplémentaires ont été appelées en renfort au fur et à mesure pour
continuer d’encercler le cortège. > Zusätzliche Staffel macht sich bereit, um die Demonstration > anzugreifen. pic.twitter.com/eCagCiM0Do > > — KLASSE GEGEN KLASSE (@KGK_News)
May 15, 2025 À plusieurs reprises, les forces de police sont violemment intervenues pour disperser la manifestation. De nombreux manifestants ont été frappés, étranglés, et traînés au sol
lors d’interpellations musclées. Selon plusieurs témoins, un manifestant a été frappé au visage à coups de poing et de pied, et ce jusqu’au sang selon plusieurs témoins. > Footage
captured on Thursday shows German police in Berlin shutting > down a pro-Palestine protest on Nakba day through the use of > violence and excessive force, including repeatedly punching
a > demonstrator in the head. pic.twitter.com/zJJlpaWxlM > > — Middle East Eye (@MiddleEastEye) May 16, 2025 Plus tard dans l’après-midi, les policiers berlinois ont interpellé
une manifestante en la plaquant contre leur véhicule avant de frapper sa tête contre la carrosserie, de la jeter au sol et de l’écraser brutalement avec leurs jambes. Autour de la scène,
d’autres policiers se tenaient en position, gazeuse à la main, prêts à repousser les manifestants qui tentaient de filmer l’interpellation. > Berlin Police smacking an arrested woman‘s
head against the police > car. Then throwing her to the ground and putting her head between > their leg. > Nakba day, Germany 2025 pic.twitter.com/CxjeIaPNOW > > — Melanie
Schweizer 🇩🇪 (@Melaniebelizi) May 15, 2025 Les policiers ont également empêché la prise de parole d’un militant juif antisioniste en encerclant et assiégeant le camion depuis lequel il
devait s’exprimer. Une dizaine de policiers sont montés sur le camion, lui ont arraché le micro des mains puis intimidé certains des organisateurs présents. > Breaking : police storm the
Nakba demonstration truck in Berlin > just as a Jewish antizionist speaker is giving a speech > pic.twitter.com/Sv9p0Z0d4G > > — James Jackson (@derJamesJackson) May 15, 2025 La
police est également intervenue à plusieurs reprises pour protéger des streamers d’extrême droite qui cherchaient à provoquer les manifestants. Elle a aussi assuré la sécurité de
journalistes liés au groupe de presse Axel Springer, connu pour ses prises de position pro-israéliennes, pro-OTAN et pro-libre-marché. Le contraste total avec la répression brutale exercée
contre les manifestants pro-palestiniens a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. > Cops haben beschlossen, die Nakba-Demo in Berlin nicht loslaufen zu > lassen. Der
vordere Teil der Demo ist abgeriegelt, zwei Wasserwerfer > stehen einsatzbereit. Immer wieder gehen Cops mit Gewalt in die Demo > rein - auch um rechte Streamer und Springerpresse zu
> schützen.#be1505 > > — KLASSE GEGEN KLASSE (@KGK_News) May 15, 2025 Ainsi, l’Allemagne s’illustre une nouvelle fois comme l’un des champions européens de la répression à
l’encontre des actions de solidarité avec Gaza. En effet, depuis octobre 2023, l’Allemagne n’a cessé d’intensifier sa répression contre les manifestations et militants pro-palestiniens, avec
par exemple le déploiement de centaines de policiers pour perquisitionner les domiciles de militants de l’organisation Samidoun, réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, dans
plusieurs Länder. À Berlin, les manifestations solidaires avec la Palestine sont interdites ou violemment réprimées avec des policiers utilisant des gaz lacrymogènes et des techniques
d’immobilisation extrêmement brutales contre les manifestants comme cela a été le cas une nouvelle fois hier. Sur le plan judiciaire, les autorités ont ouvert des enquêtes sur plus de 3 200
cas liés aux manifestations pro-palestiniennes, dont dont plus de 360 poursuites ont été engagées ou ont fait l’objet d’amendes. Déjà en 2022 et 2023, avant le 7 octobre la commémoration de
la Nakba avait été interdite à Berlin. La répression se manifeste également dans le monde de l’entreprise, où des licenciements ciblent les personnes solidaires de la Palestine. Le «
Verfassungsschutz », le service de renseignement intérieur allemand, transmet aux employeurs des informations sur les activités politiques de leurs employés. Quant aux universités, en avril
dernier, le gouvernement régional de Berlin a ordonné la déportation de trois citoyens européens et d’un étudiant américain en raison de leur soutien à la Palestine. Alors qu’Israël a lancé
une offensive totale sur Gaza, faisant plus d’une centaine de morts à la veille de la commémoration de la Nakba et plusieurs dizaines d’autres depuis, l’impérialisme allemand, de son côté,
intensifie sa politique de criminalisation du soutien à la cause palestinienne. Dans un contexte international marqué par l’alignement des puissances impérialistes avec le projet génocidaire
de l’État israélien, plusieurs pays continuent de renforcer la répression contre les mouvements de solidarité avec la Palestine, comme en France, où des collectifs tels qu’Urgence Palestine
et la Jeune Garde sont menacés de dissolution et où des militants ouvriers et portes-paroles d’organisation politique comme Anasse Kazib sont poursuivis en justice pour un tweet de soutien
à la Palestine. Aux Etats-Unis, les arrestations et déportations de militants pro-palestiniens continuent de se multiplier. Face à cette répression croissante, il est plus que jamais urgent
d’organiser une riposte internationaliste pour lutter contre le génocide en Palestine ainsi que contre la répression des soutiens au peuple palestinien !