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Nadia* salariée de l’entreprise Magellium Artal et syndiquée CGT, est aujourd’hui menacée de licenciement par une direction qui lui reproche une « insuffisance professionnelle » qui serait
liée à son manque de productivité. « _Un dossier vide, sans fondement sérieux, qu’elle a pu démonter point par point lors de l’entretien. Mais ce que la direction vise réellement, c’est une
salariée engagée, qui a osé parler, résister, s’organiser_ » dénonce le communiqué de la CGT Magellium-Artal. L’entretien disciplinaire de Nadia qui a eu lieu ce jeudi a révélé les méthodes
scandaleuses utilisées par la direction. Pour justifier sa menace de licenciement, elle s’appuie sur des témoignages que Nadia avait donnés en tant que victime lors d’une enquête interne
menée suite à l’alerte donnée par les salariés sur « _des conditions de travail extrêmement dégradées : surcharge chronique de travail, altercations répétées avec le responsable d’unité,
humiliations, encadrement défaillant, etc_. » Six mois auparavant, la direction avait aussi tenté, en vain, de licencier Achraf, membre de cette même unité qui avait lancé l’alerte aux côtés
de Nadia et de 14 autres salariés. Ainsi, la CGT dénonce une répression qui vise « _à faire un exemple, à briser un syndicat combatif, et à dissuader toute dynamique collective_ ». Face à
cette situation, une soixantaine de travailleurs se sont réunis en assemblée générale ce jeudi avant l’entretien de Nadia. Ils ont affirmé leur solidarité par un tonnerre d’applaudissements
au moment du rendez-vous disciplinaire comme le décrit Vanessa Pedinotti, déléguée syndicale CGT Magellium-Artal en vidéo. > « _En licenciant notre collègue, la direction cherche à
museler le cadre de mobilisation instauré par nos assemblées générales et à envoyer un message clair : les lanceurs d’alerte seront mis au pas_ », dénonçait dans nos colonnes la responsable
CGT. De plus, cette attaque contre Nadia intervient quelques semaines après une grève inédite pour les salaires et la mise en place des congés menstruels et en amont d’élections
professionnelles où la CGT apparaît en forte progression. « _Cette attaque ne peut être lue autrement que comme une tentative de torpiller l’émergence d’un syndicat combatif majoritaire_ »,
affirmait Vanessa la déléguée syndicale. Cette volonté d’endiguer la progression d’un syndicat combatif doit aussi se comprendre à la lumière du rachat de l’entreprise par le fonds
d’investissement Eiréné de Weinberg Capital Partners, lié à l’industrie de défense. Alors que ce type de rachat est souvent synonyme d’une intensification des logiques de rentabilité, la
subordination de l’entreprise à des intérêts militaires présage d’offensives à venir pour imposer un climat de peur, briser les dynamiques collectives et museler toute contestation. Dans un
contexte plus général de course à la militarisation, refuser dès maintenant cette mise au pas est essentiel. Face à cette situation, la solidarité et la mobilisation collective sont la voie
à suivre. Vanessa l’affirme : « _On ne va pas se laisser faire, on se mobilise et on va chercher du soutien. C’est le sens de l’appel au rassemblement de mercredi : on fait front pour exiger
l’arrêt immédiat de la répression syndicale_ ». Le rendez-vous est donné : mercredi 30 avril à 12 h 30 devant le site de Magellium Artal à Ramonville Saint-Agne (1 rue Ariane). L’appel a
été relayé par de nombreux syndicats et organisations politiques dont la CGT Airbus Avions, la CGT Mairie de Toulouse, la CGT Airbus Defense and Space, le député FI Hadrien Clouet, les
unions locales CGT Toulouse Sud et Colomiers, le NPA Anticapitaliste, le NPA Révolutionnaire etc. Soyons nombreux ce mercredi contre la répression syndicale ! > * Le prénom a été
modifié.