Magellium-artal. Face à la répression, plus de 150 personnes rassemblées en solidarité

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Ce mercredi, plus de 150 soutiens, militants politiques et syndicaux se sont réunis devant l’entreprise d’ingénierie Magellium-Artal pour dénoncer la répression que subit Nadia*, syndiquée


CGT. La direction lui reproche un manque de productivité, raison fallacieuse qui n’est appuyée d’aucune preuve si ce n’est des accusations sans fondement. C’est une méthode déjà connue des


patrons de Magellium-Artal qui avaient déjà tenté de s’attaquer à un salarié six mois auparavant. Après une solidarité déjà exprimée avec la signature d’un communiqué « Pour l’arrêt de la


répression syndicale chez Magellium-Artal » par 49 organisations syndicales et politiques, de nombreuses personnes ont répondu à l’appel de la CGT Magellium. De nombreux militants CGT


d’Airbus, de Thalès, de Capgemini ou encore de la caisse d’épargne étaient présents en nombre. Plusieurs étudiants avaient aussi fait le déplacement venant des universités du Mirail et de


Paul Sabatier pour montrer leur solidarité face aux pressions que subissent les salariés de Magellium. >  ? RASSEMBLEMENT CONTRE LA RÉPRESSION SYNDICALE À MAGELLIUM-ARTAL >  > À 


Toulouse, plus d’une centaine de personnes et de nombreux > syndicats sont réunis devant l’entreprise du secteur aérospatial > pour dénoncer la tentative de la direction de licencier 


une > salariée ⬇️ pic.twitter.com/UfeKynOtXe >  > — Révolution Permanente (@RevPermanente) April 30, 2025 Vanessa, déléguée syndicale de la CGT Magellium, a commencé les prises de


parole pour remettre la répression de Nadia* dans le contexte de la politique de l’entreprise : « _Ce qu’on lui reproche à travers cette procédure, c’est d’avoir osé relever la tête, d’avoir


dénoncé avec quinze de ses collègues les conditions de travail, le management abusif, et sa volonté de mettre fin à l’impunité qui règne à Magellium-Artal_ ». Elle poursuit : « _Cette


répression intervient alors que le groupe est racheté par un fonds orienté défense. Ils veulent nous mettre au pas pour mettre nos savoirs au service d’une économie de guerre_ ». En effet,


ce rachat par la société Weinberg Capital Partner, n’est pas sans lien avec la répression actuelle des salariés qui devront répondre aux intérêts économiques de patrons dont le fonds de


commerce est la guerre. C’est aussi ce qu’a dénoncé Rozenn, militante au Poing Levé, venue avec une dizaine d’étudiants pour apporter leur solidarité à Nadia* et à tous les salariés de


Magellium-Artal : « _Que ce soit dans les facs ou dans les boites, ils essaient de couper les têtes qui dépassent, de faire fermer les bouches, pour nous faire marcher droit et servir à la


course à l’armement_ ». Pour elle, c’est important que la jeunesse soutienne « _chaque personne touchée par la répression patronale_ ». Dans le même sens, un militant de la CGT Thales Alenia


Space, dont les salariés se sont mobilisés ces derniers mois contre les suppressions d’emploi et pour les salaires, a dénoncé la « _pression exécrable sur les salariés_ » avant d’affirmer


que « _c’est notre mobilisation qui fera changer les choses_ ». Les travailleurs de Magellium montrent que la force est dans le nombre et l’organisation comme l’explique Pierre, représentant


CGT ID Logistics et membre de l’Union Locale CGT Colomiers : « _La méthode Magellium, avec des salariés qui se réunissent en assemblée générale ou qui font grève, c’est la bonne méthode


pour faire reculer les patrons_ ». En effet, les travailleurs de Magellium organisent depuis trois ans des assemblées générales pour discuter des problématiques de l’entreprise, mais aussi


de politique comme la question palestinienne ou encore la lutte contre la militarisation. C’est cette force d’organisation collective qui inquiète la direction de Magellium-Artal et la


pousse à tenter de faire un exemple en attaquant Nadia*. Ce premier rassemblement de solidarité avec une collègue réprimée est une démonstration de force et montre que la solidarité est


belle et bien présente. Une illustration qu’il est possible de lutter contre un management de la terreur, malgré les intimidations et les pressions sur les salariés. La signature large du


communiqué de soutien, la mobilisation des collègues de Magellium-Artal et la réussite du rassemblement montrent la voie à suivre face à la répression : Il faut faire front !