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Ce mardi, cinq militant·es d’Extinction Rébellion sont convoqué·es devant un juge à Paris en vue de leur procès pour avoir dénoncé la vente illégale de biens immobiliers situés dans des
colonies israéliennes en Cisjordanie, une pratique illégale au regard du droit international. Il s’agit de projets immobiliers dans des colonies israéliennes construits sur des terres
palestiniennes confisquées ou accaparées par Israël. Ces biens sont mis en vente sur le marché international, notamment en Europe, et proposés à des ressortissants étrangers comme des «
opportunités d’investissement ». Leur promotion est assurée par des agences immobilières israéliennes ou des plateformes commerciales, y compris lors d’événements publics — comme ce fut le
cas aux Salons Hoche à Paris, en mars et septembre 2024, où des stands vantaient ouvertement des logements situés dans des colonies. Ce procès s’inscrit dans une offensive généralisée de
criminalisation du soutien à la Palestine. Depuis le début du génocide à Gaza, la répressions fait rage : dissolutions d’associations (Urgence Palestine, Palestine Vaincra), interdictions de
manifestations, procès contre des militants, des syndicalistes, des universitaires, des élues comme Rima Hassan ou Mathilde Panot, qui se retrouvent convoqué·es ou poursuivi·es pour avoir
pris position. Anasse Kazib, syndicaliste cheminot et porte-parole de Révolution Permanente, sera également jugé le 18 juin pour « apologie du terrorisme » pour un tweet dénonçant le
colonialisme israélien. En réponse, le mouvement contre la criminalisation du soutien à la Palestine s’organise. Plus de 1000 personnalités ont signé une tribune pour exiger la relaxe
d’Anasse Kazib et de tou·tes les militant·es poursuivi·es. Des journées de mobilisation, comme ce samedi en commémoration des 77 ans de la Nakba, et des prises de parole fortes — avec Rima
Hassan, Frédéric Lordon, Assa Traoré ou encore Anasse Kazib — ont permis de briser le silence et de faire front face à la propagande d’État qui tente d’étouffer toute voix solidaire de la
Palestine. Dans une période où l’extrême droite tente d’imposer son agenda sécuritaire et où toutes voix de solidarité à la Palestine sont criminalisées, nous devrons faire bloc pour exiger
la relaxe immédiate des cinq militant·es poursuivi·es, et affirmer haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !