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Les travailleurs d’ArcelorMittal sont venu exprimer leur colère devant le siège du géant de la métallurgie, ce mardi, à Saint Denis. À l’appel de la CGT, une montée nationale a été organisée
avec des bus au départ des différents sites. Les travailleurs des usines de Florange et de Dunkerque se sont particulièrement mobilisés. À leur arrivée, ils ont trouvé de nombreux CRS
massés devant la porte du siège de l’entreprise. > ? DIRECT | Une délégation de métallurgistes vient d’arriver > devant le siège d’ArcelorMittal à Saint-Denis. Ils luttent > contre
le plan de licenciements massif annoncé par l’entreprise > le 23 avril ! De nombreux soutiens sont rassemblés à leurs > côtés. pic.twitter.com/I00g5iRG27 > > — Révolution
Permanente (@RevPermanente) May 13, 2025 « _Pour nous, les 600 suppressions d’emplois, c’est un coup de massue, alors que le groupe engrange des millions de bénéfices. […] C’est un drame
social, il y a des tragédies humaines et sociales derrière tout ça_ » dénonce à notre micro David, syndiqué CGT ArcelorMittal Florange, en marge du rassemblement. En effet, les travailleurs
font face à un plan massif de suppression d’emplois, annoncé le mercredi 23 avril qui devrait toucher sept sites dans le Nord et la Moselle (Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck,
Mouzon, Desvres et Montataire). Cette destructions d’emploi est d’autant plus scandaleuse que l’entreprise a engrangé 36 milliards de bénéfices depuis 2019 et l’État s’est engagé à verser
une aide de 850 millions d’euros pour la décarbonation du site de Dunkerque où de nombreux licenciements sont prévus. Comme le dénonce Gaëtan Lecoq, délégué CGT ArcelorMittal Dunkerque, «
_ils gagnent de l’argent, mais pas assez à leurs yeux. L’argument de la crise, c’est de la fumisterie_ ». > ? DIRECT I "Ils gagnent de l'argent, mais pas assez à leurs yeux.
> L'argument de la crise, c'est de la fumisterie. Dunkerque est > entrain de devenir la capitale de la lutte pour sauver nos > emplois !" Gaëtan Lecoq, délégué CGT
Arcelor Mittal Dunkerque > en direct de Saint-Denis. pic.twitter.com/9PaZ6pNz6t > > — Révolution Permanente (@RevPermanente) May 13, 2025 Cette casse sociale massive menace de
nombreux emplois au delà des travailleurs du géant de la sidérurgie. « _Si eux ils sont touchés, nous on risque d’être touchés après_ » explique dans ce sens Farid de la CGT AMTB à Uckange,
sous traitant d’Arcelor Mittal venu en soutien au rassemblement ce mardi. Des dizaines de milliers d’emplois pourrait être impactés par les plus de 600 licenciements prévus actuellement. «
_Si on ne fait rien, ça va être un tsunami industriel et social. Beaucoup d’entreprises dépendent de nous dans le Nord_ » alerte le militant CGT Gaëtan Lecoq. Face à cette situation, les
grévistes s’opposent à tout licenciement et défendent la nationalisation de l’entreprise. Une revendication au centre des débats que le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, balaye d’un
revers de main. « _La nationalisation, c’est une bonne chose, mais il faut avoir un œil dessus, parce que les politiques on ne leur fait pas confiance_ » nous explique Farid. Une
préoccupation qui résonne avec l’intervention du secrétaire de l’UD CGT du nord, Jean-Paul Delescaut : « _On ira jusqu’au bout de la lutte pour qu’il n’y ait aucun licenciement. Et pour en
être sûr, on demande la nationalisation intégrale de la sidérurgie. Mais la nationalisation sous contrôle des travailleurs et de leurs délégués_ ». > ? DIRECT I "Il faut le dire aux
travailleurs de la métallurgie, > du commerce, de la chimie : on va tous mourir ensemble si on ne se > bat pas. On demande la nationalisation de la sidérurgie sous > contrôle des
travailleurs" JP Delescaut de l'UD CGT Nord aux > côtés des ArcelorMittal. pic.twitter.com/SgTQL5f9ya > > — Révolution Permanente (@RevPermanente) May 13, 2025 Cette
montée nationale marque un nouveau pas dans une lutte qui va s’inscrire dans la durée. Comme l’affirme avec détermination le militant CGT Gaëtan Lecoq : « _Ce n’est qu’un début […] on a plus
rien à perdre_ ». En effet, une prochaine initiative est prévue le 20 juin : un grand meeting de lutte autour de la défense de la nationalisation de l’entreprise. En parallèle, l’UD CGT 59
menace déjà de perturber une étape du Tour de France si les travailleurs ne sont pas entendus. Les travailleurs d’ArcelorMittal mobilisés ce mardi ont raison de se battre et pourraient
devenir la pointe avancée d’un mouvement plus large. Comme l’affirme Gaëtan Lecoq, « _le site de Dunkerque est en train de devenir la capitale de la lutte industrielle française pour sauver
nos emplois_ ». Sur cette base, les grévistes d’ArcelorMittal pourraient chercher non seulement à entraîner tous les autres sites de la multinationale dans la mobilisation, mais aussi se
coordonner avec les travailleurs d’autres entreprises attaqués par les licenciements. En effet, les destructions d’emplois sont un phénomène qui va bien au-delà d’ArcelorMittal. Déjà en
décembre 2024, la CGT recensait plus de 300 plans de licenciement en France depuis 2023, mettant en danger 300 000 emplois. L’impact est très concret avec une hausse de 1,3 % du chômage au
premier trimestre 2025, dans un contexte mondial convulsif et en pleine crise du capitalisme français que le patronat souhaite faire payer aux travailleurs. Il devient urgent de construire
une réponse nationale par la mobilisation qui défend l’emploi en revendiquant l’interdiction des licenciements et un CDI pour tous les travailleurs en intérim ou CDD. De plus, face aux
entreprises qui ferment ou licencient, il faut défendre la nationalisation sans indemnités ni rachat ainsi que la mise des sites sous contrôle des travailleurs. C’est seulement par cette
voie qu’il est possible de défendre réellement les intérêts des travailleurs.