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Un aller-retour long-courrier tous les dix ans. Voilà la seule fréquence de vol compatible avec l’Accord de Paris. Commandée par Greenpeace France, et publiée le 14 novembre, une étude
démontre que pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les Français ne devront partir en voyage qu’une fois par décennie jusqu’en 2040 — un long-courrier étant un vol d’une durée
supérieure à 4 h 30.
Passé 2040, « plus nous nous rapprocherons de 2050 et plus notre budget carbone devra diminuer pour atteindre la neutralité, détaille l’ONG. Seule une rupture technologique majeure
permettrait alors aux personnes qui voyagent en avion de continuer à le faire à cette fréquence ».
À l’heure actuelle, les Français prennent en moyenne un long-courrier tous les cinq ans. Cette fréquence cache néanmoins de grandes inégalités entre une infime minorité habituée des
aéroports et les presque 40 % de population n’ayant jamais mis les pieds dans un avion. Séjours et vols courts, vols professionnels et vols en jet privé sont donc les premiers à limiter.
Le train reste également à privilégier, rappelle l’ONG. « La réduction du trafic aérien n’aura pas lieu sans une action politique ambitieuse pour rééquilibrer les trafics entre le
ferroviaire et l’aérien », précise Alexis Chailloux, chargé de campagne à Greenpeace France.
L’organisation écologiste demande ainsi aux gouvernants de mettre fin aux avantages fiscaux dont bénéficie le secteur aérien. Elle réclame également un moratoire sur les projets d’extensions
d’aéroports et plaide pour l’interdiction des publicités promouvant ces services néfastes au climat.
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