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De nouveaux affrontements ont éclaté samedi à Notre-Dame-des-Landes entre les forces de l'ordre et les opposants à la construction de l'aéroport du Grand-Ouest. La situation est de
plus en plus tendue. De nouveaux affrontements ont éclaté samedi à Notre-Dame-des-Landes entre les forces de l'ordre et les opposants à la construction de l'aéroport du
Grand-Ouest. A Nantes, à 35 km du lieu du site du projet, d'autres heurts sont intervenus lorsqu'une manifestation de plusieurs milliers de personnes -3 200 selon la police et 8
000 selon les organisateurs- s'est approchée de la préfecture. Huit personnes ont été interpellées, principalement pour des violences sur personne dépositaire de l'autorité
publique. A Nantes, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau pour refroidir les ardeurs de certains manifestants. Un CRS a été blessé à la mâchoire par un pavé et a été emmené
à l'hôpital. A Notre-Dame-des-Landes, des cailloux, bouteilles, fusées de détresse et cocktails Molotov ont été lancés en direction des gendarmes qui ont riposté par des tirs de
grenades, lacrymogènes ou assourdissantes. La préfecture de Loire-Atlantique a signalé deux blessés du côté des opposants et un du côté des gendarmes, transportés à l'hôpital pour des
examens, dans cette contestation qui ne cesse de grandir sur le terrain depuis un mois. Publicité 500 opposants sur place, "dont 150 très agressifs" Après une grande opération
d'expulsion menée sur trois sites vendredi, les gendarmes mobiles ont pour mission de sécuriser l'intervention des entreprises mobilisées pour la destruction de maisons et cabanes
en bois, qui ont toutes été démantelées. «L'objectif de l'action en cours est d'éliminer toutes les constructions reconnues illégales à ce jour pour empêcher le camp de
prendre des proportions inadmissibles», précise la préfecture de Loire-Atlantique, qui a évalué le nombre d'opposants sur place à «500, dont 150 très agressifs». Les opposants au projet
-des agriculteurs, des activistes, des élus ou de simples citoyens- réfutent tout problème de saturation ou de sécurité de l'aéroport actuel. Ils dénoncent la destruction d'une
des dernières zones de biodiversité du département. Leur manifestation, il y a une semaine à Notre-Dame-des-Landes, avait rassemblé entre 13 500 personnes, selon la préfecture, et 40 000
selon leurs chiffres. Mais le gouvernement a affiché samedi dans un communiqué sa détermination à mener à bien un projet porté par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de
Nantes. La suite après cette publicité Les ministres de l'Ecologie, des Transports et de l'Agriculture, Delphine Batho, Frédéric Cuvillier et Stéphane Le Foll, ont confirmé la
«nécessité de poursuivre le déroulement du projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique, porté par deux régions, sept départements et les intercommunalités de Nantes, Rennes,
Saint-Nazaire et La Baule». Le gouvernement réitère les engagements pris pour respecter la biodiversité, ce qui entraînera un délai de six mois dans le début des travaux de défrichement, qui
devaient commencer en janvier prochain - une légère concession aux opposants. Selon la préfecture, les expulsions des squatteurs se justifient par l'imminence des travaux préparatoires
à la future desserte routière de l'aéroport, qui doivent démarrer en janvier prochain. Ceux de l'aéroport à proprement parler doivent débuter en 2014, pour une mise en service en
2017. La construction et la concession du futur aéroport, situé à 30 km au nord de Nantes, ont été confiées au groupe Vinci, qui évalue son coût à 560 millions d'euros. Il en déboursera
320, le reste étant payé par l'Etat (125,5 millions d'euros) et les collectivités locales (115,5 millions d'euros). Le projet est porté par l'Etat et soutenu par
l'UMP, le Parti communiste et les élus socialistes.