S’offrir un peu de lumière…

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Pour vivre heureux, vivons cachés ? Pas dans le monde du sport, en tout cas, où, sans visibilité (médiatique), l’avenir s’écrit forcément à l’encre sympathique. De cela, Alain Bertholom, le


président de la Fédération française de lutte, présent aujourd’hui à Leyrit pour suivre la 46e édition du Challenge Deglane, a bien conscience. _« Comment j’explique notre déficit de


notoriété ? C’est un vaste débat ! On fait de gros efforts, depuis 8 ou 9 ans, en travaillant notamment avec une agence de presse, mais si la PQR, dans l’ensemble, nous suit plutôt bien, les


grands médias nationaux, et en particulier les télés, eux, continuent de nous bouder… C’est fou quand on pense qu’aux jeux olympiques, on est le 5e sport le plus vu au monde, en termes


d’image. Pourquoi ça ne se traduit pas en France ? Je n’en sais donc vraiment rien. Quand on va démarcher les chaînes TV, on a le sentiment qu’ils font tout pour ne pas venir… » _ Réélu pour


la mandature 2017-2021, l’homme se refuse néanmoins à baisser les bras. _« D’autant que la lutte n’est pas un sport si difficile que cela à suivre… »_ Les médailles glanées par les frères


Guénot (aux JO de Pékin, en 2008, puis à Londres, quatre ans plus tard) étaient pourtant de nature à faire bouger les curseurs. Las, la lutte tricolore n’a pu, ou su, surfer sur ces (hauts)


faits d’armes pour modifier son image - un brin désuète - auprès du grand public. _« Avec Christophe et Steeve, on a bénéficié d’un fantastique coup de projecteur, et, pendant les deux ou


trois mois qui ont suivi les Jeux, on a davantage parlé de nous. Malheureusement, ça ne s’est pas inscrit dans la durée. Et franchement, j’ai du mal à comprendre… »_ Le Challenge


Henri-Deglane, programmé ce week-end à Nice, est donc, par la force des choses, devenu un outil de communication quasi-vital. _« C’est, dans le calendrier international, un moment devenu de


plus en plus incontournable, _se réjouit Alain Bertholom._ Et qui fait qu’un peu partout, en France comme à l’étranger, on parle de la lutte. »_ Mais, immédiatement, d’aussi regretter que _«


les journalistes nationaux, malgré tout, continuent de ne pas venir… »_ Alors de se sentir - légitimement ? - victime d’une forme d’ostracisme. _« On peut le dire ! Mais, une fois encore,


je ne sais pas sur quels critères. Aux États-Unis, les chaînes télé se battent pour obtenir les droits de retransmission. Chez nous, alors qu’avec l’athlétisme, on est l’un des sports les


plus anciens et les plus universels, on reste confiné dans l’anonymat. On a pourtant amélioré l’image de nos championnats et l’on essaye, qualitativement, d’être présent sur les réseaux


sociaux. Mais ça ne suffit pas, à l’évidence… »_ Aux 260 athlètes (représentant pas moins de 23 nations), présents ce week-end à Leyrit, de démonter que les principaux acteurs de la scène


médiatique ont tort. Définitivement tort…