
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Trois ans de débats. Les échanges autour de la forêt de Carros n’arrêtent pas depuis l’incendie de 2017. Les flammes avaient alors dévasté 32 hectares. Depuis, de nombreuses décisions prises
par la municipalité ont été controversées. Notamment par le candidat à l’élection municipale, qui siège aussi dans l’opposition, Yannick Bernard. Ce dernier avait d’ailleurs co-fondé le
collectif "forêt de Carros", avec Yvan Remond, pressenti pour être son premier adjoint en cas de victoire. Mardi, a été présenté en conseil municipal, le programme d’aménagement
établi sur vingt ans par l’Office National des Forêts (ONF). UN ENJEU SOCIAL FORT Deux agents de l’ONF étaient présents au conseil municipal assuré en visio conférence. Florent Battiston et
Noémie Mincé ont présenté le projet élaboré en partenariat avec le maire, Charles Scibetta. Le programme, établi jusqu’en 2039, expose un état des lieux de la forêt communale: _20% de
régénération naturelle. C’est très peu"_, commentent les experts. Les enjeux sont ensuite soulevés: "_Il y a un enjeu social réel,_ a partagé Florent Battiston à l’ensemble des
élus, _la forêt est péri-urbaine, limitrophe à de nombreux quartiers résidentiels. L’accueil du public et le paysage restent très importants."_ _"C’est mon souhait: que nos
concitoyens puissent s’y aventurer, se balader sur des chemins communaux, faire de la cueillette…"_, intervient Charles Scibetta, faisant référence au projet d’agroforesterie et
d’arbres fruitiers, "_garantis sans pesticides"_, implantés dans les terres boisées. Également prévue dans le document de l’ONF, le sylvi-pastoralisme. LA ZONE "N",
RESTERA NON CONSTRUCTIBLE Les essences d’arbres étaient au cœur du débat autour de la forêt de Carros. Aujourd’hui, Yannick Bernard se réjouit de cette petite victoire: "_Dans le
projet, on voit qu’il y a eu un changement de doctrine au sujet du pin d’Alep. Le maire voulait le supprimer car il reste très inflammable, mais c’était une hérésie car il sera l’un des
rares arbres à pouvoir résister aux fortes chaleurs dans le futur."_ Désormais, "_une maîtrise de son développement est prévue"_, notamment en créant une symbiose avec le
chêne vert. _"Nous n’avions pas parlé de suppression mais de réduction,_ a toutefois réagi le maire,_ de toute façon depuis le début vous polémiquez autour du sujet en nous reprochant
une gestion_ “calamiteuse”. _Vous ne souhaitiez pas qu’on coupe les arbres calcinés et résultat: la situation est beaucoup mieux qu’en face, à Castagniers, où rien n’a été fait après
l’incendie et c’est catastrophique. Les Carrossois nous ont soutenus, certains nous demandent même pourquoi il y a encore des arbres brûlés."_ Charles Scibetta a d’ailleurs insisté avec
l’ONF, la zone, dite "_N"_, restera classée non constructible. Ce point avait longtemps été redouté par le collectif forêt de Carros._ _ L’AÉROPORT DE NICE COMME MÉCÈNE? Florent
Battiston et Noémie Mincé évoquent ensuite la possibilité d’une partie du financement par l’aéroport de Nice. "_C’est une façon de réduire le taux de carbone produit par
l’établissement. Ce mécénat pourrait se faire dès l’automne."_ En conclusion de cette délibération, l’ONF rappelle la volonté d’une "_forêt diversifiée qui résistera le mieux aux
parasites, feux et inondations"_. Les premiers travaux d’aménagement débuteront au niveau des Rougières Nord, aux Plans de Carros._ _ La liste d’opposition Carros unie et plurielle,
dans laquelle siègent Yannick Bernard, François-Xavier Noat et Elise Daragaon, s’est abstenue de voter. _"Cette décision arrive entre deux tours, sans consultations au préalable des
associations et de la population. Depuis le début de ce dossier, nous sommes laissés de côté. Et je regrette que le conseil scientifique du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises
n’ait pas été approché. Dans cette histoire, seul l’ONF est intervenu. N’oublions pas que son objectif est lucratif, ce n’est pas de sauver la forêt mais de vendre du bois", _a justifié
Yannick Bernard.