"la lumière s’est éteinte d’un coup ": l’impressionnant récit de yannick, "miraculé" après un infarctus en plein match sur la côte d'azur

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_"Salut Yannick, la forme?"_ Dans la bouche de Rudy Rodriguez, la question n’a rien d’anodin. Car il a bien cru ne plus jamais pouvoir saluer Yannick Pelayo. _"Le médecin m’a


dit que j’étais un miraculé"_, confirme ce quadra sportif. C’est ici, chez NR Soccer 5 à Grasse, qu’il s’est effondré en plein match, le 1er février dernier, vers 19h30. Foudroyé.


_"LA LUMIÈRE S’EST ÉTEINTE D’UN COUP."_ Quatre mois plus tard, Yannick Pelayo est bien là, vivant, souriant et en pleine forme. SAUVÉ GRÂCE AUX MASSAGES CARDIAQUES ET À UN


DÉFIBRILLATEUR AUTOMATISÉ EXTERNE (DAE). Il a accepté de témoigner pour sensibiliser le grand public, avec Rudy, gérant des lieux et ami, pas près d’oublier la scène. _"C’était une


journée particulière_, rembobine Yannick. _Le matin même, j‘étais aux obsèques d’un ami de 53 ans, Anthony Andrivot,_ _décédé d’un malaise cardiaque à vélo. C’est choquant de perdre un ami


comme ça…"_ LA TÊTE LA PREMIÈRE Le père de famille grassois est profondément marqué. Le soir venu, pour s’aérer l’esprit, il se rend aux terrains de soccer où il a ses habitudes. Le


foot, c’est son milieu. Issu du centre de formation de l’AS Cannes, ancien journaliste sportif, il forme aujourd’hui des recruteurs. 90 minutes de match à 5 contre 5l’attendent. _"C’est


intense. LE RYTHME CARDIAQUE EST FORCÉMENT TRÈS ÉLEVÉ. JE N’AI RIEN SENTI VENIR."_ Le match bat son plein. Contact. Yannick est touché au tendon d’Achille. Il grimace. Un partenaire


lui demande s’il va bien. _"Il avait l’air interloqué." _C’est la dernière image que Yannick garde en tête. TROU NOIR. IL BASCULE EN AVANT, TÊTE LA PREMIÈRE. Conséquences: trauma


au nez et brûlure au front. Mais l’urgence est ailleurs. _"Rudy, appelle vite les pompiers!" _Les cris interpellent le gérant. Face à lui au comptoir, une cliente s’apprête à


partir. Mélanie est sapeur-pompier volontaire. Elle accourt au chevet de Yannick. Benaissa, un autre joueur, est infirmier. Deux coups de pouce du destin. Même si, rappelle Rudy, _"tout


le monde est capable de le faire"_. À savoir, se servir d’un défibrillateur.__ TROIS CHOCS POUR UNE VIE Problème: il n’y en a pas. La réglementation l’impose depuis peu dans ce type


d’établissement, mais Rudy n’en a rien su. _"Il va nous falloir un défibrillateur! Allez-y vite!"_ Dany, un client, fonce au Décathlon voisin. Il revient une poignée de minutes


plus tard, DAE en mains. Entre-temps, Mélanie a commencé à masser. _"Je convulsais. JE ‘’GASPAIS’’, COMME QUELQU’UN DONT LE CŒUR S’EST ARRÊTÉ ET QUI ESSAIE DE RESPIRER"_, raconte


Yannick. Il n’en a aucun souvenir. Tout lui a été rapporté. _"Il y avait beaucoup de panique autour de moi. ça criait. Mélanie a massé jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers. Pour


masser plus fort, elle est montée sur moi. ELLE M’A CASSÉ TROIS CÔTES. J’AI BIEN DOUILLÉ PENDANT DEUX-TROIS MOIS"_, sourit le rescapé. Conscient que l’essentiel est acquis. À l’arrivée


des secours, les électrodes sont posées sur son thorax. L’appareil enverra trois chocs. Assez pour le stabiliser et l’évacuer vers l’hôpital Simone-Veil à Cannes. _"Le Dr Lammens m’a


pris en charge. Ma coronaire droite était bouchée à 100%. C’est ce qui a provoqué l’infarctus. Cigarette-choléstérol: le combo gagnant!"_ "J’EN SUIS SORTI PLUS JEUNE!"


Trente-six heures durant, ses proches sont rongés par l’angoisse. Son épouse, sa fille, sa mère qui fêtait son anniversaire le 1er février – _"un beau cadeau…"_. L’INTERVENTION


S’EST BIEN PASSÉE. Mais nul ne sait si Yannick se réveillera, ni dans quel état. _"Il était plus proche de la mort que d’être avec nous"_, souffle un secouriste. Et puis, le 3


février à 13 heures, Yannick ouvre enfin les yeux. Croise ceux de sa femme – _"J’y ai vu la peur"._ Il songe d’emblée: _"J’ai eu du bol!"_ D’autant plus que Yannick va


récupérer 100% de ses capacités. Le mérite en revient à sa nature physique, mais aussi à _"la qualité de la prise en charge"._ Trois stents et une semaine plus tard, le voici sur


un vélo à Saint-Raphaël, au centre de rééducation La Chenevière. IL ENCHAÎNE TROIS À QUATRE HEURES DE SPORT PAR JOUR. _"Au test à l’effort, j’étais comme un jeune de 25 ans. Je suis


sorti plus jeune que quand j’y suis rentré!"_ Plus raisonnable, aussi. Fini la clope. Hygiène de vie irréprochable de rigueur. UN COÛT MAIS PAS DE PRIX Quatre mois après avoir tutoyé la


mort, Yannick Pelayo mesure sa chance. Profite _"plus encore de la vie"_. ÉPROUVE_ "ÉNORMÉMENT DE GRATITUDE"_ ENVERS SES ANGES GARDIENS. Il a repris le tennis. Quand il


s’énerve pour un coup raté, il se reprend aussitôt:_ "Je suis là…"_ Pour le foot, en revanche, il faudra attendre encore un peu. Même si le NR Soccer 5 a désormais son


défibrillateur. Rudry Rodriguez en a pris un _"dès le lendemain_. _L’idéal, c’est d’avoir une formation _[au massage cardiaque, ndlr]_. Ça a sauvé Yannick. Il s’en sort nickel"_,


souffle-t-il en touchant son comptoir en bois. Rudy a pris le DAE en location. 30 euros par mois. _"C’est rien. Pour sauver une vie, je les mets tous les jours!"_ "J’EN SUIS


SORTI PLUS JEUNE!" Trente-six heures durant, ses proches sont rongés par l’angoisse. Son épouse, sa fille, sa mère qui fêtait son anniversaire le 1er février – _"un beau


cadeau…"_. L’INTERVENTION S’EST BIEN PASSÉE. Mais nul ne sait si Yannick se réveillera, ni dans quel état. _"Il était plus proche de la mort que d’être avec nous"_, souffle un


secouriste. Et puis, le 3 février à 13 heures, Yannick ouvre enfin les yeux. Croise ceux de sa femme – _"J’y ai vu la peur"._ Il songe d’emblée: _"J’ai eu du bol!"_


D’autant plus que Yannick va récupérer 100% de ses capacités. Le mérite en revient à sa nature physique, mais aussi à _"la qualité de la prise en charge"._ Trois stents et une


semaine plus tard, le voici sur un vélo à Saint-Raphaël, au centre de rééducation La Chenevière. IL ENCHAÎNE TROIS À QUATRE HEURES DE SPORT PAR JOUR. _"Au test à l’effort, j’étais comme


un jeune de 25 ans. Je suis sorti plus jeune que quand j’y suis rentré!"_ Plus raisonnable, aussi. Fini la clope. Hygiène de vie irréprochable de rigueur. UN COÛT MAIS PAS DE PRIX


Quatre mois après avoir tutoyé la mort, Yannick Pelayo mesure sa chance. Profite _"plus encore de la vie"_. ÉPROUVE_ "ÉNORMÉMENT DE GRATITUDE"_ ENVERS SES ANGES GARDIENS.


Il a repris le tennis. Quand il s’énerve pour un coup raté, il se reprend aussitôt:_ "Je suis là…"_ Pour le foot, en revanche, il faudra attendre encore un peu. Même si le NR


Soccer 5 a désormais son défibrillateur. Rudry Rodriguez en a pris un _"dès le lendemain_. _L’idéal, c’est d’avoir une formation _[au massage cardiaque, ndlr]_. Ça a sauvé Yannick. Il


s’en sort nickel"_, souffle-t-il en touchant son comptoir en bois. Rudy a pris le DAE en location. 30 euros par mois. _"C’est rien. Pour sauver une vie, je les mets tous les


jours!"_