
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Banderoles qui crient colère et peur de l’avenir devant le lycée de la Montagne à Valdeblore. Depuis la rentrée de lundi, des élèves manifestent devant l’établissement pour réclamer
l’annulation des épreuves du baccalauréat prévues en présentiel, dont le grand oral, pour toutes les filières. Un mouvement national lancé par l’Union nationale lycéenne (UNL) et le
Mouvement national lycéen (MNL) qui appellent à bloquer les bahuts partout en France. "CE N’EST PAS JUSTE" "Ce n’est pas juste alors qu’on a raté pas mal de cours cette
année!", s’insurge Coralie en Terminale Bac Pro "Accueil relation clients et usagers" . Une année particulière, renchérit Flora (1), une de ses camarades de Bac pro commerce:
"Entre la Covid et la tempête Alex, c’est dur d’avoir le bac!". Elle déroule: "En bac pro, par exemple, on doit valider deux stages qui avaient lieu en octobre et en mars:
avec les confinements et les commerces fermés, certains élèves n’ont pas pu les faire entièrement…". Et puis, ici, il y a eu la tempête Alex, bourrasque meurtrière, qui a coupé les
vallées du monde. "Pour les cours en distanciel, tout le monde n’avait pas de réseau, ça a été compliqué pour beaucoup d’entre nous", poursuit Flora. « On n’est pas préparés, on
n’est pas dans les bonnes conditions! , renchérit Coralie. CONTRÔLE CONTINU Les grévistes martèlent: "Il faut que ce soit jugé en contrôle continu, bac général et bac pro
confondu". Et disent leur sentiment de jeunesse sacrifiée en un slogan: "Blanquer face aux lycéens que d’indifférence!". Flora brandit le poing: "Demain si rien ne bouge,
on recommence, encore et encore. On va durcir le mouvement". Un mouvement, pas un blocage. "Les manifestants - 80 élèves sur un effectif de 411 - laissent libre l’un des deux
accès à l’établissement pour les lycéens qui veulent aller en cours", précise le proviseur, Philippe Vallée. Qui comprend "leur impression d’être laissés pour compte et le climat
d’incertitude en cette année particulièrement hachée". Pour autant, "la réalité est plus nuancée, estime-t-il, le ministre a parlé d’aménagements. La plupart des épreuves seront
validées par les enseignants des élèves qui connaissent leurs difficultés. Certaines sections, qui feront l’objet d’un examen écrit, peuvent s’estimer en difficulté. Mais le ministre (de
l’Éducation) en a déjà tenu compte: en français, par exemple, deux sujets seront proposés au choix au lieu d’un seul". 1. Le prénom a été modifié