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Trois jours après la découverte de l'intrusion dans ce vaste hangar situé en périphérie d'Echirolles, près de Grenoble, les responsables du Secours populaire en sont encore à
répertorier les dégâts, estimés à ce stade à "entre 300.000 et 400.000 euros", selon Nabil Chetouf, secrétaire général départemental. "Je suis profondément choqué", a
déclaré le président du conseil départemental Jean-Pierre Barbier, venu mardi annoncer le déblocage d'une aide exceptionnelle de 50.000 euros. "J'ai découvert des scènes de
désolation parce qu'il n'y a pas d'autres termes après l'acte de vol et de vandalisme qui a eu lieu ici", a-t-il dit. Sur le sol du bâtiment à l'aspect tenu
volontairement neutre, un chaos d'objets de toutes sortes, bottes pour enfants, vêtements, jouets, jonchent le sol, arrachés des palettes où ils étaient rangés en vue de futures
distributions. Deux camionnettes neuves ont été "désossées" pour récupérer leurs moteurs et leurs pièces de valeur et sont désormais inutilisables. Enfin le bâtiment lui-même a été
dégradé, les câbles en cuivre volés, le boîtier électrique brisé, ont relaté devant la presse les responsables qui ont également indiqué avoir déposé plainte. "C'EST DU
PILLAGE" "Qu'une caisse disparaisse, ça arrive, même la fédération a été cambriolée, mais là c'est plus qu'un vol, c'est du pillage. Ils ont littéralement
éventré toutes les palettes pour voir ce qu'il y avait dedans", déplore Ali Karakiprik, coordinateur départemental des actions de solidarité. "Ce sont des mois d'activité
qui permettent de financer le Secours populaire qui sont mis à mal", note-t-il, rappelant que l'association apporte son aide à 30.000 personnes en Isère. La mairie
d'Echirolles a pour sa part mis sur pied une collecte à destination de l'association et des dons ont également été annoncés de la part de la région Auvergne Rhône-Alpes (50.000
euros), du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (100.000 euros) et de la Métropole de Grenoble. "C'est vraiment une période dure (mais) cette mobilisation nous réchauffe le cœur",
a commenté M. Chetouf. "Il y a beaucoup de gens qui ont besoin de nous et ce n'est pas le moment de dire +on ne peut pas parce qu'on a été cambriolés. Ce n'est pas une
réponse+", a-t-il lancé.